10 - Le Retour


MERCREDI 27 FÉVRIER

FINIT L'AUSTRALIE...



Et surtout finit les vacances tout court ! Six mois de voyage à parcourir le monde, à découvrir des paysages, à tenter d’éviter les galères... six mois de joie, de fous rires, de plaisir, de bonheur. Six mois pendant lesquels chaque matin au réveil notre principale préoccupation était de savoir ou nous allions prendre notre petit-déjeuner aujourd'hui (un des leitmotiv du blog!) puis ensuite de savoir si notre programme du jour serait du repos, des visites, des randos ou bien un peu de tout ça à la fois. Six mois hors du temps, ou nous avons mis nos vies entre parenthèse, ou nous avons oublié ce que le mot « Boulot » signifiait, ce que s’habiller chaudement signifiait (bon sauf quelques étapes particulièrement froides...) ; six mois ou 90 % de notre temps nous avions plus de 25 degrés de température et un généreux soleil comme compagnon de voyage. 90% du temps ou le matin un simple short – claquettes suffisait pour être prêt à sortir... 
 
Mais aussi six mois pendant lesquels nos amis, nos familles nous ont beaucoup manqué... alors si la fin de cette aventure n'est pas forcement synonyme de grande joie, nous savons que toutes les bonnes choses ont une fin – c'est pour cela qu'elles sont bonnes... - et nous sommes surtout heureux de retrouver les personnes qui nous sont chères. Bon clairement un peu moins la grisaille, les transports, les embouteillages, les grèves, le froid, la « non-joie de vivre » de Paris et des Parisiens mais bon... ça fait partie du lot alors on fait avec !
Avant de totalement dire Au Revoir (car nous reviendrons, c'est sur...) au sol Australien il nous reste encore quelques heures à tuer. Donc au réveil c'est – une fois n'est pas coutume – petit-déjeuner mais cette fois dans notre chambre. Avec fenêtres et rideaux grands ouverts, on à l'impression de manger face à l'opéra et au Harbour Bridge, avec en plus un ciel bleu magnifique... la vue est vraiment sublime. Un petit tour dans le quartier plus tard, il est déjà temps de finir de boucler les valises, de pendre une bonne douche et d'attraper le Shuttle pour l’aéroport, en courant comme des fous bien sur, sinon se serait pas nous... 

 
Vue de ma fenêtre... :-)
 C'est encore un marathon qui nous attend pour rentrer à la maison : pas moins de 4 vols pour un total de près de 48 heures. Bon c'est un peu de notre faute et à notre changement de dernière minute en décidant de venir en Australie : nous avons appris un peu tard qu'il nous serait obligé de prendre notre vol retour depuis Hanoi au Vietnam, comme c’était convenu au départ, et non à partir de l'escale de Hong-Kong comme on l’espérait et imaginait naïvement... au final nous devons donc faire SYDNEY / SINGAPOUR puis SINGAPOUR / HANOI avec ensuite un inutile HANOI / HONG-KONG et finalement, ENFIN, un retour HONG-KONG / PARIS... je crois qu'on est devenu des champions des vols improbables...
Le début commence moyennement en plus car nous apprenons une fois à l’aéroport que notre premier vol est retardé... alors que nous venons de manger à la vitesse de la lumière
et couru dans les couloirs du terminal pensant être à la bourre. Je précise que la première compagnie, Scoot, est la même que pour venir ici. En gros, 3 vols avec eux, 3 retards...
Une fois en vol, ce n'est guère mieux : vous vous souvenez du vol Santiago / Buenos Aires, qui avait été le plus horrible pour nous ? Et bien la même chose ici, en tout cas sur la première moitié du vol... Nous ne pourrions dire « pire » mais pas loin. Des turbulences hyper violentes, des hôtesses qui couraient pour aller s’asseoir sur ordre du commandant... bref, c’était horrible. En plus, ironie de l'histoire – ou pas... - le vol a commencé comme celui de Santiago : avec du retard et des gens qui crient au décollage. Vraiment bizarre...
Bon finalement plus de peur que de mal car notre avion atterrit sans encombres sur le sol de Singapour... Cinquième fois en deux ans que nous retrouvons cette ville, on va finir par en devenir résident permanent... Pas de piscine cette fois-ci (moins d'euphorie que l'autre fois peut-être?) mais malgré tout une escale d'une dizaine d'heures tout de même...

Notre campement a l’aéroport de Singapour


 
Marianne qui s’apprête a passer la nuit...
Ces dix heures passent d'ailleurs plutôt rapidement, à peine le temps de manger dans un resto qui avait l'air sympa - et qui finalement ne l’était pas du tout - puis de se promener dans deux-trois magasins, qu'il est déjà possible de s'enregistrer pour passer de l'autre coté, ou les activités ne manquent pas pour ne pas s'ennuyer. Il est donc rapidement temps d'embarquer pour notre prochain vol : Singapour – Hanoi au Vietnam.
Ce dernier se passe sans problème... jusqu'à l'arrivée du moins. Ne venant ici que pour une escale, nous n'avons pas pris la peine d'essayer d'obtenir un Visa d’entrée sur le territoire puisque, par définition, nous ne comptions pas y entrer. D'ailleurs, les formalités pour l'obtenir ainsi que son prix avaient un peu contribué à notre décision de ne pas finir notre tour du monde dans ce pays. Bon finalement, les démarches pour obtenir le Visa ne sont pas si compliquées que cela puisque, logiquement, on peut l'acheter en arrivant, information que nous n'avions pas eu lors de nos recherches quelques semaines plus tôt.


Sauf que nous ne voulons pas acheter de Visa pour presque 180 euros juste pour rester quelques heures dans un aéroport... Il n'existe pas de Visa de transit et visiblement les employés de l’aéroport et du service des douanes semblent perdus face à notre situation. Des voyageurs qui viennent avec une compagnie juste pour repartir avec une autre dans la journée, visiblement c'est rare. On ne peut pas trop se plaindre parce que d'une part ils sont très sympa, et en plus la situation est un peu de notre fait... du coup on se retrouve placés en quarantaine, notre vol partant qu'à 20h, nous sommes ici pour près de 8h d'attente, dans une salle froide, avec quelques bancs à notre disposition et... c'est tout ! Pas de quoi manger ni quoi que ce soit d'autres. Pas très accueillant le Vietnam pour l'instant. 



Heureusement, notre calvaire ne durera finalement qu'une petite heure. Une des responsables des douanes vient nous proposer d'aller nous acheter à manger, je lui demande donc s'il y a un McDo ou un KFC dans l’aéroport, c'est ce qui nous semble le plus simple à commander à distance. Mais elle ne connait ni l'un ni l'autre ! Du coup elle embarque Marianne avec elle et la fait passer par des couloirs et des portes dérobés lui permettant de découvrir les entrailles d'un aéroport... vietnamien, un peu particulier. Arrivée dans la zone « commerciale » elle découvre 4 ou 5 pauvres étals ne vendant pas grand chose, et on se contente donc juste de quelques pistaches et de gâteaux pour le déjeuner... bon c'est déjà pas mal puisque on pensait qu'on aurait rien... Pendant ce temps-la, un providentiel petit monsieur à du avoir pitié de nous et est venu à notre rescousse : demandant nos billets, il parvient après de longues minutes sur l'ordinateur, plusieurs allers-retours et coups de fils mystérieux, à nous enregistrer sur notre vol qui pourtant n'est pas encore « ouvert » selon le terme consacré... Ouf ! Nous allons donc pouvoir sortir de la zone de quarantaine et aller en zone d'attente pour l'embarquement... avec TOUS nos bagages. 

En effet la situation devient de plus en plus invraisemblable et comique car notre nouvel ami a réussi a nous enregistrer mais n'a pas pu trouvé de solution pour l'enregistrement des bagages. On se retrouve donc à passer les portiques de sécurité - ceux-la même que nous ne pouvons franchir avec du liquide ou autre aérosols, paires de ciseaux ou même un simple coupe-ongles - avec tout notre attirail, et particulièrement notre valise « trousse à pharmacie » qui contient exactement tout ce qui est interdit dans la cabine de l'avion. Et le problème c'est que personne n'avait prévenu le Mr du contrôle sécurité ou nous sommes passés avec tout notre barda... Quand il voit sur son écran le contenu passant devant la camera infrarouge, j'ai eu l'impression que son sang n'a fait qu'un tour... il s'est levé surpris et peut-être même inquiet, n'ayant surement jamais vu dans une valise autant de produits interdits en une seule fois. Sans même nous demander ce que ça fait la, il semblait à deux doigts de tout prendre et de tout jeter dans la poubelle... Et cette fois-ci, c'est notre sang à nous qui n'a fait qu'un tour, restant silencieux jusque la et espérant que quelqu'un viendrait lui expliquer la situation. Ce que l'on tente donc de faire avec des gestes plus que des mots, le Mr ne comprenant ni l'anglais ni le français... Heureusement, il décide subitement de nous laisser passer avec tous nos bagages ; on ne saura jamais si ce sont nos gestes qui ont suffit, nos bonnes têtes ou si quelqu'un au loin lui aura fait un signe... toujours est-il que nous y sommes... et, une fois dans la zone d'embarquement, on se dit finalement : « tout ça pour ça » car au fond elle n'est pas très différente de la zone de quarantaine, si ce n'est qu'il y a au moins des gens et quelques boutiques. 


On est évidemment loin du confort de Singapour et nous avons encore de longues heures d'attentes avant de pouvoir prendre l'avion. On finit par trouver un petit recoin tranquille, ou nous allons poser nos affaires, notre méga-serviette, et profiter de « coller » l'espace Business Classe Affaires pour squatter leur connexion Wifi, la seule gratuite de l’aéroport... on passe notre journée a regarder des vidéos ou à surfer sur internet. 

Finalement, alors qu'on y croyait plus, l'heure de l'embarquement finit par arrivée et pour une fois, nous serons les premiers à rentrer dans l'avion, une hôtesse ayant au préalable pris nos valises destinées à la soute pour les y emmener. A ce moment-la, nous ne sommes vraiment pas surs de toutes les retrouver une fois notre destination finale atteinte...



Cet avant-dernier vol se passe sans problème et dure à peine une heure... ça nous change ! Et une fois à l’aéroport de Hong-Kong idem : à peine deux heures d'escale, donc tout juste le temps de passer la douane et de trouver notre porte d'embarquement que nous sommes déjà dans l'avion. Et on retrouve enfin un vol régulier avec boissons à volonté, repas servis et films à la demande sur écran individuel. Y avait tellement longtemps qu'on trouve même la classe touristes... confortable, c'est dire.

Et ce vol aussi se passe parfaitement, avec évidement un ÉNORME goût amer car il s'agit cette fois-ci du dernier... si nos nombreuses heures dans les airs et attentes dans les aéroports ne sont pas ce qui va le plus nous manquer, cela signifie bien sur la vraie fin de notre voyage, de notre tour du monde insensé... L’arrivée est en plus telle qu'on l'attendait : alors qu'un magnifique soleil se lève au dessus de Paris, nous offrant une scène magnifique avec un ciel d'une clarté incroyable, tout ceci disparaît soudain quand l'avion pique du nez pour commencer son atterrissage et... traverser une immense couche de nuages, tellement épaisse qu'elle n'est pas prête de se dissiper. Et effectivement, une fois au sol, la légendaire grisaille parisienne est bien présente, et avec elle aussi les parisiens. Déjà des embouteillages sur la route, un froid improbable pour début mars et surtout le retour à la réalité... Heureusement que la mère de Marianne est venue nous chercher... Les premiers jours se passent bien, le soleil est finalement présent, des visites aux amis et à la famille pour nous remonter le moral, des soirées pour « fêter » notre retour, quelques jours au ski... et puis c'est tout. Une fois l'euphorie retombée, la suite est un peu plus dure, pas aidé en plus par un mois de mars particulièrement froid et un épisode neigeux déprimant. Mais bon, il restera bien sur pour toujours des souvenirs par millions de cet incroyable voyage au quatre coins du monde...



SAMEDI 2 MARS

LE DERNIER RÉVEIL

Levé 9h... dans notre lit... on ne prend pas le van, on ne cherche pas de tables de pique-nique avec vue sur la mer, on ne cherche pas de toilettes publiques, on ne se demande pas ce qu'on va visiter, ni sur quelle plage on va bronzer, quel Thaïlandais ou Argentin va essayer de nous escroquer, avec quel Australien on va discuter, ni ou on va dormir ce soir... Bref, on est de retour à Paris. Et cette vie la, vous la connaissez déjà. #findublog :-)



FIN

ET MERCI A TOUS DE NOUS AVOIR SUIVI


NOS PHOTOS DU RETOUR
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3 commentaires:

  1. allez... heureusement que les souvenirs sont là... moi je suis contente que vous soyez rentrés ! et puis, tout le temps du soleil, à la fin on se lasse ! LOL.
    Merci à vous pour tous vos récits qui nous ont fait vivre ce voyage par procuration...
    Comme dit Marianne " Steve a des qualités rédactionnelles bien plus ...." dixcit vidéo du Mariage ;-)
    Gros bisous à vous 2
    Lili moutarde

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  2. Eh bien voilà j'ai lu le dernier journal de voyage de Steve : "tout est bien qui finit bien", dit la mère rassurée de retrouver ses petits..... Eh oui pour eux c'est dur dur d'attérir après une si longue longue période de vacances... mais toute la famille et les amies sont bien heureux de les retrouver en pleine forme, tout bronzé et la tête "farcie" de souvenirs plus merveilleux les uns que les autres.... Bon, ils vont avoir du mal à se réadapter ! mais "les meilleurs souvenirs sont dans leurs têtes" ils ne sont pas prêts de les oublier... Maintenant la réalité reprend ses droits, et oui ! les embouteillages, le monde, la mauvaise humeur des parisiens,le mauvais temps... cette année le mercure n'a jamais été aussi bas depuis des lustres, mais bon la roue tourne le soleil finira bien par revenir et le morale aussi ! bon courage pour la reprise du boulot et merci pour ce blog qui nous a fait voyager aux 4 coins de la planète sans quitter notre ordinateur. Big bisous (Luna et Titi bien sûr se sont réjouis de retrouver tes caresses)

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