BIENVENIDO AL CHILE
LUNDI 12 NOVEMBRE :
« BREF, ON A PRIS L’AVION »
Lundi, 9 h du matin. On s’est réveillé tôt, on a pris
un taxi pour nous emmener à l’aéroport, on a emmené notre couette toute neuve
avec nous pour essayer de la revendre a quelqu’un, on a payé la chambre d’hôtel,
la dame de l’accueil était deux de tensions et a failli nous faire rater notre
taxi, on a essayé de lui revendre notre couette, on est arrivé à l’aéroport, la
dame de l’hôtel a failli nous piquer 20 $, et en plus elle n’a pas voulu
de notre couette, on a enregistré nos bagages, on a toujours notre couette avec
nous, on a pris un petit dej très rapidement, y avait des œufs brouillés, donc
on a commandés des œufs brouillés, moi j’ai pris un muffin, finalement y avait
plus d’œufs brouillés, donc Marianne a pris un muffin, on a passé la douane
avec nos passeports, pendant une seconde on a cru avoir oublié mon passeport à
l’hôtel, on ne sait plus quoi faire de notre couette, finalement on avait nos
deux passeports, on a traversé les portiques de sécurité sans problèmes, on
finit par donner notre couette a une dame pour qu’elle la remette a la
Croix-Rouge, on a attendu, on a encore attendu, puis on est montés dans
l’avion, on a de nouveau attendu, on a décollé de Christchurch, j’ai écrit une
carte postale, on a lu le magazine de la compagnie aérienne, on a joué à des
jeux débiles, on a atterrit à Auckland, on a récupéré nos valises, on a marché
dix minutes pour aller à l’aéroport international, on a fait la queue pendant
30 minutes avec pas mal de chiliens, on a réenregistré nos bagages au comptoir
de la compagnie, on a failli ne pas être assis à côté, on a essayé d’obtenir
deux places en première-classe en disant et battant les cils « C’est notre
lune de miel ??? », elle nous a installé en classe éco a 4 par rangée,
on est allé manger avant d’embarquer, on a essayé de changer nos derniers
dollars en pesos, on a essayé de trouver des magazines en français, on a pas
réussi a changer nos dollars en pesos, on a pas trouver de magazines français,
on a attendu, attendu et encore attendu à la porte d’embarquement, on a fini
par embarquer, on s’est assis à de mauvaises places à cause de Marianne,
l’hôtesse a cru qu’on était des passagers clandestins ou qu’on s’était trompé
d’avion, on a présenté nos billets pour prouver notre bonne fois, c’était les
billets du vol précédent, l’hôtesse s’est vraiment inquiétée, on a insisté,
elle a appelé quelqu’un dans son talkie-walkie, finalement on a trouvé les bons
billets et du coup nos vraies places, elles étaient juste derrière, on a été
boulets pour se réinstaller une deuxième fois alors qu’entre-temps tous les
passagers était arrivés, on a voulu se
cacher dans un trou de souris, y avait pas de trou de souris, l’avion a fini
par décollé, on a entendu des bruits che-lou venant du toit, on s’est regardé,
on a regardé en haut, j’ai regardé l’hôtesse, on s’est à nouveau regardé, on a
flippé, les bruits ont disparus, puis sont revenus, on a re-flippé, l’hôtesse
n’avait toujours pas l’air inquiet, Marianne a pleuré (non, je déconne) et finalement les
bruits ont cessé, le vol a continué, on
a regardé un film, puis on a mangé, on a regardé un autre film, puis on a remangé,
on a essayé de dormir, j’ai commencé a écrire un roman que je finirai jamais, Marianne
a écouté de la musique, on a réessayé de dormir, on a atterrit, finalement on a
jamais réussi à dormir, on est sorti de l’avion, on est repassé a la
douane, on a re-récupéré nos bagages, on a ré-essayé d’échanger nos dollars
contre des pesos, on a réussi à éviter la vingtaine de personnes qui essayer de
nous vendre un taxi, un bus, un train, un vélo ou tout ce qu’ils auraient pu échanger
contre de l’argent, on a récupéré notre voiture au loueur, puis on est enfin
sorti de l’aéroport… on a toujours pas échangé nos dollars contre des pesos, et
on est lundi, 11h du matin. Bref, on a pris l’avion !
« LA MACHINE A REMONTÉE LE TEMPS »
Nous voici au Chili ! Et nous sommes bien évidemment morts de fatigue : partis lundi 12 novembre à 11h de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, soit à près de 10000 Km de là, nous atterrissons à Santiago le… lundi 12 novembre à 11h… soit au même moment, presque comme si nous avions jamais pris l’avion. Dans la réalité, deux vols d’une durée d’environ 13 heures, 16 heures de décalage et moins de 5 minutes de sommeil sur la durée explique cette fatigue… Malgré tout, nous ne pouvons pas encore nous coucher : il nous faut récupérer nos bagages (une formalité) et surtout la voiture chez Avis. Une demi-heure plus tard, nous pouvons enfin quitter l’aéroport et direction le centre-ville de Santiago, ou nous attend un petit hôtel sans prétention, mais très bien placé et surtout disposant d’un lit… et à cette heure-ci, c’est tout ce que nous demandons ! Les bureaux de changes à l’aéroport d’Auckland n’avaient pas de pesos chiliens, nous devions donc faire le change en arrivant ici. Le seul bureau de change de l’aéroport ayant l’air pas très net (des rabatteurs nous y menant aussi bien pour du change que pour appeler un taxi ou prendre un shuttle) nous préférons éviter de changer notre argent ici (le guide du routard mettant en garde contre la remise de faux billets, y compris dans certains bureaux de change)
Nous ne sommes pas paranos (enfin, j’crois pas…) mais
quand même aussi vigilants que possibles.
Nous arrivons, sans le sou donc, dans le centre-ville
de Santiago, ville immense de 6 millions d’habitants. Étonnamment, pas
d’embouteillages et nous sommes arrivés rapidement. En revanche, impossible de
trouver le numéro de la rue ou est censé se trouver notre hôtel, à tel point
qu’après deux ou trois tours de quartiers (la rue, ou plutôt le boulevard, étant
en sens unique, nous oblige à chaque fois à faire un grand tour) je décide de
me garer en « double-file » et d’aller explorer les environs a pieds,
pour avoir plus de chance de trouver l’entrée… Et ça marche, car après avoir
tourné en rond quelques minutes, je finis bien par la trouver, plutôt
dissimulée en fond de place… Ouf, notre hôtel existe bien !
Malheureusement, c’est ici que les ennuis commencent ! La personne
travaillant à l’agence de location de voiture doit être la seule personne
parlant anglais car les employées de l’hôtel ici ne parlent qu’espagnol bien
évidemment, langue dont je n’ai aucune notion (malgré deux années de cours au
collège n’ayant eu aucune utilité…) ; d’autant que la discussion démarre
mal car la personne n’arrête pas d’essayer de me faire comprendre que l’hôtel
est complet, pensant que je ne comprends pas ce qu’elle dit, alors que moi
j’essaie désespérément de lui expliquer que j’ai réservé une chambre deux jours
avant par internet… Bref, tout cela paraissait très mal engagé mais on a eu
heureusement la même idée lumineuse au même moment : regardant son écran
d’ordinateur je pense au célèbre dicton du 21eme siècle : « Google
est ton ami » et avant même que je ne prononce quoi que ce soit elle ouvre
une page du célèbre navigateur… ne trouvant pas la page
« Traduction » (ou plutôt « traduccion ») je lui
montre ou elle peut la trouver (heureusement que le langage des gestes est
universel) et nous commençons alors une improbable discussion, très courtoise,
par machine interposée, s’échangeant le clavier au fur et à mesure des
questions et réponses… vraiment très pratique et efficace, et pas si
« geek » ou asocial que cela car s’accompagnant quand même des
émotions et sourires de rigueur lors d’une conversation… nous rigolons même
plutôt pas mal de la situation et surtout je repars en récupérant ma clé et
toutes les informations dont j’ai besoin : horaires, wifi, parking, etc… J’ai
également pu lui expliquer que je n’avais pas encore d’argent car devais
trouver un bureau de change pour payer en espèce, ce qu’elle comprendra
aisément... Ce ne sera par contre pas le cas du flic ayant enregistré le
stationnement de notre voiture. En effet, nous n’étions pas comme on le pensait
au départ en double-file mais sur une vraie place… et on découvre à cet effet
qu’ici les parcmètres sont … humains ! Pas de machines inesthétiques et
celles-ci vraiment asocial pour le coup, qui pousse sur les trottoirs.
Avantages ? Ils nous aident à nous garer et à sortir de notre emplacement
et surtout cela permet de ne payer que le temps réellement utilisé.
Inconvénient ? Majeur ! Car du coup on ne peut pas grugé, lol. Et en
l’occurrence, ça nous aurait bien arrangé, car on a beau avoir 700 $ en poche,
nous n’avons pas un kopek en pesos… et pour expliquer cela a notre parcmètre
humain dans une langue inconnue, c’est tout simplement impossible, n’ayant
retenu qu’un mot de ma discussion virtuelle quelques minutes plus tôt… je me
lance alors dans des explications et des gestes probablement incompréhensibles,
lui montre un billet de 10 $ Néo-Zélandais et… finalement il jette l’éponge et
s’en va embêter d’autres véhicules. Ouf, on s’en sort pas trop mal !
Nous pouvons donc enfin nous installer (il est plus de
14 h maintenant…) dans notre chambre plutôt proprette et malgré la fatigue,
décidons de ne pas dormir maintenant et de s’adapter à l’heure locale tout de
suite. Nous sortons donc nous promener et surtout chercher un bureau de change,
ce qui ne sera pas facile, et découvrons les agréables rues pavées du centre de
Santiago. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est animé ! Nous
tombons sur une librairie française proposant plein de choix pour pas trop cher
(en Australie c’était environ 4 fois le prix français donc on a préféré
éviter…) ; on se choisit donc chacun un nouveau roman et, errant presque
comme des zombies tant la fatigue était forte, mangeons un morceau (pas très
bon d’ailleurs) vers 18h et rentrons a l’appart pour une bonne douche et
surtout… un bon dodo !
MARDI 13 NOVEMBRE :
« PROGRAMME CONTRARIÉ »
Debout a … 11 h aujourd’hui ! On fait fort, mais
il faut dire qu’on n’est évidemment pas remis du violent décalage horaire de la
veille. C’est d’ailleurs heureusement la femme de ménage qui nous réveille, car
sinon la « nuit » aurait peut-être durée encore longtemps.
On se prépare donc rapidement et direction le
centre-ville pour un petit déjeuner tardif au Starbucks. Tandis que j’essayais
d’organiser la suite du voyage ici et en Argentine, Marianne, pour sa part,
nous a concoctée un programme aux petits oignons pour la visite de la ville.
Santiago est une très grande ville et n’il y a, a priori, par énormément de
choses à voir. Cela tombe plutôt bien,
on ne compte pas y rester très longtemps (2 jours seulement) et on n’a pas
envie de faire un marathon… on y va donc mollo, a la chilienne
d’ailleurs !
Après le petit dej, on recherche longuement la première
visite de la journée : il s’agit du musée de la ville, parait-il très
sympathique et abritant les plus anciennes momies découvertes au monde. Je dis
parait-il car finalement on n’aura pas pu y entrer : non seulement on a
mis plus d’une demi-heure à le trouver –et nous sentant perdu 4 personnes différentes
ce sont arrêtés successivement pour nous aider, formant ainsi un petit groupe
de discussions très marrant et très sympa - mais surtout une fois atteint on s’aperçoit
qu’il est ferme… pour un an !
Nous rebroussons donc chemin et nous baladons dans la
ville… une bonne petite heure, pour atteindre le quartier de BELLAVISTA, qui
porte très bien son nom d’ailleurs et qui fait un peu bohême. On s’y sent bien
et c’est beaucoup plus calme que dans le centre ! Nous n’y sommes pas par
hasard : le Guide du Routard conseille
un restaurant qui se situe dans ce quartier. Nous le cherchons donc et
faisons plusieurs aller / retour pour nous apercevoir que lui aussi est fermé…
Décidément, on n’a vraiment pas de chances. On se pose alors à la table d’un
charmant café voisin pour boire un verre car il fait très chaud (j’ai oublié de
dire qu’ici nous avons retrouvé les chaleurs estivales avec une trentaine de
degrés…) ; on en profite alors pour discuter de l’itinéraire de
l’Argentine qui nous pose un vrai souci d’organisation…
Nous quittons ensuite cette sympathique table à
l’ombre d’un palmier et nous rendons à la maison du célèbre auteur Pablo
Neruda.
La visite étant payante, pour la maison d’un auteur que pour être honnête nous n’avons jamais lu (mais qui semble être une institution ici) on décide de rebrousser chemin.
La visite étant payante, pour la maison d’un auteur que pour être honnête nous n’avons jamais lu (mais qui semble être une institution ici) on décide de rebrousser chemin.
On continue donc à se promener jusqu’au pied du
funiculaire permettant de rejoindre le parc San Cristobal. Ce dernier est 2
fois plus grand que Central Park à New York et sensiblement équivalent a celui
de Perth. Mais en cent fois moins beau, bien sûr…
Toutefois, pour nous en rendre compte, ils nous aura
fallu prendre un taxi car le funiculaire était, devinez-quoi… fermé, lui aussi.
Décidément, deux restaurants, un musée, le funiculaire. Bref, tout ce qui
se trouve sur notre itinéraire est en « reparacion… » ou a tout
simplement disparu. Cette succession de déceptions sur notre itinéraire nous
fait plus rire qu’autre chose, et on se retrouve finalement au sommet pour
découvrir un minuscule jardin japonais, mais offrant une vue imprenable sur le
quartier d’affaires de la ville, et puis c’est tout globalement.
Nous redescendons du parc par le cote est pour nous retrouver justement plonges au cœur du quartier économique ou nous flânons ça-et-la puis découvrons un centre-commercial flambant neuf. Proche de la, la construction de ce qui sera le plus haut gratte-ciel d’Amérique Latine est sur le point de s’achever, après six ans de construction. Nous mangerons rapidement un plat encore une fois pas génial puis rentrons après plus d’une heure de marche à notre confortable et douillet petit appartement, dont le lit avait été fait, bonheur que nous n’avons pas connu depuis Bali !
Nous redescendons du parc par le cote est pour nous retrouver justement plonges au cœur du quartier économique ou nous flânons ça-et-la puis découvrons un centre-commercial flambant neuf. Proche de la, la construction de ce qui sera le plus haut gratte-ciel d’Amérique Latine est sur le point de s’achever, après six ans de construction. Nous mangerons rapidement un plat encore une fois pas génial puis rentrons après plus d’une heure de marche à notre confortable et douillet petit appartement, dont le lit avait été fait, bonheur que nous n’avons pas connu depuis Bali !
MERCREDI 14 NOVEMBRE :
« L'ESPAGNOL, TU APPRENDRAS »
Apres une
nuit presque blanche malgré la fatigue due au décalage horaire, le réveil est
plutôt douloureux pour nous deux, mais il faut sortir du lit : il est presque 11h et
nous devons ce matin rendre la chambre. Avantage : ici rien à voir
avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ou il fallait rendre les chambres
avant 10h (parfois même plus tôt), car nous sommes tranquilles jusqu’à midi.
Mais le temps passe vite et à peine le temps d’un petit déjeuner et de boucler
nos valises qu’il est déjà l’heure.
Nous
effectuons donc le check-out comme il se doit puis nous nous posons dans le
petit patio extérieure pour profiter de la connexion Wifi afin de faire la mise
à jour du blog. Le soleil est toujours là mais les températures ont baissé
depuis hier ce qui nous inquiète un petit peu.
Inquiétude
parfaitement fondées car nous quittons Santiago en début d’après-midi et le
beau ciel bleu des deux premiers jours est devenu tout gris… Je crois que c’est
à partir de ce moment-là que l’on va devenir très négatifs et se poser de
nombreuses questions sur cette partie du voyage…
Les paysages
qui défilent sous nos yeux sont loin d’être attrayants, on pourrait même
presque dire « moches », l’absence de soleil n’aidant pas, et pour
finir on se rend compte qu’il faut payer un péage tous les dix kilomètres… bon
j’exagère, mais pas tant que ça ! Certes le prix n’est pas énorme mais
c’est quand même énervant, d’autant que des que l’on sort des autoroutes
(plutôt de bonne qualité c’est vrai) le réseau routier devient très aléatoire.
Surtout, le loueur de notre voiture nous impose une sorte de forfait Péages
nous coûtant plus de 100 euros pour 15 jours… d’ailleurs, se souvenant de cela
et voyant le petit boîtier style Télépéage accroché sur le haut de notre
pare-brise, on se dit que ça doit être automatique pour nous… Au premier péage,
je ralentis donc à la cabine mais ne m’arrête pas complètement, montre le
boîtier du doigt a l’hôtesse et m’exclame : « automatico » (je
ne sais même pas si le mot est bon…) et je passe. Sauf que la barrière ne
remonte pas et le « Bip » si caractéristique espéré ne se produit
pas. Par contre à la place, une sonnerie d’alerte incroyable retentit et
toutes les cabines de péages sont aussitôt informées… On comprend après
quelques secondes que l’hôtesse a activé l’alarme, pensant que nous allions nous
sauver (et défoncer la barrière donc…) ce qui provoque chez nous un fou rire
incontrôlable. Je ne recule pas tout de suite, m’attendant
presque à voir une horde de policiers arriver. Je finis quand même par le faire
– alors que nous continuons a rire- et balbutie a la jeune femme
« Desolado, automatico, et autre mots inutiles finissant par O… »
Elle finit elle aussi par sourire de la situation, éteint l’alarme (au moment
où l’on voit des personnes arrivées au loin) puis m’explique qu’il faut payer…
Cette histoire nous aura bien faire rire, et ce qui est sûr c’est qu’on ne dira
plus « Automatico » aux prochains péages, que l’on paiera bien gentiment...
Pour revenir
sur notre déception, celle-ci est aussi grandement dictée par l’impression de cherté
que l’on ressent depuis notre arrivée… les prix sont bien plus élevées qu’on
l’imaginait et un simple plat de pâtes au restaurant coûte presque aussi cher
qu’en France… une pizza est d’ailleurs aussi chère, etc… du coup, on est énervé
car d’une part cela ne correspond plus à notre budget (nous avons convenu d’un
budget par pays selon le niveau de vie justement) et surtout c’est très cher payé
pour ce que c’est : la qualité de la nourriture est très moyenne, quant
aux infrastructures elles sont inexistantes ou de très mauvaise qualité, la
sécurité plus que moyenne et les nombreux policiers croisés ne semblent là que
pour emmerder les touristes laissant les petits malfrats et autre pique-Pocket
agir librement, ce qui ne fait que renforcer le sentiment d’insécurité…
Bref, toute
cette vision négative du pays va se renforcer lors de notre arrivée dans la
ville de notre première étape : Valparaiso ; ville connue, parait-il,
pour sa petite délinquance notoire et sa pauvreté, ce qui ne donne a priori pas
du tout envie de s’y arrêter. Mais le Guide du Routard a « A D O R
E » cette ville (et beaucoup d’autres la conseille d’ailleurs…) ce qui
nous pousse à y faire un crochet. Pablo
Neruda (encore lui) y avait aussi une maison. Et c’est vrai qu’en poussant un
petit peu on se retrouve dans les petites ruelles charmantes de ses collines,
bénéficiant de vues parfois sympa (mais pas toujours…) et découvrant des jolies
petites maisons colorées. Mais ça c’est la partie plutôt « pas mal »
de la ville. Le quartier « bas » par lequel on arrive est tout autre
et pas particulièrement engageant : la pauvreté y est effectivement importante
et se fait cruellement sentir, les rues sont sales et délabrées, l’installation
électrique semble dater de l’antiquité, on y croise encore plus de chiens
errants qu’ailleurs (la rage au Chili est loin d’être éradiquée et il faut se
méfier particulièrement des chiens…), et le bord de mer est pire qu’une plage
de Normandie un soir d’hiver…
Valparaiso était pourtant autrefois une ville de premier plan et le premier port d’Amérique Latine, mais elle est malheureusement tombée en désuétude depuis 1914 (près de cent ans…), date à laquelle a été ouvert le canal de Panama permettant aux marins de ne plus emprunter le dangereux Cap Horn. Elle est aujourd’hui une ville pas rassurante, pas très jolie et surtout sans grand intérêt…
Valparaiso était pourtant autrefois une ville de premier plan et le premier port d’Amérique Latine, mais elle est malheureusement tombée en désuétude depuis 1914 (près de cent ans…), date à laquelle a été ouvert le canal de Panama permettant aux marins de ne plus emprunter le dangereux Cap Horn. Elle est aujourd’hui une ville pas rassurante, pas très jolie et surtout sans grand intérêt…
Enchevêtrement de fils... et c'est comme ca partout ! (on se demande comment ça fonctionne) |
Bref,
j’arrête là pour ce soir et j’en garde (un peu) pour demain qui je l’espère
nous réservera des surprises un peu plus réjouissantes. En attendant et après
un repas pas trop mauvais pour le coup au restaurant d’à côté, on pose nos
quartiers dans un très charmant Bed & Breakfast, ou notre chambre grande et
froide nous permettra quand même de passer une bonne nuit…
JEUDI 15 NOVEMBRE :
« C’EST TOUJOURS PAS ÇA ! »
Nous avons plutôt passé une très bonne nuit dans cet
hôtel, et, couverts comme au temps du van en Nouvelle-Zélande, n’avons donc pas
eu froid. Cela nous a rappelé des souvenirs, bien que cette fois nous payons
pour dormir. Mais bon quand le sourire est là les petits défauts sont
facilement oubliés et nos deux propriétaires sont de ce côté-là très
charmant. Nous rendons la chambre après
un plutôt correct petit déjeuner mais squattons encore le salon pour la
connexion WIFI… Il est grand temps pour nous de se décider sur notre programme
en Argentine pour lequel rien n’est encore figé et donc réservé. Ce pays est
très grand et les distances sont longues, d’autant que nous souhaitons voir des
choses aux points presque opposées du pays. Après moult-hésitations, on finit
par se décider par la location de voiture, plus chère mais bien plus
confortable et surtout offrant plus de liberté que le bus. Pour les grandes
distances, on choisit l’avion, bien plus rapide et surtout plutôt bon marché
grâce a un forfait Amérique du Sud proposé par la compagnie LAN et auquel notre
billet Tour du Monde donne accès.
On a hâte d’y être mais en attendant notre séjour de
15 jours ici au Chili devra se prolonger : nous devions partir le 26 (date
à laquelle nous rendons d’ailleurs la voiture à l’aéroport) mais il n’y a plus
de vol avant le 29… trois jours de plus dans ce pays qui pour l’instant ne nous
enchante guère…
D’autant qu’aujourd’hui il fait toujours aussi gris et
que le froid a fait son apparition : finit les 30 degrés de Santiago. Nous
sommes à seulement 120 Km de la capitale et les chaînes montagneuses retiennent
ici tous les nuages (info apprise par un local…) C’est donc assez souvent le
cas même si selon lui c’est en ce moment « pire que
d’habitude » et ça fait deux mois que ça dure. Nous voilà prévenu, ce
phénomène, en plus, est valable sur une grande partie de la côte Nord, notre
direction.
Le mercure atteint donc péniblement les 17 degrés,
soit plus froid qu’en Nouvelle-Zélande (faut le faire quand même…) et qu’en
plus là-bas on avait au moins du soleil…
Bref, cela ne nous réconforte guère le moral et le
déroulement de la journée ne changera pas la donne : les péages continuent
à s’enchainer les uns après les autres (4 en 100 Km) devenant même de plus en
plus cher, les températures ne montent pas au fur et à mesure de la journée, et
surtout on découvre un nouvel aspect des Chiliens : ils sont
insupportables en voiture ! Si pourtant ils sont adorables en tant que
piétons, commerçants ou dans toute autres situations, en tant que conducteurs
ce sont de vrais -excusez-moi du mot- salopards. Je crois qu’il n’y en a pas
d’autres pour les décrire : agressifs, méchants, klaxonnant a tout rompre
et n’ayant aucune courtoisie… n’imaginez pas un jour un Chilien vous laissez
passer dans une voie d’insertion ou encore si quelqu’un a le malheur de bloquer
la route devant (qui se fera d’ailleurs agresser « klaxonnement
parlant »)...
Toutes ces mésaventures nous poussent même, avec
ironie, à regarder le prix des billets d’avion pour la première destination
ensoleillée pas trop loin d’Amérique du Sud qui nous passe par la tête :
ce sera Saint Martin… et cela restera dans nos têtes : 14000 euros le
billet d’avion aller / retour pour deux, et en classe éco bien sûr. Bon ce
n’était qu’un délire passager provoqué par un instant de faiblesse. Dans la
réalité on sait (enfin on espère pour le moment) que ce pays a de belles choses
à nous montrer et c’est pourquoi nous continuons notre route vers le nord… En
attendant on s’arrête dans une petite ville que je trouve un peu plus charmante
que la veille (Marianne est en revanche toujours horrifiée de voir ces
bidonvilles grouillés de chiens errants…) et on choisit un Bed & Breakfast
conseillé par le Guide du Routard et dont le propriétaire s’appelle Joaquim… ou
Joaquin, enfin, je vais essayer de pas l’appeler Papoun en arrivant, occasion
que je n’aurai pas car c’est son fils qui nous accueille. Son papa est en effet
malheureusement décédé et il est donc revenu au pays alors qu’il était installé
en France ! Il parle donc plutôt bien le Français et nous apprend même
avoir travaillé à une époque avec la mairie de Noisy le Grand. Très sympa, nous
discutons avec lui un petit moment puis prenons possession de notre confortable
chambre pour la nuit…
VENDREDI 16 NOVEMBRE :
« PETITE HISTOIRE DU CHILI »
(Pour varier
les plaisirs, voici quelques infos racontées
tel un poème, on espère que ça vous plaira)
tel un poème, on espère que ça vous plaira)
Voilà une
journée qui nous réconforte un petit peu après les premiers jours que nous venons de passer. Nous quittons en fin de matinée
notre hôtel et son sympathique propriétaire et je vais vous raconter notre
journée.
Les nuages
sont toujours là et les péages continuent à s’enchainer mais quelque chose
change petit à petit dans l’atmosphère…Tout commence par les paysages qui
deviennent de plus en plus jolis à regarder, suivi petit à petit par le ciel
bleu qui commence à se montrer… Nos sourires oubliés commencent alors à réapparaitre
et nous faisons alors une pause pour faire quelques emplettes.
A cette
occasion, j’en profite pour pointer du doigt une déception : les prix,
ici, sont toujours aussi élevés, et les Chiliens, de plus en plus, vont devoir
s’accrocher.
Car le régime
a beaucoup changé et les réformes se sont enchaînées ; depuis absolument
tout a été privatisé !
Autoroutes,
et travaux publics, télévision et même éducation, mais aussi Santé, retraites
et j’en ai surement oublié un beau paquet…
De gros
changement, assurément, tout le temps et surtout maintenant. Leur salaire est 4
fois plus bas que celui des Français, mais pourtant c’est encore nous qu’on entend
le plus râler.
Eux vont
devoir se relever les manches, et nous, pendant ce temps-là, on refuse de
travailler le dimanche.
Tous ces
Chiliens n’ont rien demandé mais vont devoir assumer, … et dire que pour nous
leur plus gros problème, c’était tous ces chiens qui erraient.
Cela explique peut-être leur agressivité au volant…
non j’deconne, celle-là, ils l’ont depuis tout le temps… Quoi qu’il en soit, on
continue notre petit bonhomme de chemin, et, a c’que j’vois, on les apprécie de
plus en plus, nos chers Chiliens.
On arrive en début de soirée, dans la charmante
bourgade de Vicuna… un nom pareil, ça ne s’invente pas.
On y réserve alors nos entrées pour l’observatoire des
étoiles, dont le départ aura lieu demain si le ciel n’a pas de voile…
Tout heureux, nous nous cherchons ensuite un p’tit
hôtel, qui espérons ne sera pas miteux. Il est finalement plutôt pas mal, mais
j’en dirais pas autant de notre repas, qui lui était calamiteux !
Une bonne journée s’achève sous le ciel Chilien, avec
de belles couleurs, et deux vacanciers pleins d’entrain. Aujourd’hui c’était la
trêve…mais alors,… que nous réserve demain ?
SAMEDI 17 NOVEMBRE :
« DOIGTS DE PIEDS EN ÉVENTAIL ET
TÊTES DANS LES ÉTOILES »
Hier soir,
en arrivant dans la ville de Vicuna, on peut dire que nous avons eu le nez fin
en réservant ce petit hôtel avec piscine pour deux nuits. Nous sommes en effet
dans cette petite bourgade, qui comme
les autres du pays a très peu de charme mais tout de même un centre-ville
animé, afin d’y observer les étoiles au sein d’un observatoire. Il parait en
effet qu’ici le ciel est l’un des plus purs du monde, ce qui explique que
de nombreux observatoires publics ou privés s’y soit installé.
Mais
évidemment c’est en pleine nuit que l’observation peut avoir lieu (logique,
non ?) et nous avons donc rendez-vous ce soir à partir de 20 h 30 pour se
rendre sur les lieux ou la magie opère.
En
attendant, et après une mini-grasse mat’, c’est sur les coups de 10 heures ce matin
que nous nous levons avec un magnifique soleil. En sortant de la chambre,
nous sommes saisis par ce climat des plus agréables : pas un souffle de
vent, un ciel bleu d’une incroyable luminosité et des températures déjà
élevées. Le petit dej, correct mais sans plus – mais on commence à avoir
l’habitude ici – est sublimé par cette table en terrasse, au calme, au soleil
et avec vue sur le jardin arboré… bref, tout ce qu’on aime ! La journée
commence donc très bien mais attention elle ne servira à rien. Et c’est bien le
but recherché : des vacances dans les vacances ! La
Nouvelle-Zélande a été plutôt éprouvante et il était donc dès le départ prévu
de lever considérablement le pied ici et de profiter d’un plaisir simple :
celui de farniente au bord d’une piscine. A peine le petit dej englouti que
nous sommes donc déjà prêts : maillots de bains, serviettes de plages
et nos deux bouquins sont dans les startings blocs. La journée passera donc
très vite, alternant entre baignades forts agréables, siestes au soleil et
lecture… On n’avait pas pris le « temps » de ne rien faire depuis
l’Australie et on compte bien se rattraper.
Mais la fin
de la journée approche et il est déjà temps de se préparer… Après une bonne
douche et un repas plutôt rapide mais sympa –et pour une fois pas mauvais- nous
arrivons sur le lieu de RDV. Le site ou se trouve l’observatoire est
situé à 40 minutes de route, un trajet qui nous laisse tout le temps de
cogiter, tout paranos que nous sommes, sur ce qui nous attend à l’arrivée… Et
si c’était un coup monté ? Et s’il n’y avait que des voleurs là-bas ?
Il faut dire que notre moyen de transport n’est pas le bus affrété par un gros
tour-operateur mais une sorte d’Espace à 10 places, ce qui laisse imaginer
toutes sortes de scénarios. Évidemment on délire totalement, ce tour étant
conseillé dans le Guide du Routard et son créateur est français.
C’est
d’ailleurs cette partie qui nous a poussé à choisir cette observatoire et nous
n’aurons pas à le regretter : après avoir serpenté autour de montagnes
abruptes, nous arrivons sur les lieux. Nous sommes à 1500 mètres d’altitude, et
le Français nous accueille au sein de son observatoire. Nous sommes 10 au total
et les 8 autres participants sont aussi français, ce qui est une bonne
chose : les explications ne se feront que dans notre langue.
Il est
difficile d’expliquer ce que nous avons vécu, mais l’expérience fut impressionnante.
Nous avons en quelques sorte voyager dans l’univers, presque marché sur la lune
tant nous la voyions bien dans l’œil du télescope géant. Petit à petit le ciel
s’est de plus en plus assombrit et un ciel incroyablement étoilé s’est dessiné
sous nos yeux. La réputation des lieux est bien la hauteur, le ciel est
d’une pureté exceptionnelle et notre guide nous explique que seul 6 lieux sur
la planète ont la chance d’avoir un ciel comme celui-ci, avec en l’occurrence
ici 315 nuits par an parfaitement claire (pas un seul nuage). Le centre de
l’Australie et le désert du Nevada, ou j’ai aussi eu la chance de me rendre,
font parties des 6 endroits sur la planète ayant cette particularité. Tout
comme l’ile d’Hawaï –qui abrite le plus grand télescope du monde- ou
encore évidemment l’Antarctique. Notre voyage sous les étoiles commence donc
par cette découverte de la lune de si près qu’on pouvait voir aisément tous ses
cratères ! Ce fut une image impressionnante ; et beaucoup d’autres se
succèderont. La suivante, superbe également, nous permet d’observer
un « amas d’étoiles » situé à 15000 années lumières de là.
L’expression est courante lorsque l’on parle d’étoiles, mais notre guide
insiste sur le fait que cela signifie que l’image que nous voyons dans le
télescope, en direct, a été émise il y a 15000 ans, et ne parvient que
maintenant jusqu’à nous. Au télescope, l’amas d’étoiles (plus de deux millions d’étoiles) est magique et
ressemble à une grande ville illuminée avec ses gratte-ciels lumineux et ses
quartiers alentours.
Le voyage continu et l’on s’enfonce de plus en plus loin dans l’univers, nous observons une galaxie située à 200 000 années lumières, nommée le nuage de Magellan - car le navigateur qui le voyait tous les soirs ne comprenait pas qu’un nuage soit identique et revenait chaque nuit au même endroit – et qui est effectivement, selon le Guiness, « l’objet » le plus éloigné au monde qu’est capable de voir l’œil humain (puisque situé a 200 000 années lumières). Notre guide nous explique qu’en réalité une autre galaxie bien plus lointaine est visible d’uniquement cet endroit.
Les prochaines étoiles observées seront moins impressionnantes à voir jusqu’à l’observation de trois galaxies très éloignées, situées a 120 millions d’années de chez nous. Notre guide nous précise que la lumière que nous voyons dans le télescope, a l’instant précis ou l’on regarde dans le viseur, a été émise a un temps ou les dinosaures étaient encore sur terre, et même précisément a l’endroit même ou nous nous trouvons, un peu comme si « durant le « voyage » qu’a fait la lumière les dinosaures avaient été changé par… nous ! » Le clou du spectacle sera l’observation des planètes Uranus et, plus proche, celle de Jupiter (que l’on voit que quelques mois par an) sur laquelle nous pouvons apercevoir deux bandes noires signifiant les climats tropicaux qui sévissent sur la planète et la présence de vents a plus de 400 Km/h ! Récemment, une troisième bande est apparu mais les experts ne savent pas encore à quoi elle est du. C’est d’ailleurs l’une des informations que nous révèlent notre guide : la technologie de maintenant est si perfectionné que les appareils sont capables d’emmagasiner bien plus de nouvelles informations que les experts ne peuvent traiter. Ainsi, du temps ou lui travaillait encore pour la recherche, il ne venait que quelques jours par an ici au Chili, puis repartait avec du travail pour 6 mois, stocké sur des disques dur.
Le voyage continu et l’on s’enfonce de plus en plus loin dans l’univers, nous observons une galaxie située à 200 000 années lumières, nommée le nuage de Magellan - car le navigateur qui le voyait tous les soirs ne comprenait pas qu’un nuage soit identique et revenait chaque nuit au même endroit – et qui est effectivement, selon le Guiness, « l’objet » le plus éloigné au monde qu’est capable de voir l’œil humain (puisque situé a 200 000 années lumières). Notre guide nous explique qu’en réalité une autre galaxie bien plus lointaine est visible d’uniquement cet endroit.
Les prochaines étoiles observées seront moins impressionnantes à voir jusqu’à l’observation de trois galaxies très éloignées, situées a 120 millions d’années de chez nous. Notre guide nous précise que la lumière que nous voyons dans le télescope, a l’instant précis ou l’on regarde dans le viseur, a été émise a un temps ou les dinosaures étaient encore sur terre, et même précisément a l’endroit même ou nous nous trouvons, un peu comme si « durant le « voyage » qu’a fait la lumière les dinosaures avaient été changé par… nous ! » Le clou du spectacle sera l’observation des planètes Uranus et, plus proche, celle de Jupiter (que l’on voit que quelques mois par an) sur laquelle nous pouvons apercevoir deux bandes noires signifiant les climats tropicaux qui sévissent sur la planète et la présence de vents a plus de 400 Km/h ! Récemment, une troisième bande est apparu mais les experts ne savent pas encore à quoi elle est du. C’est d’ailleurs l’une des informations que nous révèlent notre guide : la technologie de maintenant est si perfectionné que les appareils sont capables d’emmagasiner bien plus de nouvelles informations que les experts ne peuvent traiter. Ainsi, du temps ou lui travaillait encore pour la recherche, il ne venait que quelques jours par an ici au Chili, puis repartait avec du travail pour 6 mois, stocké sur des disques dur.
Ce voyage
s’achève et nous a transporté, en seulement 2 heures, à travers les endroits
les plus reculés de l’univers. Le petit groupe –limité à 10 personnes- et surtout
les explications en français nous ont permis une convivialité rare et surtout
l’opportunité de poser de nombreuses questions et de comprendre les réponses.
C’était à la fois un moment beau et passionnant. Au passage, on apprend
qu’effectivement, comme chacun sait, que le soleil est voué à exploser… telle
est sa destiné. Mais on a appris ce soir
qu’il est assez facile de prédire quand cela arrivera, et que la fin n’est pas prévue
avant 3 milliards d’années. C’est selon notre guide la « seule bonne
nouvelle de l’Astronomie »
Après toutes
ces informations et ces belles images, nous reprenons la route, et regagnons
notre hôtel vers minuit, fatigués et prêt pour une bonne nuit… la tête
dans les étoiles !
DIMANCHE 18 NOVEMBRE :
« HISTOIRE DE CLÉS… »
Décidément,
cette journée démarre mal pour Marianne (et par ricochet pour moi) qui va
cumuler en deux petites heures deux petites bêtises. Tout commence en allant
prendre notre petit-déjeuner, aussi agréable que la veille sur notre table
ensoleillée. Marianne décide pour une fois de fermer la porte à clé –ce qu’elle
ne fait jamais- mais en laissant… la clé a l’intérieur. Super, de retour du
petit dej, on s’aperçoit de cette petite bêtise et sommes donc coincés a
l’extérieur. Évidemment nous sommes dans un hôtel donc ils ont probablement un
double… mais nous sommes aussi dans un pays dont nous ne parlons pas la langue
et il va falloir expliquer cela a la gentille dame de l’accueil. Bon, ça
va, on y parvient finalement assez facilement et cette dernière vient donc nous
ouvrir la porte avec un petit sourire en coin.
Une fois à
l’intérieur, on y retrouve évidemment notre clé, que je prends bien soin de
mettre dans ma poche, puis préparons nos affaires pour aller à la piscine. Nous
quittons ce charmant hôtel vers midi et donc avons encore un peu de temps pour
profiter du soleil et des chaises longues… Après quelques longueurs, nous
regagnons notre chambre pour préparer les valises. Marianne, qui était retourné
à la chambre entre-temps pour récupérer quelque chose qu’elle avait oublié, a
les clés et donc ouvre la porte...
20 minutes
plus tard, nous sommes fins prêts à partir sauf que… les clés ont disparues !
Décidément, on n’a pas de chance ce matin avec ces clés… Nous retournons la
chambre dans tous les sens, les draps, la couette, sous le lit, même dans la poubelle,
rien à faire. Marianne se charge de vider tous les vêtements que nous venons de
mettre dans la valise, idem : aucune trace de la clé qui semble s’être évaporée
dans la nature. Après 20 nouvelles minutes de recherche, qui du coup nous mettent
en retard pour l’heure du check-out, on finit par aller voir la dame –celle la même
qui nous a ouvert deux heures plus tôt- pour lui expliquer notre problème…
Je précise
ici que pour nous faire comprendre dans une langue que l’on connait pas nous
avons trouvé une très bonne application sur l’iphone qui traduit des pans entiers
de texte, un peu comme Google, ce qui est plus pratique qu’un simple dictionnaire
mot à mot… en plus, ça marche, on se fait comprendre à chaque fois.
Bref. Du
coup la dame comprend parfaitement notre problème et, gênée pour nous, nous
demande de payer les frais pour refaire un double… Heureusement ce n’est pas
trop cher mais bon, c’est un peu dommage !
Après cette
mésaventure on reste dans les jardins de l’hôtel pour faire un Skype avec la
famille de Marianne réunit à Saint Maurice pour l’anniversaire d’Emma (on
refait ici un coucou a tout le monde d’ailleurs… c’était très sympa !)
puis on quitte enfin la ville de Vicuna, son soleil et ses 30 degrés pour
rejoindre La Serena, ou nous sommes déjà passé en venant. Le thermomètre a
chuté a tout juste 17 degrés mais le soleil est encore là, bien que fragile.
Après quelques courses on se cherche un hôtel pour ces deux prochains
jours : La Serena va nous servir de base pour la visite d’un parc national
situe à 100 Km de la… On trouve un charmant hôtel en centre-ville pour pas trop
cher, et, en déballant nos affaires, je fais tomber de notre sac –celui-là même
que Marianne avait retourné entièrement - devinez-quoi ? La clé de notre
chambre d’hôtel du matin… ! Vraiment pas notre jour… nous passons ensuite
le reste de la soirée dans l’appart-hôtel, regardant un film pour la première
fois depuis le début de nos vacances…
LUNDI 19 NOVEMBRE :
« LA BARRIÈRE DE NUAGES »
C’est en
quelques sortes ce qui caractérise le plus ce pays. Cette chaine de montagnes
qui longe le Chili presque du Nord au Sud empêche les nuages de pénétrer à l’intérieur
des terres et assure donc à ces dernières un ciel bleu quasi-permanent. Sauf
que les routes et villes principales sont situées à l’ouest de ces montagnes, coincées
entre elles et l’océan Pacifique. D’après les explications que l’on a pu avoir,
ce dernier, créant de l’humidité, provoque l’apparition des nuages qui sont bloquées
par les montagnes. Autrement dit, les 4000 Km de côtes que possèdent le pays
sont presque en permanence sous la grisaille, une grisaille plus tenace encore
que celle du ciel parisien.
Et nous
allons avoir l’occasion de vérifier aujourd’hui cette réalité décevante pour
les vacanciers que nous sommes. Nous prenons la route, pour une fois assez tôt,
en direction du nord. Avant le départ, nous faisons un crochet au centre
commercial pour nous offrir un café, un chocolat chaud et une petite part de
gâteau : l’ensemble nous coûté près de 10 euros ce qui est quasi les prix
Australiens et en plus c’est vraiment pas bon ! Il faut préciser que les salaires
moyens au pays des Kangourous sont 7 fois plus élevés qu’ici.
Pour prendre
un exemple plus parlant, utilisons la France : salaire moyen de 2000 euros
contre 700 euros au Chili, soit environ 3 fois plus. Et je pense qu’on peut se
payer un café, un chocolat chaud et une part de gâteau pour moins de 12 euros…
Et cela se vérifie sur tous les biens de consommations, que ce soit courantes
ou non (électroménagers ou audiovisuels et informatiques encore plus cher…). En
gros, certes l’immobilier est vraiment beaucoup moins cher que chez nous, mais
pour le reste on se demande vraiment comment ils s’en sortent.
Même si a
priori ils s’en sortent plutôt bien car les magasins sont remplis, ils semblent
consommer a tout va, ont de plutôt belles voitures… bref, c’est à ne rien y comprendre !
Bon,
j’arrête là les infos économiques et reprend le cours de notre journée :
après ce petit-déj cher et inutile donc (ok, on a compris…) nous prenons la
route vers notre destination. Cette dernière nous fait passer par quelques
paysages pour une fois assez sympa (mais cela ne reste pas la norme pour
autant) et nous sommes heureux lorsque nous apercevons au bord de la route
quelques lamas et ânes sauvages.
Nous le
sommes un peu moins lorsque nous montons à flanc de montagne et entrons littéralement
dans les nuages, constituant une expérience assez drôle. D’autant que derrière,
comme je le disais, il fait beau : très vite plus un seul nuage et le ciel
est tout bleu ou presque. Sauf que cela ne durera pas : notre destination
est en bord de mer et un peu plus loin nous reprenons donc cette direction.
Nous n’avons fait que « contourner » la montagne, ce qui nous a
permis de bien voir la « barrière » nuages / soleil.
De nouveau dans la grisaille, les 40 derniers Km se font sur une route non pavée mais très jolie. Une fois sur place, le village semble presque abandonné (comme souvent d’ailleurs) et le tour-operator conseillé par le guide du routard a disparu (ou est introuvable). Ajoutons cela aux frêles esquives censées nous amené sur l’ile d’en face (le parc national est sur deux iles) et au temps menaçant sur l’océan pacifique, nous préférons finalement nous abstenir de partir en mer aujourd’hui… on le sent pas trop quoi.
On mange donc un morceau dans un restaurant du coin (enfin dans le seul ouvert…) plutôt très bon mais pas donné encore une fois, et on reprend la route vers La Serena… en chemin, on « traverse » encore une fois le phénomène soleil / nuages puis on arrive vers 17 h à notre hôtel. Une journée plutôt agréable donc, bien que nous ne soyons pas aller à notre destination prévue, elle nous aura permis de voir du pays et des paysages enfin sympa.
Avant... |
Après ! (2 Km plus loin...) |
De nouveau dans la grisaille, les 40 derniers Km se font sur une route non pavée mais très jolie. Une fois sur place, le village semble presque abandonné (comme souvent d’ailleurs) et le tour-operator conseillé par le guide du routard a disparu (ou est introuvable). Ajoutons cela aux frêles esquives censées nous amené sur l’ile d’en face (le parc national est sur deux iles) et au temps menaçant sur l’océan pacifique, nous préférons finalement nous abstenir de partir en mer aujourd’hui… on le sent pas trop quoi.
La frêle esquive sur laquelle nous devions embarquer... |
On mange donc un morceau dans un restaurant du coin (enfin dans le seul ouvert…) plutôt très bon mais pas donné encore une fois, et on reprend la route vers La Serena… en chemin, on « traverse » encore une fois le phénomène soleil / nuages puis on arrive vers 17 h à notre hôtel. Une journée plutôt agréable donc, bien que nous ne soyons pas aller à notre destination prévue, elle nous aura permis de voir du pays et des paysages enfin sympa.
MARDI 20 NOVEMBRE :
« NOM DE CODE : JESSICA.
PROFESSION : ESCROQUEUSE ? »
Aujourd’hui,
nous quittons déjà la région de La Serena qui est pour l’instant l’endroit que
nous préférons au Chili, sans pour autant être extraordinaire, c’est dire. Nous
faisons un crochet rapide par la ville jouxtant celle-ci, du nom de Coquimbo,
ou nous observons « La Croix du Millénaire » : une croix
géante installée ici lors du passage à l’an 2000. Un ascenseur permet
d’atteindre les bras de la croix d’où on peut profiter d’une vue sur la baie.
Mais des travaux autour de la croix et l’épaisse couverture nuageuse nous
font renoncer à l’idée d’y monter. Nous nous contentons donc de regarder l’édifice
d’en bas, et on ne le trouve pas franchement joli. La vue sur la ville,
bien qu’emplie de bidonville, est plus sympa avec ses maisons colorées.
Nous prenons
ensuite la route vers le sud et roulons plus de 600 Km (et payons 6 péages) puis
nous arrivons, difficilement, dans la ville d’Algarrobo. La dernière partie de
la route se faufile au milieu d’une végétation plutôt agréable. Nous venons ici
car nous voulons voir de plus près San Alfonso del Mar : il s’agit d’un
immense complexe de plus de 1000 appartements construits ici il y a 4 ans et
qui est bordé par la plus grande piscine du monde, mesurant plus d’1 km de
longueur ! Le créateur et promoteur a fait fortune grâce à ce projet et a
son invention technologique permettant la fabrication d’un si grand bassin.
En arrivant
sur place, on découvre une sorte de bunker enclavée pour riches Chiliens :
2 portillons de sécurité empêchent quiconque n’étant pas invité de pénétrer
dans les lieux. La piscine est invisible de la route et le bord de mer sur
lequel elle est installée est inaccessible. On explique donc aux gardiens que
nous souhaitons louer un appartement et que nous ne savons pas comment ça se
passe.
En effet,
nous aimerions y séjourner au moins une
nuit mais le promoteur de cet immense complexe a visiblement choisi de ne pas y
implanter d’hôtels, mais uniquement des appartements privés achetés par des
particuliers qui peuvent choisir d’y vivre à l’année ou de les louer. Et c’est là
que commence les problèmes : nous ne trouvons aucune réception ou autre
centrale de réservation, le gardien nous demande d’aller parler a une certaines
Jessica dans l’un des bâtiments… une fois sur place, nous tombons sur la
fameuse Jessica : une femme de ménage, en train de finir son travail dans
l’un des appartements, nous accueille, ne parle pas plus que les autres autre
chose qu’espagnol mais en plus ne sait ni lire ni écrire, ce qui rend mon appli
Iphone inutile. Elle appelle l’un des gardiens pour nous aider et c’est au
milieu d’un appartement que nous discutons sur le prix et les modalités de
location. Bref, c’est assez étrange, et on se demande si tout cela n’est pas
une arnaque de certains employés qui sous-loue à l’insu des propriétaires les
appartements vacants. Cela nous permet quand même d’observer la piscine,
vraiment impressionnante, et nous convenons de revenir demain pour prendre
l’appartement une nuit, nous verrons bien d’ici la… Par acquis de conscience,
nous nous arrêtons 1 Km plus loin à l’entrée nord : un autre gardien nous
donne un numéro pour réserver, il s’agit là encore de la fameuse Jessica. C’est
bizarre mais visiblement c’est bien la personne légitime.
Il est déjà
19 h passé et il nous faut encore trouver un hôtel et un restaurant. Nous
n’avons pas pris le temps de manger de la journée et avons donc faim !
Après avoir tourné en rond pendant une bonne heure, et toujours sans hôtel –le
seul d’ouvert nous ayant paru très cher, nous tombons sur un grand restaurant
qui semble sympa… mais désert ! Au moins une cinquantaine de tables toutes
dressées d’une dizaine d’assiettes et pas un seul client ! Pas très
rassuré, mais la faim nous tenaillant, nous rentrons quand même et une très
gentille serveuse nous accueille… Au final, nous avons très bien mangé dans ce
restaurant désert et avons été très bien servi. Mais il nous faut encore
trouver un hôtel et la tâche ne s’annonce pas simple. Après avoir encore fait
un tour de la ville, nous en trouvons un perché dans la montagne… un peu
flippant, complément dans le noir, mais bon, c’est notre dernière chance avant
de passer la nuit dans la voiture, ce que nous ne voulons pas vraiment… on s’y
aventure donc et tombons sur une des personnes qui s’occupent de l’hôtel :
il s’agit de sortes de bungalows plutôt jolis (« cabanas » comme ils
disent ici) ; on est plutôt bien accueillis encore une fois et mis en
confiance, et le prix est acceptable… On prend donc une chambre et nous
installons : très rapidement, on se rend compte que le prix est de toute
façon bien trop cher par rapport aux prestations : mauvaises odeurs,
propreté plus que douteuse mais surtout un vilain pince-oreilles nous accueillent,
sans compter pleins de petites bêtes en tout genre dans la salle de bains et
dans le lit… Bref, on ne pas dormir sur nos deux oreilles cette nuit et on
espère qu’elle passera le plus vite possible ! Vivement demain…
MERCREDI 21 NOVEMBRE :
« ET LA TERRE SE MIT A TREMBLER »
Il faut dire
que choisir de vivre 15 jours dans l’une des régions les plus sismiques du
globe n’est pas forcément la meilleure idée que l’on ait eue… et avec plus de
500 secousses par an, soit près de deux par jour en moyenne sur tout le pays,
nous aurions eu de la chance d’y échappé. Et ce qui devait arriver arriva… Mais
je reviendrais sur cet épisode un peu plus tard…
Parlons
d’abord du commencement de cette journée, quoi que plutôt quelconque, au pays
des piscines géantes. Au réveil, nous quittons au plus vite notre chambre d’une
hygiène douteuse et grouillant de pince-oreilles (ahhh, et ça se dit routards…)
pour aller faire quelques courses. Il faut aussi préciser qu’il fait dehors un
sublime ciel bleu, et que c’est la première fois depuis notre arrivée ici que
la côte n’est pas totalement recouverte de nuages… nous nous dépêchons alors
afin d’être le plus tôt possible au San Alfonso del Mar pour profiter de son
immense piscine et de ses transats dans le sable.
12h, nous
arrivons sur place et donnons comme convenu le mot de passe pour franchir les
barrières de sécurité : « Jessica » que dis-je, presque du coin
des lèvres me croyant dans un film de James Bond. Le gros gaillard de la
sécurité fit mine d’être interloqué –ou plutôt l’a été réellement- et ne semble
rien comprendre à la situation. Lui expliquant que l’on vient passer une nuit,
il ici finit par appeler visiblement la fameuse Jessica… On se dit avec
Marianne, non sans amusement, que cette dernière est soit le cerveau d’une
« immense » organisation illicite de sous-location d’appartements,
soit tout simplement la personne légitimement embauchée pour s’occuper de cette
activité… les deux solutions nous semble aussi improbable qu’illogique.
Bref, nous
arrivons à sa hauteur et celle-ci nous présente notre appartement pour une ou
deux nuits (à ce moment-là, nous ne savons pas encore combien de temps
nous allons rester) : plutôt cosy, quasiment au dernier étage et disposant de
baie-vitrées sur toute sa longueur (ce détail est à retenir pour la suite du
récit...). Moderne et confortable, nous sommes donc plutôt satisfaits, même si
certains éléments comme la vaisselle semblent loin d’être très propre.
L’appartement dispose également d’une immense terrasse surplombant la piscine
géante et au-delà, l’océan pacifique et ses vagues survoltées. En s’installant,
je demande à la fameuse Jessica, plein de malices, une facture en échange de
nos précieux 70000 pesos… Voyant ses yeux s’écarquillés devant la question, je
me dis que nous touchons enfin au but et que nous avons démasqué l’Affaire
Jessica… puis finalement elle se reprend et nous propose non pas une facture
mais un reçu qu’elle nous amènera plus tard. Ce dernier reprend bien les
informations principales : la somme reçue, le numéro d’appartement loué
ainsi que la date. Le mystère reste donc entier…
En attendant
un plus gros problème nous concernant a fait son apparition : les
nuages ! Nous sommes très déçus car moins d’une heure auparavant le soleil
brillait généreusement, et que, vu l’épaisse couche de nuages – accompagnée
d’un fort et désagréable vent – il n’est pas près de ressurgir !
Les côtes
Chiliennes ne faillissent donc pas à leur réputation et nous nous faisons une
raison : nous passons l’après-midi au bord de la piscine mais renonçons,
malgré quelques tentatives, a l’idée de nous y baigné, tant l’eau est froide et
le vent trop fort. Il faut préciser que, pour remplir cet immense bassin –
équivalent a près de 6000 piscines traditionnelles ! – on a évidemment
utilisée l’eau du pacifique, filtrée et nettoyée certes, mais malheureusement
non chauffée biensur…
Nous faisons
le tour de la piscine, dont la circonférence de plus de 2 Km nous prend près
d’une heure de « promenade ». C’est quand même assez frustrants de
voir un si bel équipement (la piscine, il faut le dire, est magnifique) quasi
inutilisé : au total peut-être moins de 20 personnes étaient présentes ce
jour-là, c’est moins que le nombre d’employés du complexe, et seul deux d’entre
eux ont osé se baigner. Pourquoi avoir
choisi de la construire ici ? Les cotes du pays sont connues pour n’être
que trop rarement sous le soleil. Pourquoi ne pas avoir vendus un seul des
douze immeubles a un groupe hôtelier pour réduire les charges des
copropriétaires particulier ? Le budget annuel pour maintenir l’ensemble
est en effet estimé à 4 millions d’euros annuel, ce qui peut devenir un réel
problème si les appartements ne sont pas suffisamment loués… Il faut dire que
nous avons vu cela un jour de semaine et que peut-être les choses sont
différentes le week-end. Du moins, on l’espère, sinon c’est un beau gâchis.
En
attendant, on passe pour notre part l’après-midi sur les transats à bouquiner
puis repartons en fin de journée dans notre confortable appartement. On espère
que l’on pourra se baigner le lendemain car on a négocié un départ qu’à 16 h…en
revanche, on décide finalement de ne pas rester une journée de plus :
l’appartement coûte le double d’une chambre classique et le manque chronique de
soleil enlève tout son charme a la piscine… Et l’évènement qui va survenir ne fera
que conforter cette décision…
Alors que
nous vaquions chacun a nos occupations, moi écrivant le blog sur une table et
Marianne assise plus loin dans un fauteuil, manipulant son téléphone,
l’appartement tout-entier se mit à se déplacer en longueur, voguant de droite à
gauche comme un vulgaire balancier.
Ressentant immédiatement cette « anomalie » (un bâtiment n’est pas
censé se déplacer ainsi, non ?) Je
regarde Marianne pour lui faire comprendre ce qu’il se passait, mais elle
n’avait pas encore levé les yeux (elle m’expliquera par la suite qu’elle
pensait que c’était son siège qui « glissait » tout seul). Je l’appelle
donc puis, en me regardant, compris tout de suite ce qu’il se passait. Nous
nous levâmes tous les deux tandis que l’appartement continuait à se déplacer,
l’immeuble tout entier semblant trembler sous nos pieds. Marianne essaye alors
de se souvenir de la procédure à adopter en cas de tremblement de terre – car
c’est bien ce que nous étions en train de vivre - et se souviens qu’il faut en premier lieu
s’éloigner des fenêtres. Cette réflexion nous offre une seconde de
« détente » dans l’inquiétude du moment car nous nous faisons très
vite la même remarque : « mais y a que des fenêtres ici… » Bon, ce n’est pas tout à fait vrai :
l’une des chambres est épargnée de baie-vitrées et c’est donc là que nous nous
réfugions, alors même que l’appartement avait cessé son inquiétante danse
latérale. Ouf… nous restâmes quelques instants dans la chambre, de peur que les
secousses reprennent plus violemment encore (on a lu à plusieurs reprises que
les gros tremblements de terre sont souvent précédés de petites secousses
insignifiantes). Finalement, le tremblement aura duré à peine une quinzaine de
secondes, mais cela aura suffi à nous inquiéter sérieusement… Pour les locaux,
ce n’était que l’un de leur tremblements quasi quotidiens puisque personnes
semble-t-il n’a été inquiété (on se dit qu’en même temps y a pas grand monde
dans le coin)…
C’est en
tout cas une sacrée expérience et on espère qu’on n’aura pas à la
revivre !
Quelques jours plus tard, toujours « secoués », on décide d’essayer d’en savoir un peu plus en cherchant sur internet si des infos ont été postées sur ce séisme. On découvre alors qu’il existe des organismes internationaux qui recensent et diffusent les informations concernant les tremblements de terre. On retrouve assez facilement le « notre » : il s’agit d’un séisme survenu à 18h43 précise dans la région de Coquimbo, ou nous étions le matin-même, à 600 km de la ( !) et d’une « petite » magnitude de 2,9. On découvre aussi qu’il survient dans le monde des centaines de tremblements de la sorte chaque jour, et que rien qu’au Chili, il y en eu une dizaine ce jour-là…
Quelques jours plus tard, toujours « secoués », on décide d’essayer d’en savoir un peu plus en cherchant sur internet si des infos ont été postées sur ce séisme. On découvre alors qu’il existe des organismes internationaux qui recensent et diffusent les informations concernant les tremblements de terre. On retrouve assez facilement le « notre » : il s’agit d’un séisme survenu à 18h43 précise dans la région de Coquimbo, ou nous étions le matin-même, à 600 km de la ( !) et d’une « petite » magnitude de 2,9. On découvre aussi qu’il survient dans le monde des centaines de tremblements de la sorte chaque jour, et que rien qu’au Chili, il y en eu une dizaine ce jour-là…
Après le
séisme –et notre repas- on décide pour nous remettre de nos émotions, de
regarder un film sur le PC dans lequel il y a… plusieurs tremblements de
terre : décidément, on n’est pas près d’oublier ce moment !
DU 22 AU 29 NOVEMBRE
«UNE SEMAINE DE VACANCES»
Ahhh… quelle
bonne surprise ce matin : nous nous réveillons, devinez-quoi… sous la
grisaille ! Nous passons une partie de la matinée au bord de la piscine
mais vers midi nous finissons par renoncer : à quoi bon s’acharner, le
soleil ne pointera pas ses rayons aujourd’hui et nous savons qu’a une heure de
là il fait un beau ciel bleu et une trentaine de degrés.
Surtout, on
sait que le Chili nous a montré tout ce qu’on souhaitait y voir. Du moins pour
ce qui était accessible : Il y a certes de belles régions –parait-il- à
voir dans le sud mais ces dernières sont à plus de 1500 Km de la… Et nous
n’avons aucunement envie de continuer à payer de l’essence hors-de-prix (toute
proportion gardée bien sûr) et des péages perpétuels pour voir sur la route des
paysages très moyens. Pour finir, nous aurons déjà la chance de voir la
Patagonie coté Argentin début décembre, ce qui ne rend pas indispensable le
détour ici.
Fort de tous
ces constats, nous réservons donc notre semaine de « farniente »
totale dont l’on rêvait tant après le marathon Néo-Zélandais, et nous
choisissons Santiago bien sûr. Cette ville a de nombreux défauts (voir le
bilan) mais aussi de grandes qualités, la première d’entre-elle étant un soleil
quasiment assuré (pour le phénomène exactement inverse aux nuages des cotes).
Nous y dénichons un appart’ hôtel très bien situé et très moderne, avec superbe
piscine et salle de sport sur le toit de l’immeuble et une vue de notre
appartement sur les montagnes et les lumières de la mégalopole.
Bref on va
passer un bon moment ici et nos journées seront faites de plongeons, de
lecture, de siestes ensoleillées… bref, le pied total. Nous en profiterons
aussi pour réserver les locations de voitures, billets d’avion et quelques
chambres d’hôtels de l’Argentine. J’en profite aussi pour prendre une semaine
de vacances de mise à jour du blog : le récit quotidien de nos aventures
au bord de la piscine n’ayant qu’un intérêt très limité…
C’est donc
depuis l’Argentine qu’aura lieu la prochaine mise-a-jour avec la suite du récit
de nos aventures autour du monde…
BILAN DU CHILI
Voilà… les 15 jours passés sous le sol Chilien
touchent à leur fin : nous bouclons les valises et prenons l’avion demain
matin (jeudi 29 novembre) pour la suite de nos aventures en Amérique du Sud,
avec la découverte de Buenos Aires et de l’Argentine. Il faut préciser que le Chili n’était pas une
étape choisie mais plutôt une opportunité au
milieu de notre voyage, Santiago étant une porte obligatoire depuis la
Nouvelle-Zélande. Nous avons donc choisi lors de la préparation du tour du
monde d’y passé une quinzaine de jours…Cela s’est avéré bien suffisant. Il y a
probablement de belles choses à voir au Chili, mais ces choses sont trop
éloignées les unes des autres et les distances sont énormes. Autres déconvenues,
pèle-mêle : les paysages sont assez quelconques, les plages ne connaissent
que trop rarement le soleil et pour finir la vie est bien trop chère pour le salaire moyen des
habitants, laissant inévitablement pensé qu’il y a des prix
« locaux » et des prix « touristes ». Malgré ces nombreuses
déceptions, nous avons toutefois fait de belles rencontres ici et passé de
jolis moments. Voici notre Top 3…
TOP 3 DE CE QUE L’ON A PRÉFÉRÉ
1) L’observatoire Del Pangue : une
expérience inoubliable et magnifique
2) L’hôtel de Vicuna, sa piscine et son
climat parmi les plus agréables du Chili
3) Santiago : la ville en
elle-même, ou l’on se sent bien et où il est très agréable de se promener,
ainsi que la semaine de « vacances » dans l’immeuble avec la piscine sur
le toit
On aurait pu
aussi citer la « piscine la plus grande du monde » qui, bien que mal gérée,
est quand même exceptionnelle et impressionnante. Et on retiendra biensur
l’expérience du tremblement de terre, heureusement minuscule mais qu’on ne souhaite
malgré tout pas revivre.
NOS PHOTOS DU CHILI
(Diaporama en Flash, ne fonctionne pas sur Iphone et Ipad -
Pour les utilisateurs Apple, essayez ce lien)
Pour les utilisateurs Apple, essayez ce lien)
Ah franchement le coup de la couette nous a bien fait rigoler, mais quelle boulet cette couette !
RépondreSupprimeret puis le récit de vos aventures chiliennes très enlevées nous fait vivre votre séjour comme si on y était - bravo l'écrivain ! Ce soir Vincent est venu partager notre repas asiatique - Ethan a bu le Malibu d'Audrey - il y avait de l'ambiance a la casa ! Bisous Luna (demain je vais me faire vacciner) et Titi
Lol lol et re lol j aime bien comment est raconté votre départ que des phrases courtes mais on comprend tout! Et votre fameuse couette des barres ouf vous vous en etes debarassés. Ça a pas l air terrible Santiago?! Biz
RépondreSupprimerpetit message de la part d'Emma:
RépondreSupprimerMarraine j'ai une dent qui bouge!! quand tu vas rentrée je pense que je n'aurais plus de dents...!
petit message de notre part:
vous nous manquez énormément!! merci bcp pour les fleurs pour l'anniv d'emma ct adorable!!
Vos récits nous ont bien fait rire c'est agréable et fort sympathique de vous retrouvé a travers ce blogs et ses récits mouvementés!! ont vous aimes et pensons fort a vous
Antoine Audrey Emma et Ethan
Hola amigos, apprendemos muchas cosas con vosotros sobre el Chile : muy interessante la vida dia a dia (cotidiana) y apasionante el relato de vuestra visita al observatorio, vous voyez c'est presque comme le français ! nous attentons la suite avec impatience Bisou de Titi et Luna
RépondreSupprimerBonjour a tous,
RépondreSupprimermerci pour vos commentaires ! Fifi, content que le Bref special t'ai plu, lol. Et oui, je confirme que cette couette a ete un sacre boulet... mais elle nous a bien servi dans le van froid !
Content en tout cas que nos récits vous font rire la famille et bisous. La dent d'Emma, alors tombee ou pas encore ?
Bisous a tous et merci de nous suivre :)
Punaise impressionnant la piscine de 2km de circonférence! Bilan mitigé pour le Chili quand même...
RépondreSupprimerPour la clés, lol,lol,lol........
Ça y est vous parlé espagnol ou pas ? Lol n oubliez pas en Argentine de manger le célèbre "bife del chorizo ."
Mil besos
Allons le Chili vous a un peu déçu , mais rien que pour la contemplation de l'univers cela valait le détour et le tremblement de terre ! une sacré expérience, à bientôt pour vos nouvelles aventures argentines sur le blog big bisous et léchouilles de Luna et Titi
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