03 - Australie

LUNDI 17 SEPTEMBRE :
EN ROUTE POUR L’AVENTURE



Ça y est ! Nous avons posé les pieds sur le territoire Australien… et pas n’importe où, mais à Darwin, précisément là où j’ai quitté le pays deux ans auparavant, lors de mon trip entre amis. Ce nouveau voyage au pays des kangourous a donc pour moi une saveur toute particulière, un peu comme si je poursuivais quelque chose d’inachevé… Darwin est située à l’extrême nord du pays-continent, ce dernier étant si vaste que cette ville est plus proche de nombreuses autres capitales mondiales que de celle de l’Australie. Ici, c’est les tropiques, donc le climat est facile à deviner : il y a deux saisons, le Wet (saison des pluies) et le Dry (saison sèche). Durant cette dernière, il ne pleut quasiment pas une goutte entre mai et octobre. A l’inverse, de novembre à avril, il pleut tous les jours, tout au long de la journée (mais par intermittence) et le ciel est chargé en permanence. C’est aussi à cette période que peuvent avoir lieux les cyclones. Certains ont été tellement forts, notamment Tracy, une tempête dévastatrice qui a frappé les cotes le jour de Noël 1974 ; a tel point qu'une grosse partie de la ville fut totalement détruite et de nombreuses personnes y laissèrent la vie. Mais les Australiens ne sont pas du genre à se laisser abattre et ils se sont tous entraidés pour reconstruire cette ville qui leur ouvre les portes de l’Asie du Sud. Darwin est l’une des rares villes du pays (très récent) à avoir un vrai passé historique. Outre Tracy, il en est un bien plus tragique, car  perpétré par des humains. Il s’agit du bombardement de Darwin, par les Japonais, en 1942 (les mêmes étant à l’origine de Pearl Harbour à Hawaï) A l’aube du 19 février de cette année-là, alors que personne ne s’y attendait ou ne s’y était préparé, des bombes fut lâchées en pleine ville, tuant des centaines de civiles et détruisant en grande partie la ville. Cette attaque reste à ce jour la plus importante qu’ai connue l’Australie, et de nombreuses plaques à la mémoire de ces hommes émaillent la ville.



Revenons a nos moutons…
Après une nuit reposante dans un hôtel pas donné et très moyen (elle est loin l’Asie…), nous prenons un taxi qui nous dépose au centre-ville de Darwin. Nous y faisons notre première ballade sur l’Esplanade, très joli parc surplombant la mer d’Arafura. Le parc, calme et ombragée, disposant de quelques tables ici et là, est vraiment agréable. La mer en revanche, bien que d’un magnifique bleu turquoise, est plus que frustrante : il est totalement interdit de s’y baigner à partir d’octobre, des méduses minuscules et mortelles s’y promenant gentiment. Nous ne sommes qu’en septembre, mais le panneau d’informations finit de nous achever avec « toutefois, ces méduses ont pu être aperçus a d’autres moment de l’année… Vous nagez à vos risques et périls… » Accueillant ! On décide donc de s’abstenir et nous nous posons sur l’herbe afin de déterminer notre plan des prochains jours… L’ombre que nous trouvons est d’ailleurs extrêmement bienvenue car j’ai omis de préciser qu’il fait chaud… très chaud. Les services météorologiques annoncent 34 degrés à l’ombre et cela devrait s’accentuer pendant plusieurs jours. Ça promet, mais j’adore ça. Marianne un peu moins. Il faut préciser que ces climats tropicaux sont accompagnés d’une humidité très importante, accentuant encore l’effet d’étouffement. Mais bon, il faut faire avec et on ne va pas s’en plaindre ! A peine posés qu’il est déjà l’heure d’aller chez le loueur récupérer notre beau van Apollo. Nous prenons un bus en centre-ville qui nous mène à bon port et prenons possession de notre maison-roulante pendant un mois. C’est spartiate mais tout le confort est là : plaque chauffante, frigo, évier et coin salon transformable en chambre à coucher à loisir.

Un petit tour du propriétaire plus tard, nous voilà déjà en route pour le tester en situation réelle. Si nous sommes globalement satisfaits, un point nous chiffonne quand même clairement : la propreté ! Le sol est sale, limite collant, tout comme les accessoires de cuisine. Ce n’est pas parce que l’on vit en « nomades » qu’il faut vivre dans la crasse. Nous resterons donc maniaques autant que possible et ferons le grand ménage… Mais en attendant, on a faim. Direction donc le centre commercial le plus proche pour avaler un sandwich et surtout faire les courses pour remplir notre beau –mais petit- frigo.
Le soir arrive vite et nous garons notre maison sur l’Esplanade pour un premier repas face a la mer. Le luxe des hôtels de Singapour et Bali nous semble déjà bien loin et Marianne accuse le coup. Nous gardons cela-dit le sourire, et en découvrant que nos plaques ne fonctionnent pas, décidons d’aller boire un verre dans un pub animé de la ville puis de se contenter pour la soirée d’un fruit et d’un yaourt. Étant interdit de dormir sur un emplacement de parking en Australie, nous cherchons un endroit moins exposé que le centre et atterrissons a la plage de Mindil située a 5 kilomètres de là. Nous découvrons alors que nous ne sommes pas les seules à avoir eu cette fausse bonne idée : plusieurs dizaines de vans de « backpackers » (mot pour désigner les voyageurs au long cours…) sont garés dans ce coin… et ils ne semblent pas vraiment vouloir dormir. Qu’importe. Nous tentons quand même (et bien que ce ne soit pas plus autorisé ici) et surtout convertissons pour la première fois la partie « salle à manger » en chambre… Une vraie gageure ! Bien plus difficile qu’il n’y parait, la chaleur n’aidant pas… mais à force d’acharnement, nous finissons par trouver –une demi-heure plus tard- la bonne combinaison, et pouvons enfin nous endormir dans ce lit plutôt confortable…

MARDI 18 SEPTEMBRE :
DES CROCODILES ET DES VAGUES

Nous endormir était un bien grand mot… En effet, outre les nombreux backpackers, la plage de Mindl Beach est aussi prise d’assaut le soir par les Aborigènes. « Premiers habitants » de ces territoires ancestraux, ils ont été longtemps ignorés par le gouvernement du pays. S’il est de bon ton de les admirer pour leur culture et leurs origines (notamment le fameux art aborigène) il faut aussi être pragmatique : ceux d’aujourd’hui sont sales, sentent mauvais et traînent dans les rues du matin au soir à l’ombre des arbres ou aux abords des magasins. On se demande lesquels  d’entre eux perçoivent la manne financière générer par le tourisme et dont une partie conséquente leur est reversée (dans certains parcs nationaux par exemple) au titre de propriétaires originaux de ces territoires (à l’image des indiens d’Amérique). Bref la plupart ne semble pas du tout intégrer à la population et cette nuit-là certains d’entre eux étaient réunis sur la plage et hurlaient des dialectes bien à eux. Sympa sur le papier, mais quand on essaie de dormir, cela devient vite insupportable. Le concert aura duré toute la nuit, et le réveil au p’tit matin fut bien difficile. C’est sûr, on ne redormira pas dans le coin ! Malgré tout la présence de douche publique nous remonte le moral, bien que sale et évidemment froide, c’est toujours bienvenu.

Après une bonne toilette et un bon petit dej, direction donc notre loueur pour notre problème de gaz. Très vite résolu, nous en profitons pour foncer au Jumping Crocodiles : a une heure de Darwin, dans l’Adélaïde River ou vivent plus de 100 000 de ces bêtes préhistoriques, tout un business s’est monté autour de leur prouesse : en effet, les crocodiles savent sauter, en rebondissant sur leur propre queue. Et ils ne s’en privent pas, quand il s’agit d’avaler tout cru un oiseau ou un kangourou approchant la rive de trop près... Ici, ce sont d’énormes morceaux de viandes crus accrochés a un bâton pour faire office d’appâts qui les attirent. Et ça marche, le bateau fonce à toute vitesse et en croise un, puis deux, puis trois… tous les 100 m un ou plusieurs approchent, sentant la viande bien fraîche (et étant surtout probablement habitués de la mascarade) et font tout ce qu’ils peuvent pour attraper cette nourriture facilement gagné ! Le spectacle est hallucinant et pas toujours rassurant : ces grosses bêtes, dans leur habitat naturel, peuvent être imprévisibles et nous les voyons a quelques mètres a peine essayer de gagner leur quatre-heures… Le dernier d’entre eux est particulièrement impressionnant : il mesure 5 m de long et a été capturé il y a plus de vingt ans près de Darwin, pour être rapatrié dans son habitat naturel à plus de 100 Km. Un vrai monstre ! Nous avons passé ici un super moment… un voyage qui valait le coup d’œil, bien que le coût lui ne soit pas donné : 80 $ pour deux soit près de 70 euros, pour une heure de croisière… le ton est donné ! Une dernière info : environ 20 personnes sont mortes (pour une trentaine d’attaques) dans cette région, tuées par des crocodiles au cours des 20 dernières années. Cela reste donc relativement rare, mais il est biensur précisé partout de ne pas s’approcher trop près des plans d’eau.


Après ce spectacle et notre premier pique-nique en tant que nomades, sur le parking, nous reprenons la direction de Darwin. Nous ferons une petite halte au Bunning’s (le Leroy Merlin local) pour acheter quelques accessoires afin d'équiper notre van, et au centre commercial pour me racheter des lunettes de soleil (même si pas très envie, voir la fin de Bali !), nous décidons de finir l’après-midi a la « piscine municipale » de la ville : une grande piscine à ciel ouvert qui fait des vagues pendant 20 minutes toutes les 20 minutes… Et selon les heures de la journée elles sont plus ou moins violentes, la cession de 17h30 proposant des rafales impressionnantes ! Un excellent moment, ultra rafraîchissant en ces jours de chaleurs extrêmes.

Nous finirons ensuite tranquillement la journée, après avoir enfin rangé le van, réussi à y faire la cuisine et surtout trouver un endroit bien plus calme pour passer la nuit.


MERCREDI 19 SEPTEMBRE :
COUP DE CHALEUR !


Debout matinal, après une très bonne nuit au calme ! Café et gâteau pour le petit dej et nous voilà déjà en route. Aujourd’hui, nous partons visiter notre premier parc national situé à une petite heure de Darwin. Le Litchfield National Park est constitué de Termitières géantes et surtout… de piscines naturelles, ces fameuses rock-pool (piscine dans la pierre) qu’adorent les Australiens.
La route est émaillée de ces fameuses termitières, et nous faisons un premier stop devant deux d’entre elles. Les plus grandes pouvant atteindre 4 mètres de haut et vivre plus de 50 ans !


Nous fonçons ensuite aux fameuses piscines ou nous passerons une bonne partie de la journée, pique-niquerons devant les Florences Falls, de magnifiques chutes d’eau ou nous piquerons ensuite une tête. Marianne se contentera d’y faire trempette, peu rassurée après qu’on y ai vu un serpent d’eau (pas méchant biensur).

Un très bon moment gâché pour tous les deux par un horrible mal de tête : le soleil tape ici très fort et les températures doivent atteindre les 40 degrés. Nos baignades, lunettes et chapeaux n’y auront été suffisant et nous sommes à deux doigts de l’insolation, pas aidés par les 135 marches qu’il faut remonter pour retourner à notre van. Une fois en route, nous nous arrêterons au premier Road-Coffee que l’on croisera et on s’offrira deux délicieux Coca Cola ultra frais. Requinqués, nous reprenons ensuite la route pour Darwin ou nous passerons la soirée : bonne douche a notre plage habituelle puis repas. Nous ferons ensuite un brin de causette avec un Australien de Melbourne venu nous demander conseil à nous –ce qui est fort quand même- pour savoir où il pouvait dormir avec son van… D’origine Africaine, il a quitté son pays au moment de l’apartheid et écrit maintenant des livres pour enfants. Nous filons ensuite au McDo pour mettre à jour le blog, puis allons-nous coucher, bien tard, mais dans un charmant quartier résidentiel, calme et proche du centre-ville.


JEUDI 20 SEPTEMBRE :
LA VIE A L’AUSTRALIENNE


Nous nous levons un peu avant 9 h ce matin-là, après avoir encore une fois bien dormi et toujours sous un magnifique ciel bleu. Le soleil tape déjà bien fort, et la seule vraie différence vient de notre voisin du jour. Les Australiens ont un niveau de vie particulièrement élevé mais celui-ci dépasse probablement la moyenne : outre une très jolie maison typiquement Australienne, trônent dans son garage trois belles voitures (2 gros 4x4 et une Ferrari…) ainsi qu’au moins un gros bateau. En plus il est jeune et sympa : il vient gentiment nous voir pour nous « conseiller » de ne plus dormir dans le coin, risquant des amendes si la police nous choppe. Au fond il voulait surtout s’assurer qu’on ne revienne pas devant chez lui (ce qui peut se comprendre…) mais il dit ça tellement gentiment qu’on ne peut que le remercier du « conseil ». On prendra donc notre petit déjeuner sur notre fameuse Esplanade, toujours aussi agréable, puis nous ferons une bonne visite de la ville. 4 Km de ballade, visite du Parlement et des bâtiments administratifs, du mini-musée en plein air consacré au bombardement de Darwin et bien sûr un peu de shopping. Après cette longue promenade et nos sandwichs du midi, nous retournons à nouveau chez le loueur pour nous plaindre : trop de choses ne fonctionnent pas (eau au sol, frigo et certaines portes qui ne se verrouillent pas, etc…) Bien décidés à repartir avec un van plus fonctionnel, ou tout au moins le nôtre réparé, nous reviendrons bredouille : aucun responsable ni technicien sur place pour prendre de décision… Il nous faut revenir demain matin dès 8 h. Nous y aurons cependant croisé le sud-africain rencontré la veille, qui lui était venu rendre son van. Nous reportons donc notre grand départ vers le bush australien et retournons à la ville : petite piscine à vagues pour fêter ça, toujours aussi sympa, avec cette fois pour ma part l’apprentissage du surf. C’est loin d’être gagné, malgré les tentatives de cours dispensés par un local qui n’a pas compris que de me parler en Anglais au milieu de déferlantes de vagues ne servait à rien. Bref, pour le surf, il y a encore du boulot ! Nous profitons de notre présence ici un jeudi soir pour nous rendre au Night Market de Mindl Beach : décidément, cette plage est vraiment populaire et deux soirs par semaine, les vacanciers en van et les aborigènes laissent place à un marché de nuit hyper agréable, ou se mêlent senteurs du monde et produits artisanaux plus ou moins locaux, le tout sous un coucher de soleil magnifique et un ciel aux couleurs irrésistibles, l’ambiance décontractée typiquement Australienne en plus. Nous craquerons pour un repas chinois que nous mangerons « assis par terre » au milieu des habitants, avec musiques Rock en fond sonore et cracheurs de feu en animation. Vraiment une chouette soirée, que nous finirons ensuite dans notre van pour une bonne nuit bien mérité, dans un autre quartier résidentiel que celui de ce matin biensur…



VENDREDI 21 SEPTEMBRE :
C’EST PARTI POUR LE BUSH !
Après notre rituel habituel du matin, nous revoici de nouveau chez le loueur, ou décidément nous avons l’impression de passer nos vacances… Bref, cette fois-ci une technicienne prend en charge les opérations et réparent les petits tracas… a sa façon, c’est-à-dire plutôt bourrin. Bref, vers 9h30 on récupère notre maison et prenons enfin la route ! Cette fois-ci, nous quittons définitivement Darwin en direction du Kakadu National Park. Ce dernier est le plus grand parc national du pays (19000 Km2) et les distances d’un point d’intérêt à un autre sont gigantesques. Sur la route, nous nous apercevons qu’outre les problèmes d’aménagement rencontrés avec le van, un autre bien plus important semble se profiler : il a une très, très mauvaise tenue de route. A tel point que l’on dévie régulièrement sur la voie de droite ou sur le bas cote. On met ça sur le compte de son format un peu diffèrent (hauteur plus importante) et on ralentit considérablement la vitesse. Peu avant 14 h, nous arrivons enfin au Kakadu et faisons notre pause sandwich, sous une chaleur toujours épuisante. Nous nous dirigeons ensuite jusqu’à la base principale du parc, Jabiru. Il s’agit d’une véritable petite ville de 1100 habitants, construite ici pour l’exploitation de la mine d’uranium située à quelques Km, l’une des plus grandes du monde. Peu indiquée dans la ville, nous finissons par trouver la mine et nous nous rendons au bureau principal : nous espérons en faire la visite mais malheureusement on nous confirme qu’il n’y a plus de visite guidée depuis les intempéries de 2008 ayant inondés en partie la mine, et que l’accès est maintenant totalement interdit au public, nous demandant gentiment de partir. Notre guide nous avait bien donné l’info, mais ce dernier datant de 2009, on avait espéré que les choses aient pu changer… Cela nous aura quand même permis de la voir de près, et surtout le cratère géant, creusé en terrasse, et servant à extraire l’uranium du sol fertile de ces territoires. Impressionnant ! A noter que ce n’est pas le seul endroit du parc où l’on peut trouver de l’uranium, mais le gouvernement Australien a proposé un deal au peuple aborigène « propriétaire ancestral » de ces terres : en échange de l’exploitation de ce seul site, ces derniers peuvent gérer le parc commercialement. Ils ont alors négocié de substantiel revenu de l’exploitation touristique (entrées du parc, revenu des hôtels, etc…).


Derriere ce grillage, le cratere geant
Après avoir découvert cette mine, nous continuons notre route et devant le peu d’activités possibles ici –la plupart des points intéressants n’étant accessibles qu’en 4x4- nous nous arrêterons vers 17h dans un caravan-parc très sympa –mais pas donné tout de même- nous permettant de profiter d’une agréable piscine et d’une bonne douche… Ce fut une agréable et reposante fin de journée, avec un coucher de plus en plus tôt : 21h au dodo pour tous les deux !


SAMEDI 22 SEPTEMBRE :
SI PROCHES ET POURTANT SI LOIN...


Réveil toujours aussi matinal à 7h30 (faut dire qu’on s’est rarement couché si tôt) ; on profite d’être dans un beau camping tout propre pour prendre encore une douche ; j’en profiterai pour me raser, on nettoie le van, on remplit le réservoir d’eau pour notre évier… bref, le grand nettoyage de printemps. 10h, on quitte le camping direction Yellow Water : il s’agit d’une rivière renommée dont l’eau n’a rien de jaune, contrairement à ce qu’indique son nom. Nous devions la faire en bateau a fond plat mais devant les tarifs exorbitants (environ 70$ par personne) on renonce ! Après tout, on a déjà fait un tour de bateau pour voir les crocodiles. On se contentera donc d’apercevoir cette rivière et de se balader sur les pontons aménagés. Sympa, la visite permet de voir de nombreux oiseaux ayant élu domicile ici. On apprendra d’ailleurs à cette occasion, que pour nombre d’entre eux en migration, le parc de Kakadu est leur première escale depuis l’antarctique.


On reprend ensuite notre route et quitterons le parc après une dernière escale nous offrant enfin une courte marche (mais bien suffisante avec cette chaleur et ses mouches infernales) pour profiter d’un look-out (point de vue) saisissant sur les terres d’Arnheim. Finalement ce parc, quoi que sympa, ne vaut à mon avis pas le détour important qu’il nous impose, a moins d’avoir un 4x4. La plupart des points d’intérêts valant vraiment le détour semblent a porter de vue, mais sont finalement inaccessibles sans 4x4. Heureusement, il n’est pas nécessaire de revenir en arrière pour continuer notre parcours. Le parc permet de filer tout droit vers notre prochaine escale : la ville de Katherine, et surtout les célèbres « Katherine Gorge ». Avant de les atteindre, nous ferons une sympathique halte sur la route a Pine Creek, pour un bon pique-nique sur l’herbe et sous une chaleur étouffante. Charmante bourgade semblant abandonnée, cette petite pause nous aura requinqué pour la suite de notre voyage. Nous arrivons ensuite à 17 h pile devant l’Office de Tourisme des Katherine Gorge, accueilli par une colonie de petits kangourous (wallabies). Malheureusement, l’office ferme précisément à 17h… juste devant notre nez donc. Pas de chance, cela ne va pas nous aider pour organiser notre journée du lendemain. Tant pis, nous voyons un agréable camping qui jouxte l’entrée du parc, il fait encore chaud et il est tot : on va en profiter pour piquer une tête dans la piscine. Mais hors de question de payer deux soirs de suite pour dormir, règle de backpackers oblige ! Non, en réalité, ont été prêt à le payer mais en se rendant sur place, on se rend compte qu’il est tellement facile d’y loger gratuitement (tout en profitant allègrement des installations : piscine, douche et même la laverie…) qu’on ne peut s’empêcher d’essayé, déformation due à mon premier voyage Australien en tant que vrai backpackers, ou l’on essayait de payer le moins de chose possible… Au final, nous y sommes parvenues sans le moindre problème, « squattant » notre premier camping ! (j’ai d’ailleurs oublié de préciser qu’on a aussi traverser le parc de Kakadu sans le payer… soit déjà 50 premiers dollars d’économisés) On finit donc tranquillement l’après-midi, avec baignade plutôt bruyante (un groupe de 95 ados australiens étant ici en voyage scolaire pour visiter les gorges), petite sieste au soleil couchant puis bonne douche fraîche avant notre petit plat de pâtes habituel et une bonne nuit sous les étoiles. 


DIMANCHE 23 SEPTEMBRE :
FRAYEUR MATINALE


Premier réveil très matinal (5h) et surtout très flippant : un animal qu’on n’identifiera jamais et qu’on appellera « la bête du Gévaudan » rode autour de notre van. Son bruit de respiration hyper fort, ses râlements mais encore plus son agitation ne nous rassure pas : il fait trembler notre habitation comme s’il était coincé dessous ou qu’il sentait la nourriture bien au frais dans notre frigo. Bref, pas très rassurés, on ferme nos petites fenêtres et on a beau essayer d’apercevoir la bête impossible de la voir : elle est soit collé au van, soit dessous… après un autre râlement inquiétant je me précipite sur la fenêtre et tout ce que je pourrais voir c’est quelques wallabies qui s’enfuient, visiblement aussi inquiets que nous… Marianne, pourtant bien au chaud et en sécurité dans le van, stress encore plus que ces pauvres wallabies… Bref, on ne saura jamais ce qu’était réellement la bête du Gévaudan et le bruit finissant finalement par s’estompé, nous avons repris notre sommeil là où il s’était brusquement arrêté. Le vrai réveil fut quand même très matinal : à 7h nous sommes debout, et nous levons le camp tout de suite : petit dej et rangement du van attendront l’aire de pique-nique officielle aménagée un peu plus loin. N’oublions pas que nous squattons ce camping et ce serait dommage de se faire prendre au petit matin… D’autant qu’on n’oublie pas non plus « la Bête » et que nous n’avons aucune envie de sortir du notre van. Du coup, à peine réveillé, on passe directement à l’avant... Une fois sur l’aire « publique » nous avons juste le temps de prendre notre petit déjeuner car nous voulons être au Visitor Center dès l’ouverture, soit 7h30, pour être sûr de pouvoir réserver une croisière (il y a du monde et surtout ce groupe de 95 adolescents…). Nous prenons donc celle de 4h, car elle permet de voir une troisième gorge, plus rare et surtout d’avoir plus de temps pour profiter de chacune d’elles, et notamment de piquer une tête dans ces eaux naturelles.

9h, la croisière peut commencer ! Avantage par rapport à celle de deux heures : nous sommes moins nombreux alors que l’autre bateau est plein. Premier bon point. Nous naviguons donc plus ou moins lentement sur ces eaux, découvrons un piège a crocodile (il peut y avoir quelques spécimens dans le coin mais le parc fait tout pour les « déplacés » ailleurs : l’endroit doit être sécurisé pour la baignade…).

Piege a crocodiles...

Très rapidement, les premières falaises font leur apparition. L’endroit est assez magique, nous naviguons au milieu de roches forgées ici depuis des millénaires, dont certaines contiennent des messages d’aborigènes. Entre chaque gorge, quelques 400 mètres de promenades plus ou moins chahutées au milieu des cailloux permet de rejoindre la prochaine. On comprend (un peu) mieux d’ailleurs le prix de la « croisière » (180$ pour deux) : chaque gorge étant « fermée » on change de bateau dès qu’on atteint la suivante. Une sacrée organisation !  Préservée du tourisme de masse, le moment est vraiment agréable.


Au retour, une longue pause nous permet de plonger dans la Katherine River, aux eaux chaudes et presque transparentes. Vraiment rafraîchissant, parce qu’évidemment le soleil chauffe toujours autant et il fait chaud, très chaud ! Pendant notre baignade, notre « skipper » -un aborigène local- nous prépare un petit encas bienvenu (il est déjà midi passé), puis nous reprenons notre premier bateau pour retourner à quai, repassons devant ces beaux paysages et enfin regagnons la terre ferme. On s’offre une bonne boisson fraîche au Visitor Center puis allons préparer nos traditionnels sandwichs.
L’après-midi, nous décidons de faire une jolie randonnée d’un kilomètre, permettant de grimper –beaucoup grimper- jusqu’au sommet de la première gorge, permettant de contempler cette dernière vu d’en haut, indispensable pour apprécier la beauté de ce site. La promenade est assez courte en soi mais la chaleur et le dénivelé la rendait plutôt difficile. En tout cas, cela valait largement l’effort !
L’idée originelle était de loué un kayak ; mais d’une part ils avaient tous été réservés pour le groupe d’ados australiens, mais de plus le kayak permet de faire uniquement la première gorge, qu’on avait vu sous tous les angles depuis le matin. On s’est donc dit que ça ne valait pas vraiment le coût (50$) et l’attente (le lendemain…). Bref, après cette randonnée il est donc déjà temps de quitter les gorges, ou nous avons passé un excellent moment, et de dire au revoir aux wallabies. Nous partons ainsi pour la ville de Katherine, ou nous nous préparons pour notre prochaine étape. Et pas des moindres, puisque nous relions Broome, située a près de 1600 Km de la ! Hors de question de partir à la va-vite, et on profite de la dernière ville pour faire le plein de courses et d’essence, vérifier les niveaux d’huile et d’eau, et surtout regonfler nos pneus : peut-être que l’instabilité du van était due à ça. Bien nous en a pris : on constate que les quatre pneus sont LARGEMENT sous-gonfles ! Après avoir tout remis en ordre, on peut enfin prendre la route, avec un véhicule qui s’avèrera effectivement bien plus stable, et accompagnés par un sublime coucher de soleil… Le vrai Road Trip peut donc commencer : ligne droite bitumée interminable, chaleur du soleil sur la peau et musique à fond… direction : Broome !
 


LUNDI 24 ET MARDI
25 SEPTEMBRE : BREF !

Texte raconté a la manière de Bref ! : Clin d’œil à la mini-série de Canal +.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le texte est  à lire d’une traite,
sans respirer et sans temps de pause…



Durant ces deux jours, nous avons parcouru 1600 Km. On est parti de Katherine, on a roulé quasi non-stop pendant huit heure, on a vu des kangourous vivants sur la route, on a remis douze fois de l’essence -et on a quand même failli tomber en panne, on a vu des kangourous morts sur la route, on a campé dans des endroits improbables, on a regonflé trois fois nos pneus, on a aidé des lesbiennes allemandes poilues et sympa tombées en panne au milieu de nulle part, on a vu des paysages désertiques et lunaires magnifiques, on a dû jeter une tomate et un poivron a la frontière des deux états, on est resté coincé dans une petite ville car notre pneu était troué, on a traversé l’espace-temps en changeant de fuseau horaire en chemin –ne le sachant pas, on s’est levé à 5h45 au lieu de 7h15 le mardi matin, on a vu des vaches au bord de la route, on a reçu un texto des lesbiennes nous remerciant de les avoir aidés, on a utilisé pour la première fois la douche solaire, Marianne a tué un oiseau suicidaire, on a mangé quatre sandwichs, deux fois des pâtes et bu au moins dix bouteilles d’eau, on a vu le soleil se lever et se coucher pendant 48 heures, on a chanté près de deux cent chansons a tue-tête, on a roulé, roule, et encore roulé et enfin... on a vu le panneau d’arrivée ! Bref, on a traversé le désert !



MERCREDI 26 SEPTEMBRE :
A LA DÉCOUVERTE DE BROOME


Après deux jours et demi de route, nous apercevons enfin le bout du tunnel. Nous sommes mercredi, il est environ 10h et le panneau Broome fait son apparition sous nos yeux, telle une oasis au milieu du désert. Premier reflex ? Direction la plage, bien sûr ! On a besoin de voir la mer, et les guides décrivent celle de Câble Beach comme l’une des plus belles d’Australie. Nous ne serons pas déçus, elle est effectivement magnifique, sable blanc et eau turquoise étant bien la !
Nous sommes heureux d’être ici, et nous piquons une tête dans l’océan indien sans demander notre reste. Nos ardeurs seront cependant bien vite calmées lorsque l’on s’aperçoit que ces eaux chaudes et turquoise, qui ont tout d’un paradis à première vue, sont en fait infestées de grosses méduses. Elles ne sont pas mortelles comme dans les mers du nord, mais sont nombreuses et imposantes. Il faut donc être vigilant, mais ça nous gâchera un peu le plaisir !
On profite d’une journée entière de repos total pendant notre road-trip, et alternons baignades et bronzettes. Il fait ici moins chaud que dans le nord, bien que le soleil chauffe quand même à 36 degrés, et les rayons UV sont violents, si bien qu’on attrapera tous les deux des coups de soleil.
Vers 17h, on remballe nos affaires et on apprécie une installation rare : des douches de plages propres ! On en profite donc tous les deux et on contemple ensuite un magnifique coucher de soleil sur l’océan… 


Nous nous rendons ensuite en « ville » et découvrons avec surprise que tout est fermé, alors qu’il n’est que 18h. Personne ou presque ne traîne dans les rues, si ce n’est les aborigènes toujours la… Nous avions oublies que Broome est une « petite » ville avec à peine 15000 habitants et pas vraiment de centre-ville… Déçus, nous finissons donc au McDo pour une mise à jour du blog, puis nous nous dirigeons vers un restaurant conseillé par Trip Advisor. Ce soir, nous faisons une entrave à notre régime quotidien de pâtes et on s’offre un bon resto, fêtant ainsi –avec trois jours de retard- nos trois mois de mariage. Le resto choisi ne nous a pas déçus ; l’accueil et l’ambiance ayant été des plus agréables, nous avons passé un bon moment.
Nous trouverons ensuite –avec de grandes difficultés- un endroit sympa pour dormir, au calme d’un sympathique petit parc.


JEUDI 27 SEPTEMBRE : REPOS…
PLAGE… REPOS, BREF LES VACANCES !


Après une bonne nuit de sommeil, réveil très matinal aux abords de notre parc urbain. On se dit qu’un petit dej en bord de mer est quand même plus agréable ; alors on lève le camp, direction notre plage préférée de Câble Beach. Ce matin on décide de prendre notre temps, alors on installe la méga-serviette pique-nique et profitons d’une petite sieste matinale au soleil après le petit dej. Vers  10h30 nous remballons et faisons la connaissance d’un couple belge pour le moins atypique : ils sont là depuis dix mois mais n’ont vu qu’une toute partie du pays. Hasard du destin : nos routes se croisent, eux se dirigeant vers le nord (d’où nous venons) et nous vers le sud (d’où ils viennent)… Du coup on discute pendant une bonne heure, échangeant nos conseils et bons plans. Après le plein de courses au Woolworth, en vue de notre prochain départ et un bon « déjeuner sur l’herbe » nous passons le reste de l’après-midi sur une nouvelle plage conseillée par nos amis Belges ; celle-ci est accessible directement en voiture… Quel pied ! Pouvoir se garer a quelques mètres des vagues et poser sa serviette a côté de sa maison roulante est un vrai plaisir ; mais le gros plus de cette plage est surtout que l’eau y est aussi belle qu’a Câble Beach, mais avec beaucoup moins de méduses. Nous passerons ici une excellente après-midi, et nous quitterons les lieux qu’une fois le soleil couché, lequel nous offrira d’ailleurs un magnifique spectacle. 



Après cela, nous ferons un petit stop au McDo pour une connexion Wifi (écourtée par la batterie du PC) au cours de laquelle nous croiserons a nouveau nos belges. Nous tournerons ensuite une petite heure à la recherche désespérée du coin si tranquille de la veille… qu’on ne retrouvera jamais ! On finit par se poser, épuisés, sur un vulgaire parking et nous tomberons comme des mouches… australiennes, lol.


VENDREDI 28 SEPTEMBRE :
DAY OFF…

C’est ce que dans le jargon de backpacker nous appellerons un Day-Off, à savoir une journée ou il ne se passe pas grand-chose… utilisée pour faire quelques courses, nettoyer le van, faire les lessives ou encore la mise à jour du blog (après avoir eu beaucoup de mal à charger le PC d’ailleurs). C’est vers 17h30 seulement que nous prendrons la route pour notre prochaine destination : Port Hedland, à 700 Km de là. Nous pensions rouler une petite heure seulement, mais ne trouvant jamais d’aire de repos, nous avons poussé jusqu’à 19h30, ou nous nous sommes enfin garées pour un dodo direct, sans passer par la case repas.


SAMEDI 29 SEPTEMBRE :
LA VILLE MORTE


Encore un réveil matinal et ensoleillé ce matin-là. Nous prenons tôt la route et voyons quelques heures plus tard un gros incendie au bord du bitume. Arrivés à sa hauteur la visibilité est presque nulle. Nous decidons de nous arreter au prochain Road House à 5 Km de la pour les prévenir et éventuellement appeler les pompiers. A notre grande surprise, ce n’est pas un incendie causée par la chaleur et le vent mais déclencher volontairement par un agriculteur… étonnant –et à notre sens dangereux- car personne ne semblait être sur place pour le maitriser.
Bref. Nous continuons alors notre route et arrivons à la ville de Port Hedland vers 14h30. Cette ville, aussi peuplée que celle de Broome, semble complètement éteinte pour un samedi après-midi.
Sa seule particularité et raison d’exister et la présence d’une multinationale –BHP Billion- qui exploite le fer de la région. La ville est ainsi défigurée par de nombreuses usines et même le centre-ville est désert. Un petit tour au visitor center finira de nous achever, ce dernier fermant définitivement ses portes le lendemain. Port Hedland ne sera donc qu’une étape ravitaillement en courses, eau et essence.


La seule attraction de la ville...
 15h30 nous voici déjà repartis vers le sud une vraie destination : Exmouth, soit le début de la barrière de corail de l’ouest. Mais il y a encore près de 800 kilomètres à faire pour la rejoindre. Ne trouvant encore une fois aucune aire de repos sur notre route, on finira par s’arrêter 4 heures plus tard sur un parking d’autoroute, pour un repas rapide et un bon dodo, avec un paysage d’infini à notre porte et des milliers d’étoiles dans le ciel.


DIMANCHE 30 SEPTEMBRE :
A NOUS LA BARRIÈRE DE CORAIL…

Nous arrivons en fin de matinée sur Exmouth ; après avoir déjeuné sur le parking du Visitor center, on s’aperçoit que ce dernier vient de fermer ses portes, car nous sommes dimanche après-midi. Les boulets, lol. Du coup, on s’organise par nous-même et on décide de prendre un camping pour les deux prochaines nuits. Une fois les formalités accomplies on se rend en direction d’un look-out permettant d’observer une épave échouée ici en 1903 durant un cyclone ; généralement ces bateaux sont emportés au large et disparaissent dans les profondeurs, mais celui-ci semble s’être accroché au rivage.  Pas extraordinaire finalement…  Nous filons ensuite vers la plage de Bundegi Beach a quelques kilomètres de là. Beaucoup plus sympa : eau turquoise et sable blanc, avec de plus quasiment personne… On pose nos serviettes et on fonce à l’eau, masques et tubas en main pour snorkeler. Aïe ! L’eau est glaciale… mais on finit par s’y faire. Assez prometteurs, nous voyons ici quelques beaux poissons et coraux. Un bon début avant de voir les plages du lendemain. Nous y passerons le reste de l’après-midi, puis après une douche bienvenue, nous nous rendons au « Lighthouse ». Ce phare, situé au-dessus de notre camping offre une vue fabuleuse sur l’océan indien. 18h15 : c’est pile l’heure du coucher du soleil ; le spectacle y est grandiose, accompagné par un défilé de baleines a bosses, que nous voyons à l’horizon crachant l’eau dans les rayons du soleil. Après cet excellent moment, nous retournons a notre van pour y finir la soirée bien au chaud – le temps ici se rafraîchissant nettement le soir…


LUNDI 1ER OCTOBRE :
LES DENTS DE LA MER…

Levé à 7 heures ce matin… Aujourd’hui direction le Cape Range National Park, situé à 36 Km de notre lieu de villégiature… Ce dernier longe sur une grande partie la barrière de corail que nous sommes venus explorer. Cette dernière est un peu moins connue que sa grande sœur de l’Est. Bien moins touristique donc ; et ces eaux froides rendent ici les coraux bien moins colorés. Mais son gros avantage est que ces derniers sont accessibles du rivage, en nageant à peine une cinquantaine de mètres vers le large – voir moins. Et les plages y sont encore plus belles ! Nous nous arrêtons tôt a la première d’entre elles : Lakeside ; et nous avons soudain l’impression d’être seuls au monde : seul un autre couple qu’on ne croisera même pas est déjà sur place. Ainsi, on a l’impression que cette grande plage et ces eaux turquoise ne sont là que pour nous… On enfile nos masques et c’est parti pour le snorkelling, qui nous permettra de voir ici aussi quelques coraux et gros poissons plus ou moins colorés. Un peu déçus tout de même - ayant encore en tête la formidable expérience sur la grande barrière d’il y a deux ans… Après successivement bains de mer et de soleil, nous filons vers notre prochaine destination : Oyster Stack ; ici l’ambiance est différente. Plus de monde (il est aussi plus tard) mais point de plage. Les roches de coraux sont tout simplement découverts à marée basse (il est d’ailleurs interdit d’y aller pour ne pas les abimer). A marée plus ou moins haute on entre donc directement au milieu de jardins de coraux, très peu colorés certes mais ils sont bien là, nombreux et presque aussi majestueux. La faune elle, est aussi présente : poissons de toutes sortes, toutes formes et de toutes les couleurs, côtoyant les nageurs venus les observer. Sous l’eau, on a l’impression de franchir un autre monde ; une barrière avec la surface ou soudain tout est plus calme et reposant.


Nous passons un excellent moment ici, mais l’apothéose viendra lors de notre dernière étape, celle de Turquoise Bay. Cette baie n’a d’ailleurs pas volée son nom, et s’il y a ici encore plus de monde, le paysage est tellement superbe que ce  n’est pas gênant. Croissant de mer, langue de sable et toutes les nuances de bleues sont représentés… bref, tout simplement magique ! Le spectacle sous-marin n’a eu d’égal que celui offert en surface avec encore plus de coraux, de couleurs, de mini-falaises mais aussi des poissons de toutes formes et pour moi un imprévu tête à tête – et quelque part flippant – avec… un requin, un vrai, mesurant près d’un mètre de long !


C’est une espèce bien sur inoffensive, comme la plupart, ce qui ne m’a pas empêché de me dire : « et si la maman Shark était dans les parages ? » Heureusement, elle n’était pas la… et j’ai vécu une formidable expérience ! Cette journée riche en émotions se poursuivie après un peu de repos au soleil et des bons instants de baignades… En  quittant le parc national, nous croisons de nombreux kangourous - dont  certains se jetant presque sous nos roues… Heureusement, on les a tous évités !
Après les poissons, les tortues, les requins et les kangourous, nous retournons voir le défilé des baleines au coucher du soleil ; notre point de vue cette fois-ci est la plage située en contrebas du phare. Cela nous permettra de voir ces énormes mammifères d’un peu plus près. Nous sommes si émerveillés que l’on se dit qu’il nous faut absolument prendre un bateau pour les voir en pleine mer… Une fois le soleil couché, nous reprenons le van et nous rendons de l’autre côté de la péninsule, donnant sur le Golfe d’Exmouth. En effet, se produit ici ce soir un rare phénomène (une vingtaine de fois par an) appelé « The Golden Stairway to the Moon » soit l’escalier d’or vers la lune. Il s’agit de la pleine lune se levant une heure après le coucher du soleil à l’horizon de la mer et encore éclairée par une partie du soleil, donc d’une lueur orangée et montant petit à petit vers le ciel, reflétant ses couleurs sur l’eau, créant l’illusion d’un escalier rejoignant le disque opalescent.  Le spectacle fut superbe et la longue attente fut récompensée par ce super moment…


Mais il est déjà tard, (pour les couches-tôt que nous sommes devenus …) et donc direction notre campement pour repas et nuit bien mérités après cette journée pleins de souvenirs. 


MARDI 2 OCTOBRE : 
LE SHOW DES BALEINES


Petite grasse mat aujourd’hui car nous nous réveillons que vers 8h… Nous quittons notre camping direction le visitor center, qui cette fois est ouvert ! Nous cherchons les différents organismes proposant les whale watching tours, c’est à dire des bateaux partant à la recherche des baleines. Il y en a 2 sur Exmouth, l’un est complet pour la journée et l’autre bien trop cher. On se rabat alors sur une autre croisière dont le départ se fait à Coral Bay, à 150 Km de là. Cela tombe bien il reste de la place pour cet après-midi et Coral Bay est notre prochaine étape. Nous réservons donc depuis Exmouth et prenons la route. Notre van déconne de plus en plus et les 150 Km furent un supplice, virant tantôt à droite, tantôt à gauche de manière totalement imprévisible. On finit par arriver sur place et Coral Bay, plus touristique qu’Exmouth, n’est constitué que de deux campings et d’un hôtel ; le camping sauvage étant la aussi interdit, nous prenons encore une nuit dans l’un des campings. Il nous reste quelques heures avant le départ de notre bateau donc on en profite pour faire un petit plouf dans la mer. La plage qui s’appelle Paradise Beach porte encore une fois bien son nom : elle est tout simplement magnifique ! Décidément les plages sont toutes plus belles les unes que les autres sur cette côte. A peine le temps de sécher que nous voici en direction du port. L’eau ou mouille les bateaux est magnifique, d’un bleu impressionnant, on se croirait dans les caraïbes (bien qu’on y soit jamais allé, lol) Le bateau part et l’on fait la connaissance des autres voyageurs ; on vogue pendant une heure quand la première baleine fait son apparition… Les membres de l’équipage ont l’œil et repèrent droit devant le souffle d’une baleine. Nous nous approchons et on attend… une, deux, trois minutes… puis soudain une première s’élève majestueusement au-dessus de la mer, puis se jette violemment, une deuxième la suit puis une troisième dans leur sillage… elles continuent toutes ensemble comme pour clore ce spectacle… tout cela sous nos yeux, c’était incroyable !


 Nous continuons ensuite a voir de nombreuses autres baleines –pas aussi bien que les premières ; les plus proches ne sauterons pas hors de l’eau mais rien que d’en voir certaines plongées à l’horizon est déjà super. Vers la fin de la croisière, comme pour nous dire au revoir, une baleine immense et son bébé passe juste a cote du bateau… on voit la gigantesque ombre passée sous nos yeux, avant de plongée dans les profondeurs en sortant son immense queue…  Nous rentrons au port après 3 heures de croisière et des images plein la tête !


MERCREDI 3 OCTOBRE :
C’EST BON LES VACANCES…


Ce matin nous nous réveillons sous les nuages… cela faisait 26 jours non-stop que le soleil brillait dans un ciel magnifiquement bleu, et sans le moindre nuage ou presque…  Heureusement cela ne durera pas : vers 11 heures, le grand ciel bleu est de retour et le soleil reprend ses droits. Nous attraperons d’ailleurs tous les deux des beaux coups de soleil, tant ce dernier chauffé.  Nous passons donc la journée à snorkeler  et se dorer la pilule au soleil. Coral Bay est située à la toute fin de la barrière de corail, et si l’on peut quand même atteindre les coraux depuis la plage, il y a bien moins de chose à voir qu’a Exmouth, bien que nous voyions quand même une petite raie nous tourner autour un petit moment. Nous n’aurons cependant pas réussi à voir les Raies Manta promises sur les brochures… Dommage ! Nous passons une excellente après-midi sur cette magnifique plage au nom évocateur : Paradise Beach, ça ne s’invente pas… Après une bonne douche – squattée au camping de la veille – nous reprenons la route en direction du sud pour de nouvelles aventures.


JEUDI 4 OCTOBRE :
TELS DES ABORIGÈNES…


Nous arrivons dans la ville de Carnarvon vers 9 h ; situé 237 Km au sud de Coral Bay d’où nous sommes partis la veille, Carnarvon est la seule grande ville du secteur, avec près de 7000 habitants. C’est d’ici que nous décidions donc d’appeler Apollo et le service d’Assistance pour leur faire part de notre problème avec le van, ce dernier étant de plus en plus dangereux. En effet, malgré les pneus bien gonflées – on peut d’ailleurs dire que l’on connaît toutes les stations de gonflage de la côte ouest, lol – il n’à toujours aucune stabilité, perdant régulièrement le contrôle, virant alternativement à droite ou à gauche…  Cette situation est non seulement très dangereuse pour nous,  mais en plus en cas d’accidents mineurs nous serons considérés comme responsables et adieu à nos 2700 $ de dépôt de garantie déjà débité de notre carte… Bref, on préfère donc être prudents, quitte à perdre du temps.
L’assistance nous renvoie à un garage de la ville complet pour la semaine, mais s’engage gentiment a régler notre problème dans la journée. Nous sommes donc contents, même si ça va nous obliger à errer –tels des aborigènes- dans une ville où il n’y a rien à faire. On profite donc de la journée pour faire –encore- des courses ainsi que la mise à jour du blog… Nous avons RDV à 17 h au garage, c’est-à-dire dans deux heures quand j’écris ces lignes… La suite donc lors de la prochaine mise à jour… 




VENDREDI 5 OCTOBRE

BIENVENUE A MARINELAND





Fin du suspens insoutenable… on a bien récupéré notre van hier soir, et ce dernier avait effectivement un problème : le « toe » (parallélisme) était a priori totalement dérèglé (angle de rotation) ; le technicien a semble-t-il compris le problème et l’a réparé. Apres une facture de 95 $ qu’on ne règlera pas bien entendu, nous pouvons enfin reprendre notre route !

Nous fêtons aujourd’hui, le 5 octobre, notre premier mois de vacances ! Le temps passe bien trop vite… et si ça continue comme à ce rythme, les six mois vont défilés sous nos yeux.

Le programme du jour : la plage de Monkey Mia… Ici, de tout temps, des dauphins sauvages viennent s’amuser dans la baie, nageant au plus près de la plage. Au début des années 60, une femme de pécheur aurait commencé à leur jeter des poissons, créant ainsi une certaine dépendance ; depuis ils viennent tous les matins dans la baie… Ça c’est pour l’histoire… La réalité a bien changée ! Devant l’afflux touristique et le risque pour les dauphins, des rangers ont été embauches pour superviser les opérations. Ce sont eux qui décident arbitrairement qui va donner un poisson et à quel dauphin ; pour protéger les mammifères, seuls 5 ont été choisis pour participer à ce programme, et ne sont nourris chacun qu’a un tiers au maximum de leur besoin quotidien pour ne pas créer de dépendance à l’humain… Tout cela ressemble donc un peu à un parc d’attractions, mais la magie se produit quand même : les dauphins viennent quand ils veulent et restent imprévisibles.

Nous arrivons sur place un peu avant 8 h 30 sans savoir exactement comment cela se passe : cela tombe bien, ils sont présents pour leur premier repas de la journée, auquel  nous assistons dès notre arrivée. La plage n’est pas très jolie et il y a au moins 300 personnes, mais nous sommes contents de les voir ! Apres leur départ, nous restons au bord de la plage toute la journée, et voyons régulièrement des groupes de dauphins approcher du rivage, certains jouant entre eux : on est ravi !

Vers 11 h, l’un des 5 dauphins participant au programme rentre dans la baie : la cérémonie peut donc recommencer. Les rangers débarquent d’on ne sait où, leur sceau de poissons a la main, racontant un discours interminable… puis vient enfin le spectacle : on a beau être prévenu du cote Marineland de la chose, on se prend quand même au jeu, espérant être choisi… ce qui ne sera pas le cas, les enfants étant bien sûr encore une fois privilégié… On ne donnera donc pas de poissons mais tant pis on est quand même très contents d’en avoir vu autant en face de nous.



Nous comptions au départ rester deux jours ici, mais après avoir vu ce spectacle, nous avons convenu qu’il était préférable de partir et que nous aurions d’autres occasions de voir des dauphins. Nous repartons donc vers nos prochaines aventures, et faisons quelques stops sur notre route : au bord d’un sublime lagon pour un pique-nique tardif d’abord, puis sur la plage de Shell Beach, composée de coquillages, et enfin à Hamilton Pool, ou il n’y a pas, contrairement à ce que laisse penser son nom, de piscine naturelle, mais le premier télégraphe de Western Australia. L’endroit semble aujourd’hui abandonné, bien qu’un camping y soit installé.



SAMEDI 6 OCTOBRE
PARC NATIONAL DE KALBARI


Aujourd’hui nous visitons le parc national de Kalbari : on y trouve une immense gorge en bas de laquelle coule la Murchison River. Leves-tot que nous sommes devenus, nous sommes les premiers à rentrer dans le parc, et voyant d’ailleurs grâce à cela les trois derniers kangourous trainant leur guêtre au bord de la route, pas encore effrayées par les touristes. Notre premier arrêt sera un look-out (point de vue) accessible après une toute petite marche de 400 mètres. Ce dernier nous permet d’apprécier, éclairées par un soleil brillant dans un ciel limpide, toute la beauté de ces falaises déchiquetées par le vent et les pluies. De couleur ocre à orangée, elles sont encore plus belles grâce aux arbres poussant sur leur flanc et donnant sur la rivière en contrebas. Une magnifique vue, aisément accessible en plus.

 
Nous continuons ensuite notre chemin vers un autre point d’intérêt : cette fois-ci la vue se fera d’en bas, au bord de la rivière. Pour l’atteindre, un petit sentier d’1,5 Km moyennement abrupte serpente entre les roches ; il fait déjà bien chaud, et les panneaux indiquent que les températures peuvent être supérieures de 10 degrés en bas. On s’équipe donc rapidement et atteignons le bord de la rivière une vingtaine de minutes plus tard. D’ici on peut admirer les falaises vu d’en bas : le paysage est superbe, et la visite n’est gâchée que par une chose : les mouches !
Vilaines, moches, méchantes, puantes, collantes… les mouches sont le fléau du désert Australien ! Une légende dit de l’Australie : «  des milliers de Koalas, 40 millions de Kangourous, 100 millions de moutons… et autant de moustiques, et plusieurs milliards de mouches ! ». Ce qui les rend si insupportables, c’est qu’elles, elles vous aiment terriblement. Quand elle croise votre route, elle ne vous lâche plus, vous tournant autour tel un vautour, s’invitant dans votre oreille, votre nez, votre œil… voyage avec vous par dizaine, collées a votre sac à dos et se relayant a plusieurs pour venir vous empoisonnez la vie ! Bref… j’arrête là cette tirade sur les mouches et nous reprenons le cours de notre visite.  En route pour la prochaine étape qui sera bien plus chaotique : 30 Km de route non pavée doivent être parcourus pour l’atteindre. En 4x4 ça doit être un régal, mais en van c’est plus que « bringbalant »… on gigote dans tous les sens et on a l’impression de crever nos pneus tous les dix mètres… Finalement on atteint le bout de la piste (45 minutes plus tard…) sans encombre pour notre maison roulante… D’ici, deux points d’intérêts : nous  commençons par le plus connu du parc, Natural Window. Pour les non-anglophones, rien à voir avec le système d’exploitation de Microsoft, le terme signifiant « Fenêtre Naturelle » ; il s’agit d’une roche (ou arche) creuser naturellement par les vents depuis des millénaires, formant une fenêtre avec une vue spectaculaire sur les canyons. Une petite randonnée de 1,2 Km est nécessaire pour l’atteindre : tout au long de la marche, les vues sont superbes et ont serpentent sur les roches striées d’un ocre orange la encore magnifique.

La seconde rando, un peu plus longue, mène quand a elle a un point de vue idéalement place au-dessus d’une falaise découpée naturellement, formant un impressionnant précipice.
Apres toutes ces marches, ces émotions fortes et cette chaleur, nous reprenons le van et nous rendons en bord de plage pour manger nos sandwichs.
Puis reprenons la route – qui nous offrira encore une fois des panoramas somptueux – le désert que l’on connaissait jusque-là laissant sa place à de jolies routes sinueuses traversant lacs roses et plaines verdoyantes. Cette route, nous menant à la ville de Geraldton –environ 40000 habitants – ou nous passerons la soirée et la nuit.


DIMANCHE 7 OCTOBRE
DERNIÈRE ÉTAPE AVANT LA VILLE


Ce qui devait arriver, arriva ! Nous nous sommes choisis un emplacement 4 étoiles pour cette nuit : sur le parking d’une plage avec vue irrésistible sur la mer par la fenêtre. Mais à trop jouer avec le feu on finit par se bruler et à 7 h pile poil se fait entendre un frappement sur notre porte : il s’agit d’un ranger (en fait une) heureusement pas trop méchante, nous demandant simplement de ne pas rester là et qu’en cas de récidive nous aurions une amende… On déguerpit vite donc de cette ville peu accueillante, et après le petit-déjeuner reprenons la route en direction du Sud. La mégalopole de Perth approche à grand pas (- de 300 Km) et on commence à la sentir, croisons de plus en plus de monde et de petites villes côtières. Avant d’atteindre cette destination, une dernière étape nous tient à cœur : le désert des Pinnacles. La récente –mais pourtant riche- histoire de ce pays, nous apprend que cet endroit n’a été découvert que dans les années 50 (étonnant pour un endroit situe si proche d’une grosse ville, démontrant les difficultés d’exploration de ce gigantesque pays) par un malheureux hasard : un pilote d’avion s’est écrasé ici, et s’en sortant indemne découvre que ces dunes de sables sont parsemés de roches plus ou moins grandes posées tels des menhirs dans le sable. C’est alors le début de l’exploration de ce vaste territoire…

Nous arrivons vers 9  au parc national, plutôt bien fait, même si ces aménagements rappellent un peu l’esprit d’un parc d’attraction. Il y a deux possibilités pour voir les Pinnacles : se promener à pied sur les dunes de sables, permettant de les approcher le plus possible ; et un chemin en voiture de 4 Km serpentant autour des roches. Nous faisons les deux et prenons notre temps pour profiter du spectacle. L’endroit est vraiment plaisant, dégageant une sorte de sérénité. Une demi-journée est cependant suffisante pour tout voir, et alors qu’on envisageait de rester jusqu’au soir pour voir le coucher de soleil sur ce désert, on change d’avis, imaginant que l’attente toute l’après-midi ne valait pas la peine.
On reprend ensuite la route et faisons un arrêt « sandwichs » en bord de mer, très agréable, suivi par une délicieuse sieste au soleil, berces par le va et vient des vagues. Un moment de quiétude reposant, avant de prendre cette fois la direction de Perth. Enfin la « Grand Ville » qu’on atteindra donc ce soir aux environs de 18 h… Sur notre route malheureusement, un nouvel imper vient troubler notre quiétude : sur la route un « objet non identifié » est venu percuter notre pare-brise, créant un méga éclat cote passager…  Bref saoulées, non sommes !


LUNDI 8 OCTOBRE
LA VILLE, UN OCÉAN DE… VERDURE !


Arrivés hier soir dans cette grande ville d’ 1,5 millions d’habitants, nous avons pu arpenter les pavées piétonniers de son centre-ville. Perth et moi avons la même date d’anniversaire : le 12 aout. Ce point commun présageait déjà avant notre arrivée que je m’entendrais bien avec cette cite. Et ça n’a pas loupé : il fait bon vivre ici ! Climat agréable toute l’année, plages aux portes du CBD (Central Buisiness District, mélange de centre-ville et du quartier des affaires), rue piétonnes, parcs gigantesques aux pelouses plus propres que l’appartement d’une fée du logis… bref Perth a beaucoup d’arguments pour nous séduire : les atouts d’une grande ville sans ses inconvénients : quasi pas d’embouteillages aux heures de pointes.
Nous nous organisons pour notre court séjour ici (3 – 4 jours) mais avant toute chose, nous faisons une petite entorse a notre budget backpackers : on s’offre un petit dej dans un des nombreux cafés de la ville. Les « All day Breakfasts » (entendez par la petit déjeuner à toute heure) sont une vraie institution ici, comme dans toute l’Australie. La plupart du temps les Australiens vivent avec le soleil, et si il n’y a quasi plus personnes dans les rues après 18h, et les boutiques fermées, ça grouille dans tous les sens avant 7 h du matin ! Ils commencent tôt le boulot certes, mais prennent aussi le temps d’un arrêt petit dej’ dans l’un des nombreux cafés !
Pour notre part ce sera œufs brouilles pour Marianne et un enorme muffin au chocolat pour moi : délicieux, on se régale ! A près de 30 $ le petit dej (27 euros environ…) on peut dire que l’inflation est passée par la : le même petit dej dans la même chaine de resto coutait 20 $ il y a deux ans… Bref !
Nous nous rendons ensuite au Visitor Center pour définir notre programme… et récupérons notre van en direction de la proche banlieue, à 8 Km du centre, ou nous avons déniché un camping sympa et pas trop cher… La veille on a en effet eu beaucoup de mal à trouver un endroit pour dormir et vu le risque pris si on se fait chopper à faire du « camping sauvage » (de 100 à 1000 $ d’amende) on préfère ne pas prendre de risque.
On retourne ensuite en ville, a King’s Parc : ce parc de 400 hectares -plus grand que Central Park- serait le plus grand parc urbain du monde... Sa pelouse est si confortable, invitant à la détente rien qu’en la foulant de ses nu-pieds, ou en s’allongeant accompagnés d’un bon bouquin. L’un des autres avantages de ce parc est qu’il est situé en altitude, surplombant ainsi la ville, et offrant un somptueux point de vue sur les gratte-ciels et la Swan River. De jour comme de nuit (surtout de nuit) la vue est époustouflante.


Nous posons donc nos affaires sur ces verdoyantes pelouses pour y déguster nos délicieux sandwichs tout en admirant la vue. Apres la sieste –de rigueur dans un tel endroit- nous flânerons toute l’après-midi dans les allées du parc, nous promenant autour des émouvants édifices dédiés aux soldats Australiens tués au combat, dans les allées du jardin botanique ou encore sur de jolies passerelles à hauteur d’arbre. On ne devait y rester que pour le déjeuner, et finalement on ne l’a quitté qu’à la tombée de la nuit… Des 17h, le parc est pris d’assaut par les chanceux Perthiens vivant aux alentours (comptez 2 000 000 $ pour un appartement moyen donnant sur le parc…) Chanceux, riches… et surtout très sportifs ! Si l’ensemble des Australiens des grandes villes nous a fait cette impression, on la ressent encore plus ici : des coureurs, des cyclistes, des marcheurs, des muscles, des gros, des maigres… seuls ou en groupe, il y en a partout autour de nous, ici mais aussi dans la ville… Partout, et toute la journée : on se demande parfois quand ils travaillent ! En tout cas ça fait plaisir à voir, et ça donne même envie de se mettre au sport… du moins pendant quelques heures.
Apres cette journée, ou l’on aura marché une bonne dizaine de Km, nous retournons a notre camping pour y passer la fin de soirée et surtout une tranquille nuit.



MARDI 9 OCTOBRE
COMMES DES GOSSES…


Ce matin, nous nous enfonçons dans les rues du centre-ville. Nous allons çà et là, faisant quelques boutiques de souvenirs, admirant les bâtiments coloniaux côtoyant les buildings ultra-modernes ;  on croise de nombreux artistes de rues : chanteurs, dessinateurs, marionnettistes… on check nos mails grâce au Wifi gratuit dans les rues, et on s’installe au piano en plein air pour jouer quelques notes… Tout cela sous un ciel lumineux et un soleil généreux : 30 degrés environ, alors que nous sommes qu’au début du printemps. Il n’y a pas à dire : Perth n’a pas volée sa réputation et l’on s’y sent bien !
Si bien même, qu’on se prend presque à envier les hommes d’affaires qui s’affairent et les working girls en tailleur, alors que nous sommes en vacances… Peut-être est-ce parce qu’on a clairement l’impression que les Perthiens sont en vacances toute l’année ?
Ce « bain de ville » du mardi matin nous a fait le plus grand bien, et après un déjeuner sur l’herbe (toujours au King’s Parc dont on se lasse pas) direction cette fois la Cite des Sciences…
Je sais qu’on en a une à Paris, mais une exposition sur les dinosaures a retenu notre attention. Cette dernière sera d’ailleurs assez décevante mais nous nous sommes amusés comme des petits fous aux activités scientifiques et surtout on a adoré le voyage dans les étoiles sur l’écran en dôme a 360 degrés.

Apres ces quelques heures consacrées a la science, nous finissons notre journée a la plage pour admirer le coucher de soleil sur l’océan, toujours aussi magnifique, puis nous retournons au King’s Parc, cette fois pour admirer la vue de la ville la nuit : superbe !


Nous finissons ensuite à « La bohême », un restaurant-pub sympathique et pas trop cher ou un hamburger m’avait fait envie en voyant la carte quelques heures plus tôt… Ce sera pour ma part mon repas du soir, et je ne me suis pas trompé : c’est un vrai régal, surement le meilleur hamburger que j’ai jamais mangé !


MERCREDI 10 OCTOBRE
COMMES DES GRANDS…


Retour au centre-ville pour continuer notre exploration de Perth. Cette fois, direction « l’Esplanade » qui longe la rivière. Quartier agréable, à quelques pas des tours du centre d’affaires. Nous nous rendons d’abord à la Bell Tower : il s’agit de l’un des instruments les plus grands du monde, représentés par une tour d’une dizaine de mètres. Nous souhaitons la visiter, mais a 14 $ l’entrée par personne, on a trouvé ça un peu exagéré, d’autant que selon notre guide c’était à peine 6 $ il y a tout juste 4 ans…
Nous passons donc notre chemin et continuons notre programme fort agréable, passant autour d’un cirque  (à 50 $ la place, encore abusé on trouve)… l’endroit est sympa mais un tout petit peu gâché par les gros travaux qui s’y déroule : ici un projet de grande ampleur verra le jour d’ici 4 ans. De nouvelles tours seront édifiées autour d’un plan d’eau, qui sera le prolongement de la rivière ! Ils vont repousser les terres et former au milieu une ile artificielle aménagée pour la promenade et les loisirs. Un projet pharaonique qui devrait continuer à faire le bonheur des habitants… et pour nous, c’est sûr, un rendez-vous est pris dans les prochaines années pour revenir dans cette ville si charmante.
Nous passons ensuite l’après-midi dans le quartier de North Bridge : c’est le quartier le plus animé de la ville, avec de nombreux bars branches et des restaurants. C’est aussi le quartier culturel de la ville, avec bibliothèques et musées. Nous visiterons d’ailleurs le Musée de l’Australie Occidentale, qui nous prendra une bonne partie de la journée.
Nous nous baladerons ensuite dans ce quartier un peu bohème, très agréable, puis finissons la soirée dans un pub pour boire un verre et en profiter pour répondre à nos mails : et oui, le boulot nous rattrape parfois, même a 10 000 Km de la maison. Nous y passons dons la soirée et mangeons sur le pouce avant de retrouver notre camping pour la nuit…


JEUDI 11 OCTOBRE
HEUREUX D’ETRES LIBRES…


Avant notre départ de la ville, on s’offre encore un petit dej australien… ce n’est pas très sérieux, mais c’est si bon ! On profite ensuite du CBD pour faire quelques dernières emplettes, et on utilise ensuite le Wifi pour un appel skype a la famille. Bonne matinée, et il fait de plus en plus chaud… Il est ensuite temps de déjà dire au revoir à Perth ! Cette ville va nous manquer, et fut une étape vraiment enrichissante et accueillante. D’un autre cote, les grands espaces et les animaux sauvages nous manquent aussi : c’est vrai, on a pas croise un seul kangourou, mort  ou vif, depuis 4 jours ! Nous quittons donc la bouillonnante mégalopole, avec l’espoir de la revoir un jour et prenons la route en direction de Fremantle, une ville côtière située non loin de sa grande sœur. Et oui les grands espaces vont attendre encore un peu…

Nous arrivons donc dans la ville de Fremantle, et faisons une halte à l’ancienne prison à l’entrée de la ville. L’histoire de cet établissement est très intéressante, car il a été construit à partir de pierres de calcaires déjà présentes sur le site, par les prisonniers  eux-mêmes, il y a seulement 200 ans. Une dame très gentille, qui quittait la ville au moment où on y arrivait, nous donne son billet qu’elle n’a pas eu te temps d’utiliser… On ne paye donc qu’un billet d’entrée pour deux… Cool !

Ce fut une visite passionnante, en petit comité, avec guide personnel nous racontant toutes les anecdotes de la prison. Heureusement pour nous, un audio-guide en français, très bien fait, nous plonge davantage encore dans la visite. Cette prison n’a fermé ses portes qu’en 1991, ce qui est assez récent. La cause de sa fermeture est l’énorme mutinerie perpétrée trois ans auparavant. On ne sait pas trop ce qui a motivé les prisonniers, aucune tentative d’évasion n’ayant eu lieu pendant le siège. Mais on peut facilement imaginer une rebellion de leur part tant leurs conditions de vie étaient a la limite de indécence : 200 ans après la construction de la prison, ils devaient toujours faire leur besoin dans des sceaux et s’entassaient dans des minuscules cellules de 3 m2 avec comme compagnons indésirables des blattes et des cafards incrustés dans les murs. La visite nous permet de découvrir ces cellules et les cours, mais aussi les lieux de châtiments corporels (à la vue de tous) ou pire encore la salle ou avait lieu les pendaisons (la dernière ayant eu lieu dans les années 60). Glaçant !
Seule la chapelle de la prison –toujours pareille depuis l’ouverture- semble être un lieu apaisant et propre dans cette prison !
Nous ressortons –libres !- de la prison, ravie de notre visite et apprenant en partant que des mariages ont lieu ici chaque semaine ou presque… chacun ses gouts, mais nous on trouve ça un peu glauque !
Apres cette visite, nous ferons une ballade au port de la ville, très animé, ainsi que dans le centre-ville. Nous partons ensuite en direction de notre prochaine étape, Rockingham et nous nous posons sur le parking d’un McDo pour manger… nos pates, et faire un Skype, qui finalement sera annulé, la connexion Wifi ne fonctionnant pas.
Lors d’une balade digestive, Marianne n’a probablement jamais dû marcher aussi vite, ayant aperçu un chien errant sur le trottoir d’en face. Alors que le chien était tout mignon et n’avait rien à voir avec les dingos, les chiens méchant d’Australie… C’est donc avec un petit fou rire qu’on ira se coucher ce soir…




VENDREDI 12 OCTOBRE
UN ZOO A NOISY LE GRAND ?


Réveil matinal (6h40 !) dans la ville de Rockingham, ou nous avons passé la nuit. D’ici, deux petites iles sont facilement accessibles en bateau, et permettent d’observer pélicans, pingouins et lions de mer… des espèces dont Marianne raffole ! Apres un rapide petit dej et un rangement du van, nous nous rendons au port d’embarquement et réservons notre traversée (74 $ tout de même !) On se dit ensuite qu’il serait plus sympa de manger sur l’ile, alors on prépare les sandwichs du midi à vitesse grand V, le prochain bateau partant dans 5 minutes.

9 h, on embarque sur le premier bateau de la journée, peu peuplée donc et surtout nous faisant arrivée sur une ile déserte… on aperçoit tout de suite un petit groupe de pélicans ainsi qu’a des oiseaux ressemblant à s’y méprendre à des pingouins (d’ailleurs nous nous sommes mépris au début…)

Bref. Nous faisons le tour de l’ile par une petite randonnée d’environ 2 Km très sympa, passant tantôt dans la broussaille (sur des passerelles en bois) tantôt en bord de mer. Etant les premiers, on aperçoit aussi de gros lézards tout moche et tout gluant, appelés des « Kings quelque chose »  et faisant penser à des serpents. Au bout du parcours, on accède à un promontoire nous permettant d’observer à une cinquantaine de mètres une colonie de pélicans ; certains sont énormes et des bébés naissent ici ! C’est impressionnant de voir ces majestueux oiseaux justes en face de nous !
(Rappelons au passage que dans « Le Monde de Nemo » c’est un pélican qui sauve Nemo et lui permet de regagner l’océan…)

 

Cette ile vraiment sympathique est le paradis des oiseaux… et surtout des mouettes ! Il y en a partout, y compris des bébés –qui eux sont gentils ; les adultes, eux, sont insupportables : ils hurlent, crient, vous agressent directement, n’ayant aucunement peur des humains… Elles sont sur leur territoire et vous le font clairement comprendre.


 On quitte ensuite l’ile principale et prenons un bateau à fond plat pour nous approcher au plus près de la seconde ile plus petite et non aménagée. Il y a énormément de courant ici et vaut mieux ne pas tomber à l’eau ! En approchant l’ile, on découvre une colonie de 3 familles de  Lions de Mer, affalés sur le sable ! On est tout excité… même si c’est visiblement l’heure de la sieste, ils ont un sommeil plutôt agité, gigotant constamment à cause des vagues remontant jusqu’à leur corps… c’est très drôle a voir, on a kifée cette rencontre !


De retour sur l’ile principale, on assiste au repas des pingouins : à défaut de les voir dans la nature, on les aura vus ici dans un petit centre de recherche aménagé sur l’ile. Sympa, même si on aurait préfère voir ces petites bêtes mignonnes (Marianne veut en adopter un…) dans la nature.

Nous regagnons la terre ferme en début d’après-midi et quittons la cote pour prendre cette fois la direction des terres et des grandes étendues… nous retournons dans le désert et avons pour le moment 350 Km à parcourir, et c’est un vrai cauchemar : il y a beaucoup de vent, et la totale instabilité du van est plus que jamais de retour. Apres plusieurs heures de conduites plus que sportives on s’arrête enfin sur une aire de repos pour une nuit bien méritée !


SAMEDI 13 OCTOBRE
LES SURFEURS, C’EST NOUS


Nous arrivons relativement tôt au parc national de Wave Rock, après avoir traversé de fabuleux paysages vallonnés depuis notre départ hier de la cote. Wave Rock est un immense rocher semblant représenter une vague pétrifiée, sculptée depuis des millénaires par l’air, le vent et les pluies…
Le résultat est étonnant ; plusieurs randonnées assez courtes, permettent de voir la vague de près.
Ici, pour une fois, aucun panneau d’interdictions : on est libres de « prendre » la vague, c’est-à-dire de grimper sur le rocher. Cela permet de voir la vague de très près et de différents points de vue, et nous procure aussi pas mal de fous rires : le « mur » de la vague est assez abrupte et ne se laisse pas escalader facilement, nous laissant retomber alors en courant au pied de la vague… ce qui nous fait bien rigoler, et on finit heureusement pas réussir à se stabiliser dans le « creux » de la vague et à faire quelques bonnes photos.

Apres quelques bonnes balades dans le coin, on repart en fin de matinée et reprenons la route en direction d’Esperance, jolie station balnéaire représentant pour beaucoup le symbole de la première ville croisée après avoir traversé le désert. Pour nous c’est l’inverse : ce sera notre dernière ville avant de l’affronter.

Nous l’atteignons aux alentours de 17 h et nous rendons directement à la plage… on l’a quitté la veille, mais elle nous manque déjà ! Et nous sommes très surpris et ravis de découvrir que des Lions de Mer se sont installés près du « Pier » (pontons en bois s’avançant sur la mer pour les pécheurs…) et nagent paisiblement dans ces eaux cristallines, faisant même le show, espérant que l’un des pécheurs leur jette un poisson. C’est d’ailleurs ce que fait l’un d’eux –alors que c’est interdit pour ne pas rendre dépendants les animaux sauvages.
Là, le joli spectacle offert par ces gracieuses bêtes se transforme en un vrai carnage : on assiste depuis le pont au repas des Lions de Mer, impressionnés par le spectacle !
Le plus gros des deux –probablement le père ou la mère du plus petit- récupère tout le gâteau, ne laissant que les miettes à son rejeton. Un moment fascinant et totalement imprévisible.


Nous nous promenons ensuite dans le tout petit centre-ville puis allons manger, avant de se trouver –très difficilement- un endroit calme pour passer la nuit. On trouvera finalement un petit coin sympa derrière un entrepôt de la zone commerciale…



DIMANCHE 14 OCTOBRE
DERNIER JOUR DANS LE GRAND OUEST


Réveil encore une fois très matinal, pour ne pas dire aux aurores, car il n’est pas encore 7 h… ce qui n’est pas grave, il y a déjà un grand soleil et cela nous permet de profiter de nos journées.
J’ai oublié de vous dire que depuis notre départ de Perth, il y a un nouvel élément qui nous gâche un peu la vie : c’est le vent ! Il n’est pas froid, mais d’une incroyable force, avec des rafales imprévisibles. C’est dommage, car ça ne donne pas envie de se baigner dans des mers pourtant magnifiques, ce qui est assez frustrant, et surtout très gênant pour conduire, notre van n’ayant décidément aucune stabilité. On espère donc que le vent se calmera quand on reprendra la route…
En attendant, on retourne sur la plage, curieux de savoir si nos Lions de Mer –que l’on a baptisé Seal et Sammy- sont toujours là. Et, on ne sera pas déçus : seul Sammy –le plus petit, est là. Mais il est plus leve-tard que nous ! Il est presque 8 h, et Monsieur dort encore paisiblement sur la plage, à quelques mètres a peine des premiers baigneurs de la journée. Il est tout mignon, et Marianne est sous son charme, et veut maintenant adopter un Lion de Mer…
Nous l’admirons suffisamment longtemps pour assister à son réveil, trop marrant : il s’étire de tout son corps, se retourne sur son dos, baille et en se levant du sable sort un énorme rot inhumain ! Il se deplace ensuite nonchalamment, retournant naturellement dans la mer, bientôt rejoint par Seal, sortant d’on ne sait ou… Voir depuis hier ces bêtes dans leur milieu naturel et avec leurs attitudes sauvages est vraiment un excellent spectacle.



On file ensuite au Visitor Center (office de tourisme) pour recueillir quelques infos. Et on décide ensuite d’aller au Cape Range National Park : ce parc national est souvent illustre en photos avec des kangourous sur la plage. On reste dubitatifs encore aujourd’hui sur l’intérêt d’être aller voir ce parc, entrainant un détour de 100 Km. On a évidemment pas vu de Kangourou sur la plage (ni de Kangourous tout court d’ailleurs…) et en plus sur la route, le vent s’est de nouveau levé… saoulés, nous sommes !
Cependant, le parc nous aura permis de voir les eaux de la Grande Baie Australienne. Nous avons en effet quitté l’Océan Indien, et les eaux ici sont encore plus belles, d’un invraisemblable bleu lumineux ! On pourrait croire que les photos sont truquées mais même pas : c’est encore plus beau en vrai ! Pour couronner le tout, elle est ici bordée par des plages de sables blancs, probablement la plus belle plage qu’on ait vue… (Je sais que j’ai déjà utilisé ce superlatif, mais elles sont vraiment à chaque fois plus belles que les précédentes…). On admire donc les vues, se baladant au bord de l’eau… mais on renonce à s’y baigner : elle est glaciale ! Et le vent ne donne pas envie non plus.

C’est l’un des paradoxes de ce grand pays : beaucoup de merveilles y sont inaccessibles soit à cause du temps, comme ici, soit parce que l’on peut y croiser méduses mortelles, crocodiles géants ou grands requins blancs… c’est un peu frustrant parfois, mais ce qui fait aussi son charme…


DU 14 AU 16, LA RUÉE VERS… L’EST !


Apres cette visite, nous partons donc en début d’après-midi pour la « Grand Route » ! C’est parti, nous allons retraverser le désert, dans l’autre sens cette fois. Notre destination finale étant Adelaïde, ville que l’on connait bien pour l’avoir visité il y a deux ans…  Avant de la rejoindre, nous avons 2474 Km de routes à  parcourir…


Durant ce trajet, nous roulons sur une ligne complètement droite pendant 145 Km, ce qui en ferait la route toute droite la plus longue du monde –certains disent d’Australie, à vérifier donc.


Ce pays et un zoo grandeur nature et cette route nous permettra de croiser des wombats, des kangourous, des chameaux… tous ou presque morts… nous verrons aussi quelques lézards tout moches (et eux bien vivants…) des dingos suicidaires avec l’air tout mignon alors qu’ils sont connus pour être très méchants, plusieurs aigles majestueux festoyant de la bonne viande de Kangourous, ou encore un serpent  au milieu de la route… et on en oublie surement!

Durant ce périple nous sommes assez fiers de n’avoir tué aucun animal, ce qui semble être une gageure vu le nombre de cadavres croisés…
Nous ferons une dizaine d’haltes pour remplir le réservoir, éviterons intelligemment la station la plus chère de la route -a plus de 2 euros le litre ! Et slalomerons autour d’un cimetière de Kangourous et enfin prendrons la pose devant le marsupial géant ou encore devant le célèbre panneau aux trois losanges…


Autre paradoxe de l’Australie, alors que nous n’avons pas eu une goutte de pluie depuis 34 jours, c’est en plein « désert » que l’on aura une grosse averse… mais en pleine nuit seulement, le matin suivant se réveillant sous un beau ciel bleu…

Notre van aura encore fait des siennes, quittant parfois brusquement la route sans crier gare, nous forçant en permanence à corriger sa trajectoire, et notre pare-brise se fissurera un peu plus chaque jour, affaibli par l’éclat reçu la semaine précédente… Nous sommes allez voir un garagiste nous ayant confirmé qu’il fallait le changer (sans blagues…) mais que ce n’était pas possible avant plusieurs jours, nous garantissant cependant qu’on pouvait rouler comme ça : il ne se cassera pas, mais continuerait sans cesse a se fissurer ainsi. Et c’est exactement ce qu’il se passera…

Durant notre route, nous traverserons la plaine de « nullarbor » signifiant sans arbres, ce qui n’est pas vraiment le cas, ayant vu des arbres quasi tout le temps ; on verra de beaux panoramas sur la Grande Baie Australienne et… 48 heures après notre départ, nous ferons un premier stop dans la ville de Port Lincoln, située a 2200 Km de notre point de départ.
Cette station balnéaire est réputée pour bordées des eaux infestées de requins blancs ! Peu de chances que l’on s’y baigne, mais on espère bien réussir à les voir ! Est-ce le cas?




MERCREDI 17 OCTOBRE
DEUX ANS PLUS TARD,
ADÉLAÏDE : NOUS REVOILÀ !


Et bien non…  Malheureusement on n’aura pas réussi à en voir… Il faut dire qu’heureusement ils n’approchent pas des côtes, même si de nombreux panneaux précisent d’y faire attention et des services d’urgences ont été mis en place si d’aventure on en apercevait un…
Ce ne sera pas notre cas, et la sortie en bateau que l’on voulait faire pour aller coûte le prix d’une semaine de voyage : 800 $ la journée pour deux ! On renonce bien évidemment et malheureusement on n’aura pas la chance de les voir…
Après une bonne balade dans la ville ou à part les requins il n’y a rien pas grand choses a faire, nous reprenons notre route pour finir notre grande traversée. Nous rejoignons enfin –ou plutôt déjà car le trajet nous a paru quand même très rapide- la ville d’Adelaïde.
Il s’agit de notre destination finale, c’est d’ici que nous quitterons l’Australie et pour ma part je suis aussi heureux d’arrivée que triste de savoir que la fin approche…
Mais bon, ce n’est que dans trois jours alors en attendant on prend le temps d’un petit pique-nique sur la plage de Glenelg que l’on aime tant, et qui nous rappelle (surtout a moi d’ailleurs…) tant de souvenirs de notre voyage passé…

La plage de Glenelg
Après un passage au CBD on se trouve un camping pour les deux prochaines nuits, la dernière se fera dans une bonne chambre d’hôtel, pas encore trouve d’ailleurs, afin de profiter d’un peu plus de confort avant notre départ.
Nous nous rendons ensuite dans un restaurant qui nous avait beaucoup plus il y a deux ans puis retournons dans notre van pour un gros dodo, pour notre avant dernière nuit dans notre petite roulotte !

Nos mascottes prêts a dormir dans le lit du van...

JEUDI 18 OCTOBRE
ON PRÉPARE LES MOUCHOIRS…




Première grasse matinée depuis  notre arrivée au pays des Kangourous ! On se lève ce matin à 10 h passé, et décidons de prendre notre temps. Nous allons profiter de notre journée pour nous promener, se remémorer de bons souvenirs d’ici, faire quelques achats et surtout mettre à jour le blog ou encore réserver un hôtel pour demain soir et pour ce week-end à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Adélaïde est une ville qui nous tient particulièrement à cœur, notre ville préférée, à égalité maintenant avec Perth il faut bien le dire. On y a d’excellents souvenirs, à deux ou avec mes copains de voyage, mais aussi de moins bons, comme le jeudi 27 janvier où j’ai conduis Marianne a l’aéroport de la ville quand elle repartait en France… Et c’est sûrement pour toutes ces raisons que nous l’aimons tant, avec bien sûr aussi son climat de rêve toute l’année, ses petites rues a tailles humaines et ses beaux bâtiments faisant presque ressembler une ville d’1 million d’habitants en petit village.

La fin ici, en Australie, ce pays si accueillant, aux milles contrastes, que j’aime tant, approche à grand pas. Demain nous rendons d’ailleurs notre van… vu le dégât sur notre pare- brise, nous partons en début d’après-midi voir un garage pour avoir une idée du coût de remplacement. L’idée pour nous n’est pas de le faire, mais surtout de savoir à quoi s’attendre... On ne sait pas trop à quelle « sauce on va être mangé » demain quand on ira chez le loueur, et c’est pourquoi on veut préparer nos armes, c’est-à-dire nos arguments pour nous défendre ! Non seulement ils nous ont loué un van dangereux et probablement pas (ou mal) révisé, entraînant de grosses frayeurs tout au long de notre longue route et deux journées d’immobilisations pour des réparations inutiles, mais en plus très mal aménagé : il y avait des fuites d’eau partout, devant sans-cesse nettoyer, et l’allumeur de la plaque de gaz ne fonctionnait pas… Concernant le pare-brise, nous avons comme argument la feuille du « check-in » au moment où on a pris notre van : sur le petit dessin du pare-brise il y a déjà des traces de petits coups partout, on compte donc s’en servir pour prouver qu’il était déjà fragilisé dès le départ… on espère ainsi ne pas avoir à payer de supplément… Dans les faits, ça va être un peu dur car ils encaissent dès le départ le dépôt de garantie de 2700 $, il va donc falloir se battre pour avoir un remboursement de la totalité… mais nous sommes prêts à ne rien lâcher !
Nous finissons par trouver une sorte de « Carglass » local, spécialisé dans les pare-brise donc, et ce dernier nous annonce très rapidement la couleur : 235 $ pour le remplacement et la main-d’œuvre, ce qui encore une fois nous parait assez correct pour ce pays ou tout coûte plus cher qu’ailleurs.
Nous prenons sa carte sur lequel il indique le prix, et lui expliquons qu’on appellera demain si on a besoin de le faire nous-mêmes…
Nous partons ensuite nous promener dans le CBD. Pendant que nous étions dans le van, nous avons eu une petite averse, la première en journée depuis notre arrivée en Australie, ce qui a deux jours du départ est un peu dommage.
Pas très grave cependant, à peine le temps de retourner dans le centre-ville et de se garer que la petite averse est déjà passée et le grand ciel bleu de retour. Nous nous promenons dans les rues piétonnes et découvrons les crêpes japonaises : de très bonnes crêpes intelligemment enveloppées, à tel point que même moi ai pu les manger proprement en marchant lol…  Nous nous posons ensuite dans un bar pour boire un verre et finir la mise à jour du blog, et finissons la soirée en rentrant à notre camping, ou nous nous apprêtons a dormir dans notre petit van, pour la dernière fois, avec un sentiment mélangé de soulagement et de nostalgie…


VENDREDI 19 OCTOBRE
LE DERNIER JOUR…


Réveil matinal et avec un brin d’amertume en ce dernier jour sous le soleil de l’Australie ! Demain à la même heure (8h) nous serons dans un premier avion en direction de Sydney, puis dans la foulée un deuxième avion nous amènera à Auckland. Ce sera la première fois pour tous les deux que nous foulerons les pieds de la Nouvelle-Zélande, mythique pays roi mondial du Rugby aux paysages magiques ! Je rêve de visiter ce pays depuis la trilogie Le Seigneur des Anneaux, qui a été tourne la bas… Nous sommes donc impatients de découvrir ces nouvelles contrées mais en même temps tristes de quitter les australiens. Lors de mon dernier départ, il y a deux ans, c’était déjà dur mais je savais pourtant que je reviendrais rapidement, mais la…
Avant le départ, il nous reste pas mal de chose à faire et on espère aussi profiter d’un peu de temps libre !
Nous commençons la matinée par un grand rangement du van et de nos affaires. Objectif : aller déposer nos bagages a la réception de l’appart’hotel que nous avons réservé. On décide de se faire plaisir pour nos trois prochaines nuits et avons réservé de beaux hôtels en plein centre-ville ici et à Auckland,. Ça va nous changer !
Après un dernier petit déjeuner dans un café d’Adelaide, on file donc à l’hôtel déposé nos  bagages puis direction Appolo, afin de rendre le van. Nous faisons un rapide crochet sur la route pour essayer de nettoyer un minimum la carlingue, recouverte intégralement de milliers de moustiques et autres étranges insectes venu s’écraser pendant notre trajet… D’ailleurs a ce sujet, c’est vraiment con un insecte !
Arriver chez Appolo, je commence à débiter mon discours en anglais que j’avais soigneusement préparer dans ma tête, pour expliquer les nombreux problèmes rencontrés et biensur surtout la grosse fissure du pare-brise…  Alors qu’on s’attendait à devoir argumenter et encore argumenter, quitte à faire le siège de la société, rien de tout cela sera nécessaire… La jeune fille hyper sympathique de l’agence comprend parfaitement mes explications (assez fier de moi, lol) et nous fait ensuite signer la confirmation de retour avec le terme « no domage » Ouf ! Nous sommes soulagés, et allons bien récupérer nos 2700 $ dépôt de garantie, voilà qui est une bonne nouvelle…
Nous prenons ensuite un  bus nous ramenant au centre-ville et prenons enfin possession de notre appartement pour une nuit. Ça fait plaisir d’avoir de quoi poser ses affaires et des machines privées pour faire nos lessives ! On s’installe donc rapidement et en quelques minutes a peines notre propre appartement ce transforme en lingerie géante…
Nous y restons ensuite pour manger nos pauvres œufs qu’il nous restait puis sortons faire un tour, il est déjà 17 h… le temps passe trop vite.
Après avoir lancé une seconde machine, nous quittons notre confortable appartement, et errons dans les rues d’Adelaïde. Nous ne savons pas exactement ce qui nous plaît tant dans cette ville : elle n’a pas les installations ultra-modernes de sa sœur Perth, ni la piscine lagon gratuite de sa cousine Brisbane, mais il y règne un certain charme et une tranquillité de vie qui fait que l’on s’y sent bien tout simplement. On se promène donc ça-et-là, et j’en profite pour m’offrir un T-shirt Souvenir personnalisé dans une boutique que j’avais déjà repéré il y a deux ans ; il retrace mon parcours Australien (2010 et 2012). Nous profitons d’une bonne connexion Wifi gratuite pour appeler nos mamans. Après quelques dernières emplettes, nous regagnons notre appartement. Aujourd’hui, pas de douche froide ou solaire mais une vraie douche de luxe ! Un vrai plaisir… On s’habille bien pour la soirée car nous avons réservé dans un bon restaurant français, ou nous partons vers 20h. 


Nous y passons une très bonne soirée et de retour chez  nous finissons nos valises pour partir demain matin très tôt… Vers minuit, on se couche dans un lit ultra-confortable (ça aussi ça nous change) pour la dernière fois en Australie…


SAMEDI 20 OCTOBRE  :
ET LE VOYAGE CONTINU...



Le réveil sonne a 5 h 15 et fait l'effet d'une bombe... nous sortons de notre profond sommeil. Marianne, au taquet, est déjà sous la douche, tandis que j'émerge difficilement. Nous finissons de remballer nos dernières affaires et appelons la réception pour demander un taxi.
30 minutes plus tard et 18 dollars en moins, nous voici à l’aéroport d’Adelaïde, ici-même ou j’avais déposé Marianne deux ans auparavant, lorsqu’elle quittait l’Australie et pas moi. Nous nous occupons des formalités puis prenons le temps d’un délicieux petit dej ; vers 8h50, avec trois quarts d’heures de retard, notre avion décolle enfin. Nous voilons par le hublot Glenelg, sa grande roue et son fameux ponton, puis l’océan a perte de vue. 90 minutes plus tard nous voici déjà à Sydney, avec un grand soleil et 28 degrés. Frustrant de ne faire que l’apercevoir, même si nous sommes heureux de voir par le hublot la toujours aussi belle baie et son Harbour Bridge face à l’opéra
Nous avons choisi de ne pas rester ici car nous avons déjà découvert la ville, une dizaine de jours pour Marianne et au  moins trois semaines pour ma part il y a deux ans… Mais en repassant ici, je regrette un peu cette décision. Une heure et un sprint dans l’aéroport plus tard, nous voici déjà devant la porte d’embarquement. Le vol se passe encore une fois sans encombre et nous arrivons a presque 18 h (décalage horaire de deux heures) à Auckland, bouillonnante ville ou vit un quart de la population du pays. Le temps d’arriver à notre hôtel, il est déjà 19h30… Le ciel est gris, et surtout il pleut ! Pluie que nous n’avons pas vue depuis Singapour, soit 42 jours ! 
Auckland est pour nous la porte d’entrée de la Nouvelle-Zelande, le nouveau pays que nous allons exploré durant ces trois prochaines semaines...
 


BILAN AUSTRALIEN

Apres un tel road-trip un mini-bilan s'imposait de lui meme...
Durant ce voyage nous avons parcouru 10156 Km en voiture (de Darwin a Adelaide en pasant par la cote ouest) ; 1427 Km en avion (Adelaide / Sydney), plusieurs dizaines de miles en bateau et surement une centaine de Km en marche a pieds...

Nous avons rencontres quelques personnes mais surtout de nombreux animaux : kangourous évidemment, mais aussi Emeu (dont une famille), des canards et leurs canetons, mouettes par milliers, un chameau et un wombat (morts tous les deux....), des milliers de moutons et a peu près autant de vaches, dont certaines se baladant sur la route, des crocodiles, des baleines, des dauphins, des lions de mer, un (petit) requin, des centaines de poissons de toutes sortes, des dizaines de lézards, quelques serpents, très peu d’araignées (étonnant...),  pas mal de moustiques, deux dingos, plusieurs aigles, des milliers de corbeaux au cri horrible, des perroquets de toutes les couleurs, toujours des mouettes -et de plus en plus agressive, des oiseaux rock-n-roll, des oiseaux amoureux, des méduses énormes, un buffle au regard ahuri, des poules, des fourmis d'une taille invraisemblables et des milliards, je dis bien des milliards, de mouches insupportables...

Niveau climat nous avons fait le voyage a l'envers : sur 34 jours de présence sur le territoire nous avons eu globalement 34 jours de soleil et environ 6 heures de pluie -dont 5 h en pleine nuit... En température nous sommes passes de 40 degrés les dix premiers jours et 30 degrés les 10 jours suivants a tout juste 20 - 25 les dix derniers jours... 

Pendant le voyage en van nous avons eu beaucoup de vent et tue "que" trois oiseaux... (ça aurait pu être pire !) 

Et surtout nous avons vu des choses magnifique ; et comme c'est un road-trip nous commençons par le :

TOP 3 DE NOS PLUS BELLES ROUTES


- La route vers le milieu du trajet Katerine - Broome : désertique avec paysages somptueux sur les montagnes des Bungle Bungle et j'en passe

- La route entre le désert des Pinacles et Perth : le désert laisse place a une succession de petits villages côtiers et surtout a de petites routes serpentant dans des vallées verdoyantes

- Et enfin les 100 derniers kilometres entre Ceduna et Port Lincoln (embranchement du sud après la nullarbor plain) : la encore des paysages verdoyants magnifiques bordes d'arbres somptueux et de couleurs vives.  

Et en vrac, car c'est tout simplement impossible de choisir et de classer :

TOP 3... DE NOTRE BEST-OF, CE QUE L'ON A PREFERE



MARIANNE :

- Les lions de mer sur la plage d’Espérance
- La ville de Perth dans son ensemble
- La barrière de corail a Exmouth et particulièrement la plage de Turquoise Bay

MOI-MEME :

- La barrière de corail et la plage de Turquoise Bay
- La ville de Perth et plus particulièrement le King's Parc
- Le Night Market du jeudi soir a Darwin, pour son ambiance décontractée très Australienne ainsi que pour les couleurs incroyables du ciel au couché de soleil


Evidemment, nous aurions pu choisir aussi la colonie de Baleines au large de Coral Bay, les plages de sable blanc aux eaux cristallines, les sublimes coucher de soleil sur la cote ouest (Broome) et nord (Darwin), les Kangourous toujours aussi drôles a observer,  les dauphins venant manger dans les mains des touristes, les parcs nationaux aux décors naturels incroyables, les crocodiles, sautant pour attraper un morceau de viande, aux nombreuses siestes au soleil et pique-nique dans des paysages de rêves...
Mais il a bien fallu choisir... en tout les cas, on espère que ça aura donner, a ceux qui ne l'on pas encore fait, envie de découvrir ce gigantesque pays ! 

NOS PHOTOS D'AUSTRALIE

 (Diaporama en Flash, ne fonctionne pas sur Iphone et Ipad -
Pour les utilisateurs Apple, essayez ce lien)

 

 

12 commentaires:

  1. "Marianne a tué un oiseau suicidaire"
    Ayé, c'est devenu une vrai sauvage,une aborigène même ^_^
    Mais qu'est-ce qu'un oiseau suicidaire??
    Bonne continuation, a bientôt;

    Hassaaaaaaaaaaaaaan

    RépondreSupprimer
  2. Et si c'était un croco qui se promenait autour du van ? Hein !...
    Quel plaisir de vous lire
    Bisous LN

    RépondreSupprimer
  3. mdrrrr les aventures de Marianne et Steeve au pays des kangourous! grace a vous, j'ai travaillé mes abdos en lisant vos mésaventures rigolotes sur le minivan en kit façon Ikea,la bete du Gevaudan (jsui sure que c'etait la lesienne poilue!)et Steeve en grand narrateur historien façon Stephane Berne! lol
    bisous les zamoureux!
    MAD

    RépondreSupprimer
  4. La chance, moi je suis pas en vacance avant noel et en plus en ce moment dans le nord il pleu et il fait 13°c de quoi être deg. JE VOUS ENVIE

    Pofite a fond
    bisous a vs les amoureux
    tracy

    RépondreSupprimer
  5. c'est celine et pascaline qui suivent vos aventures avec beaucoup d'interet.
    vous avez une bonne mine et il y a de quoi!
    Faites nous rever! on vous embrasse
    .

    RépondreSupprimer
  6. La suite ... la suite signé fifi

    RépondreSupprimer
  7. Steve & Marianne18 octobre 2012 à 12:41

    Coucou Fifi : la suite c'est maintenant... content de te voir impatiente lol !

    Coucou Céline et Pascaline, merci pour votre message. On va tâcher de garder nos bonnes mines jusqu'au bout, mais c'est pas gagner !!

    T'inquiètes Tracy, chacun son tour pour les vacances ; bon courage pour les cours !

    Hélène : la théorie du crocodile est plausible, je vais enquêter sur leur présence dans le coin ou nous étions Lool Mais y a plus de chance que ce soit un dingo en fait, de méchants chiens d'Australie. Bisous !

    Hassan, un oiseau suicidaire est un oiseau qui en a semble t-il marre de sa vie d'oiseau et qui de ce fait se jette sous nos roues dans demander son reste... Mais bizarrement ça n'arrive qu'a Marianne (3 fois quand même !)

    Et Madd.. ton message m'a trop fait rire, content de faire travailler tes abdos pendant la lecture... Tu crois pas si bien dire pour le van Ikea, sauf que la on a pas de SAV ! Et alors l'idée de la lesbienne poilue sous le van excellent, on avait pense à beaucoup d'hypothèses mais pas a celle-ci... sur que c'est ça, elle devait nous el vouloir d'avoir un van qui marchait lol...


    Gros bisous à tous et merci pour vos messages, on attend d'autres réactions à la nouvelle mise à jour !

    RépondreSupprimer
  8. Coucou les loulous.
    Trop bien vos photos.
    Ca donne envie d'y etre.
    Gros bisous à vous 2.
    Laeti

    RépondreSupprimer
  9. Coucou
    Que d'aventures....de beaux paysages et beaucoup d'animaux plus ou moins beaux!!!
    Bonne route les chanceux et bisous spécial à l'agent Dandois...

    RépondreSupprimer
  10. Lol le masque de nuit de marianne sur la peluche !!!
    Marianne t as du kiffer la vibes avec les pingouin lol t en ramene pas un dans tes valises lol
    Sinon merveilleux paysage ça donne envie c claire
    Biz à vous deux fifi

    RépondreSupprimer
  11. Pardonnez mon orthographe pitoyable ;)

    RépondreSupprimer
  12. Hello les jeunes
    Je vous trouve très courageux
    d'écrire autant sur vos aventures
    au bout du monde. C'est passionnant à suivre, surtout avec la carte sous le nez. On voyage aussi !
    ps : steve n'aurais tu pas abusé des p'tits dej ?
    J'ai l'impression que tu t'es remplumé HI HI
    Bises de Tata

    RépondreSupprimer