09 - Australie, 2nd Round

APRÈS LA THAILANDE...




31 JANVIER ET 1ER FÉVRIER
LE MARATHON AÉRIEN

S'il devait y avoir une coupe du monde du transport aérien ou un concours du plus de temps passé dans des aéroports, nous remporterions probablement les premières places!Au total sur ces seules deux journées, nous emmargeons en effet à … 41 heures ! 41 heures, vols compris, pour effectuer à peine 8000 Km. Comment est-ce possible ? Et bien grâce à la magie du Low Cost... Déjà nos billets d'avion de base étaient abracadabrantesques, mais ajouter à cela de nombreux retards et vous obtenez ce score sans égal de 41 h. Tout a commencé 10 jours à peine seulement avant le départ... Nous nous remettions tout juste de notre intoxication alimentaire et avions déjà bien découvert la Thaïlande, sachant que les deux dernières étapes nous réservaient encore bien des surprises... Mais après, que faire ? Ou aller ? Bien sur nous avions au départ planifié dans notre itinéraire de finir à Hanoi au Vietnam, mais deux éléments nous ont fait changer d'avis : tout d'abord obtenir un VISA pour le Vietnam est plus compliqué qu'ailleurs et il aurait idéalement fallu s'en occuper avant de quitter le territoire Français (ce que ni nous ni notre agence de voyage n'avions évoqué jusque là) ; ensuite le climat annoncé pour toute la fin janvier est identique tous les jours et n'est pas encourageant, à savoir orages et pluies... ce qui nous inquiète pour le mois de février. Bref, ces deux points entament notre détermination à continuer le voyage comme prévu mais en plus la nourriture en Asie commence sérieusement à devenir redondante (en gros on trouve exactement les mêmes plats dans TOUS les restaurants...) bref on est lassé... si, si ! On décide donc de partir vers d'autres aventures mais il y a un élément capital : l'argent ! Le budget prévu au départ est déjà presqu'atteint et l'achat de nouveaux billets d'avion – imprévu donc – devrait finir de l'achever assez vite. Nous décidons de nous lancer quand-même, mais en mode ultra low cost. Nous cherchons tous les billets d'avion possible pour le pays ou nous voulons aller, toutes les compagnies, toutes les villes d’arrivées possibles, avec et sans escales, avec une partie en train ou pas, avec ou sans bagages inclus, etc... Bref, on y a passé quasiment une demi-journée mais cela valait le coup : d'environ 1000 euros le billet par personne en passant par les plateformes classiques de réservation, nous sommes parvenus à trouver un billet pour tout juste 600 euros taxes comprises pour deux ! Mais il a fallu faire des concessions, la principale d'entre elles étant l'escale de 23 heures entre les deux vols qui composaient notre billet... 23 heures dans un aéroport, mais qu'allez t-on pouvoir faire ? … Nous arrivons donc ce jeudi en fin d’après-midi, à 18 h précise, pour s'enregistrer sur notre vol partant pour 20h05. On découvre assez vite la couleur : notre avion, et seulement notre avion, à du retard... ceci parait-il en raison des intempéries en Chine d'où il était censé arriver. Donc nouveau départ à 23h soit déjà 5 heures d'attente des notre arrivée. Le voyage va être long, très long... C'est en tout cas ce qu'on se dit à ce moment là, car à vrai dire l'ensemble est passé assez vite. Nous avons déjà mis plus d'une heure à chercher quelque chose de correct à manger dans le gigantesque aéroport de Bangkok. Après cette première attente de 5 h, notre vol décolle enfin : mise à part des doublons de places, le vol se passe sans encombre et c'est à 2 h 10 du matin qu'il pose ses roues sur le sol de Singapour, lieu de notre interminable escale... Nous passons en douane et récupérons nos valises – ce qui fait que nous aurions pu quitter l’aéroport, mais nous préférons éviter.


Nous installons donc confortablement nos serviettes de plage dans un recoin sombre de l’aéroport et tentons de dormir pour une courte nuit – il est déjà 4 h, et c'est vers 7 que nous nous réveillerons. Notre vol est prévu à 22h25 ce soir -s'il est à l'heure... - et nous errons alors une bonne partie de la journée dans les différents terminaux de l’aéroport. 


En faite, l’aéroport de Singapour est probablement le plus beau, le plus propre et le mieux équipé du monde. Il a d'ailleurs déjà reçu de nombreux prix pour tout cela. Mais il y a en quelques sortes deux mondes : le monde obscur, celui des trois terminaux qui permet de s'enregistrer sur son vol, et le monde magique, c'est à dire une fois franchis la douane et les barrières de sécurité... Dans le premier, nous errons avec très peu d’activités permettant de passer le temps. Ici, le Wifi est payant mais en collant au plus près des zones d’arrivées – du bon coté de la barrière donc – on peut capter le réseau gratuit de l’aéroport. A part ça et quelques fast-food, peu de possibilité de tuer le temps. 

Pour passer le temps, on emprunte le SkyTrain pour voguer  de terminal en terminal...
Vers 15 h heureusement, c'est la délivrance. Notre compagnie ouvre un comptoir de Early Booking, permettant de s'enregistrer bien avant l'heure normale. On fonce donc au comptoir mais malheureusement il semble que de nombreuses autres personnes du vol de la veille attendent aussi le même avion que nous. Il y a donc du monde, mais c'est pas grave : on a du temps. Près d'une heure d'attente plus tard c'est bon : nous avons notre sésame, c'est-a-dire le billet d'avion, permettant de passer du coté magique... on ne se prive donc pas et filons de l'autre coté de la barrière ! 

Un toboggan ultra-rapide permet de descendre d'un étage...
Que trouves-t-on dans le monde magique ? Tout, ou presque, pour faire patienter avec sourire les passagers : WIFI gratuit partout, des centaines de bornes internet pour ceux qui ne sont pas équipés (ce qui change des deux ou trois postes qu'on peut trouver quelques fois dans d'autres aéroports...), une salle de jeux vidéos, une salle de cinéma (en fait des films sortis en DVD), des sièges massant, évidemment des dizaines et des dizaines de restaurants et des centaines de boutiques, mais aussi des jardins tropicaux, botaniques, des fermes de papillons, des salons de repos et j'en oublis certainement. Et tout cela gratuit bien sur... Le must du must ? Il y a même sur le toit de l’aéroport une piscine accessible pour quelques euros, avec vue sur les avions qui décollent... La classe.


On n’hésite pas une seconde et c'est donc la première activité que l'on test. Nager sur le toit d'un aéroport c'est quand-même pas banal comme activité, et en plus cela nous permet de prendre des douches, ce qui n'est pas négligeable vu la longueur de nos vols... En sortant de la piscine on apprend que notre vol à été retardé, ce qui nous fait presque plaisir tant on est bien ici... bon et puis c'est « seulement » de deux heures, ce qui aurait pu être pire... Bref du coup le temps passe trop vite jusqu'à l'heure de l’embarquement, un peu d'internet par ci, un peu de massage par la, la visite des différents jardins arborés (et encore on ne les a pas tous fait...) et un petit repas sur le pouce au Starbuck's... au final, on a même pas eu le temps d’écrire le blog pendant cette longue escale. Du coup, à minuit dix, on embarque enfin, après 22 h d'escale à Singapour, pour le vol Scoot TZ6. 8 heures d'avion plus tard, nous atterrissons à Gold Coast.



SAMEDI 2 FÉVRIER
MAIS C'EST OU GOLD COAST ?

Il est presque onze heures du matin donc quand nous mettons les pieds à Gold Coast... Cette région au nom béni est située sur la cote Est de... l'Australie ! Car c'est bien par cette destination que nous avons décidé de finir notre tour du monde lune de miel. L'Australie représente tout ce qu'on a aimé pendant ce séjour, et les moments passés dans le van à vivre au rythme de la nature ont probablement été nos préférés. Alors on finit un peu par ce par quoi on a commencé : nouveau van, nouveau road-trip, nouveaux décors. Seul le pays reste le même mais entre l'Australie de l'Ouest et celle de l'Est il y a quand-même des milliers de Km et des paysages très différents.
Bon les débuts sont assez speed car le retard de notre vol nous met dans un sacré embarras : nous arrivons à Gold Coast car c’était bien moins cher d'arriver ici qu'à Brisbane, à 100 Km au nord. Mais nous avons loué le van la bas car c’était bien moins cher que de louer ici, même en tenant compte du coup du voyage... vous suivez ? Bref. Et donc le souci est que le loueur ferme à midi le samedi, et ne rouvre que lundi matin. Dans l'avion, j'explique mon problème à mon voisin Australien et lui demande la meilleure façon de se rendre à Brisbane. Il m'explique qu'on peut y aller en train et que ça prend environ deux heures et demi. De plus, la gare est située en centre-ville, et qu'il faudra prendre un taxi la-bas pour arriver dans la banlieue ou se trouve le loueur. En gros, on est mal barré et on est pas près d'arriver. Je me dit et pourquoi pas y aller en taxi ? Ce sera évidemment bien plus cher que le train mais ça nous laisse une petite chance d'arriver à temps, et d’éviter de payer une chambre d’hôtel pour deux nuits... Mon voisin pense que ça coûte environ 100 dollars, mais il n'en est pas sur. J'me dit qu'à ce prix la c'est plutôt correct, vu que le train coûte lui une cinquantaine de dollars. Après avoir passé les douanes et récupéré les bagages, il est maintenant 11h30 environ et de toute façon plus aucune solution ne permettrait d'arriver avant l'heure. On appel donc le loueur pour lui demander s'il est possible de nous attendre mais on arrive à avoir personne... Tant pis, on doit tenter notre chance coûte que coûte et se rendre au plus vite chez le loueur.
On va donc voir les taxi pour demander environ le prix de la course : 300 dollars (environ 250 euros...) Aie, ça fait mal. On est loin des 100 dollars espérés et on est plus en Asie : ici c'est même pas envisageable de négocier. Bref, il faut trouver une autre solution, car à ce prix il vaut mieux attendre lundi et prendre un hôtel pour deux nuits. En passant devant un loueur on a alors une idée de génie (ba oui faut bien se faire des compliments) : je demande alors à Thrifty, une sorte d’équivalent d'Avis, le prix d'une location de voiture pour une journée, en la prenant ici mais en la rendant à Brisbane Aéroport... 60 $ me répond le monsieur qui tient le guichet, soit moins de 50 euros... bref, le prix du train mais avec la rapidité du taxi, soit le meilleur compromis. Tout contents, on prépare donc les papiers et récupérons rapidement le véhicule, partant sur les routes Australiennes comme si on ne les avaient jamais quitté... Après environ une heure de trajet et une erreur de destination (mauvaise adresse entré dans le GPS plutôt...) on finit par arriver dans une zone industrielle dans une banlieue perdue de Brisbane, et repérons dans une ruelle immédiatement notre van, qu'on ne peut pas rater... ouf, s'il est la c'est plutôt bon signe, et nous voyons d'ailleurs dans la foulée un type devant le hangar de la société... il bosse encore, mais avec le look typique et quasi officiel de ce pays ou l'art de vivre est une religion : short, t-shirt et pieds nus... Ouf, nous somme soulagés, et le type nous explique avec le sourire qu'il allait bientôt partir mais qu'il avait laissé les clés à l’intérieur du van...


On peut donc prendre possession de notre nouvelle maison pour les trois dernières semaines de trip et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en matière de van, on change complètement de standing... on pourrait même parler de camping-car maintenant, même si on préfère le terme van, plus adapté aux road-trips Australiens... Réduction de budget oblige, nous avions au départ réservé le même modèle que la dernière fois, mais, ce dernier n’étant plus disponible, on nous a proposé pour le même prix cette version, plus grande, plus récente et mieux équipé. Maintenant, on a le lit à part de la salle à manger, et ça c'est un vrai bonheur : plus besoin de tout défaire chaque soir et chaque matin pour changer la configuration des lieux... et le must ? On a une douche et un toilette à l’intérieur... mortel !
A Bangkok, nous n'avions pas vu le soleil pendant trois jours, alors nous sommes heureux de le retrouver ici, brillant généreusement. Après avoir fait notre tour de propriétaire, et avoir rendu la voiture de location éclaire à l’aéroport de Brisbane, comme prévu, nous filons au centre-ville... non pas pour le visiter, mais pour se reposer. La ville a en effet installé une piscine géante, qu'ils appellent le Lagon, en plein air, avec plage artificielle et vue sur les buldings du centre d'affaires, et bien sur à la disposition de tous gratuitement... un vrai bonheur ! Nous sommes tellement crevés de ces trois derniers jours que nous ne ferons pas de vieux os dans l'eau (ou Marianne s 'endort en nageant...) et retournons sur nos serviettes faire une sieste mémorable... Finalement nous n'aurons pas eu le temps de faire les courses avant la fermeture des magasins donc on mangera exceptionnellement dans un petit restaurant pas trop cher au bord de la piscine, puis après une bonne douche et une petite promenade nocturne pour faire découvrir à Marianne le centre-ville piétonnier, que je connais par cœur pour l'avoir traversé des dizaines et des dizaines de fois il y a deux ans à la recherche d'un boulot, vient déjà le temps de la quotidienne question quand on voyage avec sa maison roulante : ou dormir ? Dans ce pays, il est interdit presque partout en ville de dormir dans sa voiture... quelle qu'elle soit. Et hors de question d'aller tous les soirs dans un camping, non seulement ce serait beaucoup moins drôle, mais en plus c'est bien trop cher. On décide donc pour la première nuit de sortir de Brisbane et d'aller dormir au bord d'une plage. 20 minutes plus tard (aahhh, les grandes villes Australiennes : quelques minutes de routes et nous sommes au bord de la mer!) nous arrivons dans une sorte de petite foret qui semble tranquille, parquons le camping-car, et c'est parti pour la plus belle nuit que nous ayons jamais passé, tant nous sommes épuisés de fatigue !


DIMANCHE 3 FÉVRIER
COURSES ET MÉNAGE...

Précision importante concernant cette dernière étape avant la fin des vacances : on a décidé de se laisser vivre... Aucune obligation, aucun itinéraire ; juste du repos, profiter du temps qu'il nous reste, profiter des plages, profiter des gens en parlant le plus souvent possible. Bref, P R O F I T E Z ! Et on va commencer par deux activités indispensables : les courses et le ménage ! C'est déjà un peu comme si nous étions de retour à Paris finalement... mais c'est tellement plus sympa sous le soleil. D'ailleurs le réveil est assez dur : il fait une chaleur insoutenable dans notre petite couchette, et malgré cela, nous parvenons à dormir jusque 13 h tellement nous étions fatigués ! Dehors, tous les locaux s'activent déjà comme chaque dimanche : loisirs outdoor à fond, entre promenades, plongeons et pour la plupart canoë sur la rivière... Tout ceci à l'air sympa, mais pour notre part, on n'a plus trop le temps. On a rien à manger et les magasins ferment assez tôt ici, surtout le dimanche. On file donc dans un centre-commercial et achetons de la nourriture et tous le nécessaire pour tenir au moins une semaine. On est plutôt contents car dans notre nouveau van il y a pleins de rangements et un frigo bien plus grand, ce qui nous permet d'acheter pour plusieurs jours. Par contre, on échappe pas au traditionnel ménage de début d'emménagement... A chaque nouveau van, ici et en Nouvelle-Zélande, nous sommes passés par cette étape primordiale. Celui-ci est plutôt plus propre que la moyenne, mais c'est quand-même nécessaire... on veut savoir ou on dort, ou on mange et en vidant tout et nettoyant tout cela nous permet d’être plus à l'aise. Après avoir passé toutes ces étapes, on décide finalement de ne pas retourner tout de suite sur Brisbane, mais de monter un peu vers le nord. A une centaine de kilomètres d'ici, une amie de Marianne, en Australie depuis un mois, vient de trouver du boulot. Elle ne sait pas qu'on monte la voir, on ne sait même pas nous-mêmes si on va réussir à la voir ni combien de temps on va rester mais c'est pas grave : en route pour l'aventure. Une heure plus tard, nous arrivons dans la ville de Maroochydore. Très charmante station balnéaire... du moins en apparence Il fait déjà nuit et on se trouve très rapidement un endroit plutôt calme pour dormir, juste à coté de la plage.


LUNDI 4 FÉVRIER
MAIS OU EST JENNY ?...

La difficulté est qu'on peut difficilement contacter Jenny, l'amie de Marianne à qui nous sommes venu faire un petit coucou. Elle n'a pas de téléphone, et on ne sait même pas si elle a un accès internet dans son nouveau job. On se rend donc au McDo pour la connexion Wifi afin de lui envoyer un message, espérant qu'elle l'aura assez vite. En attendant, nous nous baladons dans la ville, effectivement très sympathique, confirmant notre première impression de la veille. 


On se dit qu'avec un peu de chance nous la croiserons peut-être... L'heure du premier rendez-vous fixé dans notre message arrive : il s'agit du déjeuner. Ne la voyant pas arrivé, nous mangeons tous les deux puis, l’après-midi, trouvons une laverie automatique pour faire ENFIN notre lessive. Notre stock de vêtements propre était quasiment vide, il fallait vraiment trouver en urgence une laverie. 

LA laverie de toutes les rencontres...
Et bien c'est fou le nombre de gens que l'on peut rencontrer dans une laverie automatique. Surtout quand les « méthodes » de séchages sortent de l'ordinaire. Toujours pas remis de l’état de certains de nos vêtements après les avoir mis aux sèche-linges géants de ce type de laverie – la plupart des T-shirts avaient rétrécis – nous ne voulons pas renouveler l'expérience cette fois-ci, d'autant que la plupart sont neufs, ayant été obligés d'en racheter à Hong-Kong après le dernier carnage. On n'a donc mis que le strict minimum et avons fait sécher le reste... à l'air libre et au vent. Mais n'ayant pas de quoi étendre le linge, de façon classique, nous soulevions nous-mêmes un par un les T-Shirts au bord de la route. 


La scène était assez surréaliste mais ça nous faisait bien rire... et surtout ça nous a permis de rencontrer et de discuter avec pas mal de monde. Et particulièrement avec Ben et Patrick, deux Coréens ayant eu la chance d'obtenir un Visa de résidents Australien. L'un deux pensait au départ que nous faisions cela pour ne pas payer la machine, et nous a même proposé des pièces de 1 dollar pour mettre dedans... On leur a donc expliqué pourquoi nous faisions ça et avons ensuite discuté tous les 4 pendant plus d'une heure. Ils étaient enchantés de parler avec des français, et nous avec des étrangers ayant pu avoir un Visa. Marianne leur a même donné la recette de son délicieux fondant au chocolat, ce qui a fini de les faire fondre, lol. A la fin, on s'est échangé nos coordonnées et étions tous ravis de cette rencontre... et pendant ce temps-la tout notre linge avait séché en plus. La laverie nous aura aussi permis de discuter avec une Autrichienne et de rigoler avec trois ou quatre Australiens pur-jus. Bref, pour faire des rencontres, nous savons désormais ou il faut aller...
Avec tout cela il est presque 19 h et l'heure du second rendez-vous donné à Jenny arrive. On retourne donc près du parc face à la mer pour l'attendre, en vain. Finalement, on commence par faire chauffer les pâtes et Marianne file au fast-food pour se connecter à Internet et voir si Jenny à répondu à ses messages. Ouf, il y a bien une réponse dans laquelle elle lui laisse son adresse. On se rend donc sur place et on retrouve enfin Jenny, qu'on avait pas vu depuis près de six mois... on l'embarque avec nous dans notre maison et discutons ensemble de nos vies respectives pendant plusieurs heures... ce soir-la on se couchera vers 2 heures du mat' après l'avoir raccompagné chez sa patronne... et passé une très bonne soirée. Ce sera plus dur pour Jenny qui elle se lève à … 6 h du matin ! Aie, nous, on est bien en vacances...

MARDI 5 FÉVRIER
QUAND LA PLUIE S'EN MÊLE..


Nous avons dormis en bas de l'immeuble de Jenny, ce qui à un double avantage : non seulement l'endroit est super, face à la mer, avec douche et surtout au calme : enfin un matin ou rien ne viens nous déranger... Mais en plus cela nous permet de la revoir une dernière fois avant de repartir. Hier il y avait beaucoup de vent et aujourd'hui pleins de nuages. On ne voit donc pas trop de raisons de rester la plus longtemps. Jenny nous rejoint pendant notre petit-déjeuner en plein air. Elle est déjà levée depuis plus de trois heures et n'a rien à faire avant cet après-midi. Elle nous fait donc visiter l’appartement dans lequel elle vit (un vrai appartement australien, très classique...) et nous discutons finalement toute la matinée ensemble. Pendant ce temps, les nuages ont laissés la place à de la pluie battante. J'ai l'impression de revivre les intempéries horribles d'il y a deux ans sur cette même cote Est. Vers 14 h, on se sépare donc avec une petite pointe de tristesse et Jenny retourne à son travail... On fait de notre coté une petite halte au Hungry Jacks pour la connexion Wifi puis, avant de quitter la ville, faisons une promenade au centre-commercial, que Jenny nous a conseillé. Il est effectivement sympa, car construit autour d'une partie de la rivière qui traverse la ville. Très agréable. Et heureusement même la partie extérieur est couverte car les pluies ne cessent d'aller et venir. On espère vraiment que ce ne sera que passager ! On finit donc par reprendre la route en fin d’après-midi et retrouvons une soixantaine de kilomètres plus tard le ciel bleu et le soleil. Ouf. On s’arrête sur une aire d'autoroute pour passer la soirée et la nuit... Pratique et surtout autoriser, pour une fois.

MERCREDI 6 FÉVRIER
LE VAN DE TOUTES
 LES CONVOITISES...


Dormir sur une aire d'autoroute n’était finalement pas une très bonne idée. C'est ce que nous faisions souvent sur la cote ouest, mais la-bas elles étaient désertiques et longeaient de petites routes peu empruntées... et non pas une deux fois trois voies comme ici. Les poids-lourds ont fait des va-et-vient toute la nuit. Cela ne nous a pas trop empêcher de dormir, mais le réveil matinal à été douloureux.
On prend encore le petit-déjeuner en extérieur, le soleil étant de la partie. Et on s’aperçoit que notre van camping-car fait beaucoup parlé, et est un aimant à Australien. Ce n'est pas la première fois que des gens nous interpellent pour nous demander s'il est à nous, comment il est à l’intérieur et voulant même parfois le visiter. Cela a même déjà eu lieu à plusieurs reprises en quelques jours. Ce matin, ce sont deux Australiens typiques, du genre plutôt bourrus et semblant plutôt vivre dans le bush qu'en ville, qui nous interpellent. Ils sont dans la région pour un mariage mais ne vivent pas ici – j'ai jamais réussi à comprendre, avec leur accent, ou ils habitent exactement. Mais ils sont passionnés, eux-aussi, par notre van. Les raisons qui les interpellent tous autant sont multiples : déjà d'une part les Australiens font une religion la découverte de leur pays en le parcourant de cette façon, traversant bush désertique et routes côtières au volant de leur caravane mobile. Les plus fortunés -et ils sont nombreux- investissent même dans de gigantesques bus entièrement retapés en maison ultra-confortable, et coutant d'ailleurs le prix d'un petit appartement. Pour beaucoup, c'est un projet immuable à réaliser au moment de leur retraite. Le notre les attire beaucoup parce qu'il nous place dans une catégorie différente : à leurs yeux, nous ne sommes plus les backpackers voyageant au volant d'un van complètement distroy, avec peu de confort et bien souvent avec une hygiène déplorable à l’intérieur (on en a vu un paquet des comme ça...) en plus, c'est un modèle rare, complet et avec un encombrement très correct. La plupart du temps, ceux qui nous interpellent semblent surpris que nous ne soyons pas d'ici... et s'en rendent compte assez-vite à notre accent.
Cette fois donc, nos deux bourrus du bush s'installent carrément à notre table de petit-déjeuner et commencent à discuter avec nous, de notre van, de notre trip, de leur pays et de leur vie. Assez surréalistes... Mais c'est cool, on adore. Ca nous fait parler avec de vrais locaux, contrairement aux deux premiers voyages ici ou l'on parlait plus avec des français, et en plus ils nous donnent des conseils.
Apres cette nouvelle rencontre, on reprend donc notre route et avons décidé, aujourd'hui, de découvrir une partie moins reluisante de ce fameux nouveau van. Je vous ai dit qu'il y avait un toilette dedans ? Toilette dont on se sert, autant ne pas s'en priver, c'est quand-même hyper pratique. Sauf qu’évidemment, et heureusement, nos « déchets » ne tombent pas à même le sol comme l'eau du robinet par exemple. En fait c'est un toilette portatif fixé dans la cabine de douche. Il y a donc une « cassette » dans laquelle tombe toute la « nature qu'on y pose » (clin d'oeil à Fifi..) Et il faut la vider assez régulièrement. On appréhende un petit peu mais en fait tout se passe correctement. Apres s’être arrêté dans un petit parc public et lu plusieurs fois la notice, on réalise l’opération en quelques minutes et sans encombre. C'est même assez simple et grâce à un produit chimique fournis (ils appellent cela le Chemical) il n'y a même pas d'odeurs désagréables... vraiment génial ce van !


Nous arrivons ensuite tranquillement sur Brisbane, filons au centre-ville pour se promener sur les allées piétonnes avec des magasins qui sont cette fois-ci ouverts, beaucoup plus animés donc. J'en profite pour prendre un rendez-vous chez le coiffeur : ce sera pour vendredi à 8h30. Aie, le réveil sera dur mais c'est pas grave car j'en ai grandement besoin...

Une petite visite de la galerie d'art pour un ibis local ?

JEUDI 7 FEVRIER
VISITE ET REPOS...


Nous avons un vrai dilemme aujourd'hui : trouver de l'eau pour remplir notre réservoir ! Et oui, avoir une douche maison est plutôt pratique et agréable, mais forcement le réservoir se vide bien plus vite que d'habitude. Nous cherchons un peu dans le quartier ou nous avons passé la nuit mais en vain... Nous reprendrons les recherches plus tard. En attendant, nous décidons de nous balader un peu avec le van dans les « suburbs » de Brisbane, c'est à dire ses quartiers immédiats. Cela nous évite de prendre les transports en commun, car les distances sont assez grandes. D'ailleurs, il n'y a rien de franchement super à voir. Un quartier que je connais un peu par contre et plutôt sympa : c'est celui de Fortitude Valley. C'est ici, à la fin du 19eme siècle, que des colons ayant accosté sur un paquebot, le Fortitude, se sont installés. Aujourd'hui, il est le quartier branché de Brisbane, à la fois bobo et populaire, ou l'on y trouve de nombreux pubs et boites de nuits. 

Le quartier de Fortitude Valley abrite aussi le Chinatown de Brisbane
On s'y promène une partie de l’après-midi et arpentons les allées d'un fabuleux marché de produits frais gastronomiques. Hum, tout à l'air succulent. On y trouve d'ailleurs pas mal d'exportations françaises. Pour notre part, on se contentera d'un délicieux melon, même si de nombreuses autres choses nous faisaient saliver. Apres ce quartier, nous retournons à la piscine du centre-ville pour une petite baignade ainsi qu'une douche froide... On remarque d'ailleurs que l'on a beau être dans une ville de près d'1,5 millions d'habitants, nous avons pu faire dans le même journée plusieurs allers-retours entre le centre et les différents quartiers, le tout à des horaires différents et notamment aux heures de pointes, et sur des distances à peu près équivalentes à des Paris / Noisy... pas une fois nous avons été bloqués dans un embouteillage. Circulation toujours dense mais toujours fluide, intelligemment géré par un réseau très dense et tout a fait adapté à la population croissante. Bref tout l'inverse de notre « cher » Ile de France... Enfin. Apres cette douche il nous faut toujours trouver de l'eau pour le van pour pouvoir cuisiner ce soir. Comme il faut aussi mettre de l'essence, nous allons dans une station service ou nous trouvons aussi un robinet compatible pour remplir nos deux réservoirs... on est contents, pas besoin de chercher pendant des heures. On retourne donc se garer en centre-ville : on a décidé de tenter d'y dormir, car demain je dois être tôt chez le coiffeur et comme cela ça permettra à Marianne de dormir plus tard le matin... On s'installe donc dans notre rue habituelle -ou on trouve toujours de la place – pour manger et dormir... Espérons qu'il n'y aura pas de problème...


VENDREDI 8 FEVRIER
DERNIER JOUR A BRISBANE


Réveil à 7 h ce matin, enfin pour ma part seulement... Ca faisait longtemps que ce n'était pas arrivé et ce n'est pas évident. Bon, c'est juste quelques minutes le temps de mettre quelques dollars dans le parc-mètre. Eh oui, dormir en ville, ça a quelques inconvénients. Bref, retour au lit, après quand-même m’être fait sermonné par un vigile du coin (d'une societe privée) qui s'est aperçu que l'on avait dormi la, et qui me rappelle gentiment que l'amende est de 200 $ si les flics me voit. On sait, on sait. Je retourne quand-même au lit, mais pas très rassuré. Je précise que nous avons une technique très pratique avec ce nouveau van qui on l’espère devrait nous servir : comme le lit n'est pas à l’arrière du van, comme d'habitude, mais au dessus du poste conduite et passager, donc à l'avant, il n'y a pas besoin de fermer les rideaux, l'espace lit ayant son propre rideau pour être protéger de la lumière du jour. Ainsi, si les flics passent, en théorie, ils n'imagineront pas trop que quelqu'un puisse dormir dedans, mais que ce van est garé ici comme n'importe quel autre véhicule... à voir avec le temps si cette théorie fonctionne. En tout cas pour aujourd'hui, cela a fonctionné à merveille. Je me réveille donc une seconde fois vers 8 h pour me rendre au salon de coiffure, situé dans le quartier des affaires. Et la, quel bonheur! Grand soleil des le matin, je me mélange aux employés qui rejoignent leur bureau, tenue décontractée pour la plupart, au pire costume sans veste avec chemise à manche courte... Leur moyens de transports pour se rendre au bureau ? vélo, marche voir même skate pour certains... Arrivé aux pieds des tours, tous s’arrêtent dans un Coffee Club pour leur café du matin. Il est 8h30 à peine, à 16 h la plupart seront déjà sortis pour profiter de leur fin d’après-midi... Pour ma part, c'est direction le salon de coiffure d'ou je sortirais plus d'une heure et demi plus tard. Et oui, il s'agit du salon d'une école de coiffure ; ce sont donc des étudiants -en fin de cycle quand-même – qui s'occupe de nous, superviser par un manager. Grace à cela, la coupe me coute 17 $, contre près d'une trentaine ailleurs. Et en plus c'est convivial. Je discute avec ma coiffeuse, originaire du Pérou et qui s'est, elle aussi, expatriée ici. Comme beaucoup de métiers manuels, il y a une pénurie de coiffeurs en Australie, ce qui fait que tous les diplômés de cette école, et des autres, trouverons facilement un emploi bien payé. On comprends pourquoi elle ne souhaite pas retourner dans son pays. Vers 10 h, je fais un arrêt au commissariat de police pour demander le numéro de téléphone permettant de payer les péages. Il y a très peu de routes payantes dans ce pays, mais quelques unes le sont aux abords de trois grandes villes : Sydney, Melbourne et malheureusement Brisbane... Et pas question de s’embêter comme chez nous à faire des péages pour être sur de payer son du... Le système est un peu le même qu'à Londres, ou des cameras filment les plaques d'immatriculation de chaque voiture entrant sur les zones concernées. Pratique pour eux, mais pas du tout pour nous autre touristes, d'autant qu'il y a très peu d'informations affichées sur les routes. On s'est fait avoir comme des bleus en Nouvelle-Zélande, ou le système est un peu le même, en ne payant pas nos passages. Quelques mois plus tard, le loueur du van nous a prélevé une dizaine de fois les amendes qui nous ont été infligées, majoré pour chacune de 50 $ de frais ! Voila pourquoi on ne veut pas recommencer ici... Le policier, plutôt étonné de ma demande (ils ont tous un BIP automatique genre télépéage dans leur voiture, et n'appel donc plus depuis longtemps...) finit par me retrouver le numéro, et m'imprime en plus une carte de la ville indiquant quelles routes sont payantes... sympa ! Apres cette petite parenthèse, je retrouve enfin ma petite femme -c'est vrai qu'on a plus trop l'habitude de se séparer depuis six mois... - qui a tout simplement dormi pendant tout ce temps. 

Le Lagon, ou une piscine gigantesque et gratuite au sein d'une ville d'1,5 million d'habitants...
Apres le petit-déjeuner, direction la piscine mais cette fois, on prolonge la balade jusqu'au bout de l'esplanade, toujours aussi sympa. On quitte Brisbane aujourd'hui mais avant de partir, nous retournons à la bibliothèque de la ville, qui dispose d'une excellente connexion Wifi gratuite, pour réserver l’hôtel de Sydney. 


Pour nos deux derniers jours ici, et nos deux derniers jours du tour du monde du coup, on a voulu quelques choses d'assez sympa. On a donc prévu de rendre le van deux jours plus tôt... Le choix n'est pas facile, car on essaye comme toujours de trouver le meilleur rapport confort / prix / budget...
Une fois cette étape, qui nous déprime un peu, achevée – car elle signifie la fin du voyage... - on se ressaisi et partons vers le sud pour notre prochaine destination... Quelques embouteillages pour une fois, et une bonne heure et demi plus tard nous voici arrivés dans une ville hors-norme, une ville répondant au doux nom de … Surfers Paradise !


SAMEDI 9 ET DIMANCHE 10,
UN WEEK-END AU PARADIS...


Il fallait oser ! Appeler une ville « Le Paradis des Surfeurs », seule l'Australie pouvait le faire. Et cette ville n'est pas un paradis que pour les surfeurs... A première vue, elle peut paraître déroutante, lorsque l'on aperçoit au loin plusieurs dizaines de gratte-ciel tout aussi imposants les uns que les autres, construits quasiment sur la plage. Mais une fois sur place, on change, en tout cas pour notre part, complètement d'avis. Ces gratte-ciel ou même les simples immeubles de quelques étages, ont tous des architectures différentes et s'harmonisent bien entre eux. 


Et l'on comprend tout de suite pourquoi cette ville porte ce nom appelant au rêve : les eaux claires et chaudes du Pacifique sont ici une invitation permanente à la baignade, mais qui n'a rien d'une promenade de santé : des vagues permanentes se jettent avec fracas sur la plage, dans un vacarme étourdissant. Pour ceux qui n'aiment pas les vagues, passez votre chemin... C'est en tout cas pour cette raison que nous voyons, tout au long de la promenade aménagée, des surfeurs sur leur planche en train d'essayer d'accrocher LA vague. Nous en verrons d'ailleurs non stop pendant les deux jours et demi passés ici. Et oui, la ville porte donc bien son nom.


Mais ce n'est pas tout... Tout ici est fait pour que les gens se sentent bien, qu'il restent le plus longtemps possible (et aussi accessoirement qu'ils dépensent pourquoi pas...) : encore plus de barbecue et de tables de pique-nique que partout ailleurs, des installations pour faire du sport en plein air un peu partout, une « esplanade » si cher aux Australiens (il y en a dans toutes les villes côtières) interminable. Surfers Paradise, c'est aussi un Paradis pour les familles, un vrai parc d'attractions à elle toute seule, avec salles de jeux video, bowlings, labyrinthe, etc... Un paradis pour les « Teufers » avec des dizaines de pubs et autant de discothèques, dont certaines sont gratuites ; un paradis pour les accros du shopping aussi, avec un marché de nuit super original trois fois par semaine et surtout des centaines de boutiques de marques ouvertes 7 jours sur 7 jusqu'à 22 heures, ce qui est tout simplement rarissime dans ce pays ou la plupart du temps tout est fermé après 18h... Et enfin, un paradis pour les backpackers, car ici personne ne nous prend la tête : on a pu dormir ou on a voulu pendant deux nuits, la plupart des places de stationnement sont gratuites, ce qui est rarissime pour une ville attirant autant de frénésie. Chacun fait un peu ce qui lui plait ici, tant qu'il respecte les autres et l'environnement bien sur.
En revanche, du coté immobilier fini les bonnes affaires... Ici, on ne trouve quasiment pas d'appartements à moins de 500 000 $, et de nombreux à 2 ou 3 millions, dont l'un des plus incroyables, situé dans la toute dernière tour construite, proposant plus de 500 mètres carrés habitables sur trois étages et une vue parait-il jusqu'à... la Nouvelle-Zélande ! Ca coute cher, de vivre au Paradis des Surfeurs.
Bref, j'ai l'impression de faire une méga publicité pour cette ville, mais c'est vrai qu'on s'y est vraiment senti à l'aise. Si l'Australie est un pays ou il fait bon vivre en général, Surfers Paradise réussi à faire encore mieux.
Et pourtant, on ne peut pas dire qu'on ait été épargné pendant ces deux jours. On a évidemment passé le plus gros de notre temps à la plage... et quelle plage ! Surveillée, avec un Lifeguard tous les 200 mètres, sable fin, eau transparente, douches tous les 200 mètres également...



Bref, ici aussi tous les équipements nécessaires pour passer une bonne journée. Mais... s'il y a autant de sauveteurs, c'est qu'ici la mer est très, très agitée, avec des courants marins très dangereux. J'en ai fait les frais des ma deuxième baignade, le samedi après-midi. Alors que je m'essayais, non pas au surf, mais au Surfboard, avec une planche pourrie achetée 10 $ au supermarché (mais bien suffisante pour les quelques jours ou on va s'amuser avec...) je me retrouve entraîné « au large » (bon, j’exagère un peu le terme mais clairement c’était loin de la plage...) et me rends compte après plusieurs minutes que tous les efforts que je mène sont vains et continue à m’éloigner du rivage. 


Je commence un peu à paniquer mais garde mon sang-froid, tout en buvant plusieurs fois la tasse car le flot de vagues immenses et violentes ne s’arrête jamais lui. Je me rends compte que je n'arrive pas correctement à nager à cause de cette foutue planche, car la corde qui permet de la maintenir au bras est trop petite. J'envisage même plusieurs fois de l'abandonner, mais renonce, car déjà on vient juste de l'acheter et c'est sa première sortie, mais en plus elle me permet de me reposer dessus quand je suis vraiment épuisé. Personne autour n'est présent pour m'aider, ayant remercié la seule personne venue à ma hauteur pour savoir si j'avais besoin d'aide 5 minutes plus tôt, à un moment ou je pensais encore que ce serait du gâteau de rentrer. Et Marianne est en train de bronzer, ignorant complètement la situation dans laquelle je me trouve. Et le pire est à venir : au moment ou je prends une énorme respiration et me donne du courage pour parvenir enfin à nager en direction du rivage plus vite que le courant inverse, que tout à coup je sens comme une sorte de décharge traverser entre le majeur de ma main gauche et toute mon épaule droite. J'ai l'impression d’être complètement paralysé de tout mes membres hauts, et n'arrive plus à faire le moindre mouvement sans sentir une douleur infernale. 



Je pense tout à coup que quelques heures plus tôt, j'ai dit à ma maman que tout allait bien, et la je me retrouve à plusieurs mètres du rivage sans être capable de le rejoindre, pris au piège par des vagues et un courant plus forts que moi. 


Encore une fois, je me remobilise en me disant que de toute façon, il faut bien que j'y arrive, que je vais pas tenir ici très longtemps, malmené par ces fichus vagues, et me donne du courage pour parvenir à repartir dans la bonne direction... ça paye, j'occulte totalement la douleur que je ressens et parviens enfin à avancer. Au bout de quelques minutes je me rapproche de plus en plus mais de nouveaux courants ralentissent ma progression. Un surfeur m’aperçoit sur la plage et me lance des conseils visiblement, mais je ne comprends rien... Je finis enfin par toucher le sol qui, même s'il se dérobe aussitôt sous mes pieds, me permet quand-même de m'aider à avancer plus vite. Une fois arrivé à hauteur du surfeur qui tentait de m'aider, ce dernier m'explique qu'il ne faut surtout pas nager ici sans palme, trop de courant (sans blague) et me montre du doigt les endroits ou les débutants comme moi doivent aller... sympa, mais ça aurait été bien de le savoir avant. J'arrive essoufflé comme jamais sur ma serviette et Marianne se demande bien ce qui a pu m'arriver. La douleur refait surface et est de plus en plus intense, ça pique, j'ai l'impression d’être complètement paralysé, et j'ai de plus en plus de mal à respirer. La douleur persistant, on va voir un maître-nageur qui nous explique que c'est une piqûre de méduse, décrit parfaitement les symptômes que je ressens mais précise que c'est une espèce non dangereuse et qu'avec de l'eau froide ça va passer... je prends donc immédiatement une douche et me rallonge... effectivement, une demi-heure plus tard, les symptômes ont quasiment tous disparus. Ouf, et bien voilà deux grosses frayeurs de passées...
Quand je vous dit que Surfers Paradise nous a pas particulièrement porté chance je n’exagère pas trop : outre cette mésaventure, nous avons tous les deux attrapés des coups de soleil assez violents, alors que ça fait plusieurs semaines que nous nous exposons et que notre peau est habituée au soleil (tout en se protégeant quand-même)... et pour finir en beauté, Marianne perd ses lunettes de soleil dans la mer le dimanche, encore une fois à cause des vagues violentes (en précisant que cette fois-ci nous nous sommes baignés entre les drapeaux) … comme on dit, jamais deux sans trois (troisième paire perdue en six mois) cette fois-ci nous devrions être tranquilles.


Malgré tous ces problèmes, nous avons vraiment kiffé ces deux jours et cette ville, ou il fait vraiment bon vivre. Promenades sympathiques, gens accueillants (nous avons d'ailleurs eu l'occasion de discuter longuement avec Rocco et Esther, deux locaux ayant la chance de vivre dans cette ville qui partent dans deux ou trois mois faire le tour de leur pays pendant... deux ans ! Et donc ayant voulu visiter notre van pour se donner des idées... Trop gentils ces gens!), shopping, baignades et farniente... deux jours supers... Lundi, avant de quitter la ville, nous ferons une halte -juste pour se faire du mal, car on a plus de budget pour ce genre de dépense - aux Outlets situés en périphérie : des magasins de vêtements de sports de marques Australiennes (Billabong, Roxy, Quicksilver, Rip Curl, etc...) à prix dégriffés... Vraiment le Paradis on vous dit !



LUNDI 11 FÉVRIER,
UN PEU DE HAUTEUR...


Finalement, on passe une partie de la matinée dans ces magasins d'outlets mais on se contente de quelques accessoires pour une poignée de dollars pour ne pas grever le budget. Nous quittons ensuite la région et surtout la cote pour visiter un parc national situé à une cinquantaine de kilomètres dans les terres. Il s'agit du Springbrook National Park. En chemin, nous faisons un crochet pour aller voir un nouveau barrage inauguré il y a deux ans seulement. Pas forcement impressionnant niveau architecture, il est surtout un agréable endroit pour se promener et pique-niquer. Il a quand-même la particularité d'avoir été en parti construit avec une matière différente que d'ordinaire et fourni plus de 500 000 personnes de la Gold Coast en eau potable.


Nous profitons des installations agréables et des vues du parc pour déjeuner ici nos traditionnels sandwich. Après le repas et une bonne balade digestive dans le coin, nous reprenons la route vers le parc national. Malheureusement, la route menant aux « attractions » principales du parc, c'est-a-dire une arche naturelle ainsi qu'une grotte avec des vers-luisants, est fermée suite à des glissements de terrain. C'est pas grave nous prenons un autre itinéraire serpentant toujours à travers le parc et les montagnes, et nous offrant de sublimes point de vue de la cote Est Australienne. De la haut, nous voyons même au loin les buildings de Surfers Paradise, ou nous étions encore la veille.


Le plus impressionnant reste quand-même des paysages à perte de vue sur des forets tropicales avec cascades et rivières, en contre-bas. Nous aurons aussi la chance d'apercevoir nos premiers Kangourous, une espèce très petite mais qui ne semble pas être des wallabies. 


Nous faisons un peu mu-muses avec eux puis reprenons notre route. Le dernier Lookout (point de vue) porte très bien son nom : « Le meilleur de tous les points de vue... » ce qui annonce d’emblée la couleur. Et c'est vrai qu'une fois sur place, on peut dire que c'est irréaliste, la vue est tout simplement sublime. Dommage que de nombreux nuages et le vent soient venus gâcher un peu le spectacle (alors que le matin même on étouffait sous la chaleur...) Certains des sédiments que l'on trouve dans la foret tropicale menant au point de vue sont des reliques de l’époque ou l'Australie formait alors qu'un seul super-continent avec entre autre l'Afrique et l’Amérique du Sud d'aujourd'hui.
Après ces découvertes, nous repartons en direction de la cote pour reprendre notre route vers Sydney. Et nous arrêtons dans la petite ville de Tweed Heads pour faire quelques courses, manger et passer la nuit. Entre-temps, nous avons changé d’état : finit le Queensland, nous voici maintenant en New South Wales, le plus peuplé du pays.


MARDI 12 FEVRIER,
ON PROFITE DE LA VIE
A L'AUSTRALIENNE




Pas grand chose à faire aujourd'hui, on se réveille d'ailleurs assez tôt sous une chaleur suffocante. On bouge directement en bord de mer pour prendre le petit-déjeuner en extérieur, en profitant d'une agréable et nécessaire brise marine. Finalement, En tournant un peu hier pour trouver un coin sympa pour dormir, on s'est retrouvé dans la ville de Coolangata, limitrophe de Tweed Heads ou nous pensions être. Le bord de plage (les fameuses esplanades) est la aussi très agréable avec une pelouse parfaitement tondue et donc confortable, vue sur une mer turquoise et ses beaux rouleaux et tout l’équipement nécessaire pour passer une bonne journée : toilettes, douches, tables de pique-nique et barbecue. On pose donc ici nos serviettes pour se « reposer » toute la journée, et profitons d'ailleurs d'un réseau WIFI que nous arrivons à capter pour faire une mise-à-jour du blog... très pratique, et plus agréable que d'essayer de se connecter dans un McDo avec ses légendaires odeurs pas forcement agréable... Le midi, nous mangeons nos sandwichs, toujours sur cette esplanade, avant d'enchaîner sur une nouvelle sieste. En milieu d’après-midi, on embarque serviettes et planche de bodyboard et direction la plage pour un bain de mer encore une fois très agité : ici aussi, c'est le paradis des surfeurs (d'ailleurs nous apercevons en face de la baie les immeubles de Surfers Paradise) et les vagues sont donc tout aussi permanentes et violentes... On ne refait pas la même erreur que l'autre jour et se baignons cette fois entre les drapeaux, et Marianne s'essaye pour la première fois – et plutôt avec brio d'ailleurs – au bodyboard. Cette plage est d'ailleurs encore plus agréable : aucune méduse pour venir gâcher notre plaisir ! On s'est donc amusé comme des petits fous. Le soir, après une bonne douche, nous mangeons « à l'Australienne » : barbecue face à la mer (un Barbie pour les locaux...). Nous faisons griller plusieurs morceaux de poulets qui accompagnerons ce soir nos pâtes asiatiques. Le barbecue est une véritable institution pour les Australiens. On en trouve en libre-service, accessible gratuitement dans toutes les villes du pays. Le plus souvent installés dans des endroits paradisiaques, au cœur de parcs urbains gigantesques ou le long d'esplanades longeant la mer. Dans certaines villes, ils sont même entretenus par la municipalité, qui emploie du personnel pour venir les nettoyer chaque nuit. La ou ce n'est pas le cas, pas de souci : les gens d'ici sont bien élevés et ils ne leur viendraient pas à l’idée de partir sans nettoyer le barbecue qu'ils ont utilisé... Aujourd'hui, nous partageons justement notre « Barbie » avec un couple de Brisbane avec qui nous discutons le temps de faire cuire nos aliments. Très sympa, ils nous offrent même un verre de vin de la région d'Adelaide. Le temps que j'aille faire 2 ou 3 courses pour justement ce barbecue, je retrouve Marianne en pleine discussion avec la fille, une japonaise, et s'en sort pas trop mal en anglais... Le type doit avoir tout juste 35 ans et à ouvert son propre business, un café type Breakfast, dans la région de Brisbane. Nous passons donc un agréable moment et mangeons, ce soir encore, à la lueur du soleil couchant. Vive les vacances...



MERCREDI 13 FÉVRIER,
BYRON BAY ET LES HIPPIES BIZARRES


Toujours à Coolangata, nous nous réveillons encore une fois sous un soleil resplendissant, gâché toutefois par un peu trop de vent. Nous faisons ce matin une petite promenade qui nous mènera du Queensland au New South Wales : en effet, c'est ici qu'est marqué la frontière entre les deux états, située précisément entre ces deux villes : Coolangata est ainsi encore dans le Queensland tandis que Tweed Heads est déjà dans l’état du New South Wales. A chaque extrémité de la promenade se trouve un promontoire rocheux permettant d'obtenir des vues superbes à 360 degrés sur l’océan Pacifique. Le premier des deux permet d'observer plusieurs dizaines de surfeurs (des vrais...) tentant d'accrocher l'une des nombreuses vagues tandis que le second est un spot de pique-nique parfait : la-haut encore, surplombant l’océan, ont été installé tables et barbecue... Malheureusement pour nous, il n'est pas encore l'heure de manger. 



Nous repartons donc et prenons ensuite la route vers le sud. Notre prochain arrêt est une ville très connue : Byron Bay. Plus petite que Coolangata, elle attire pourtant plus de touristes. Ici, c'est la Mecque des « backpackers » et des routards de tout poils. Nous n'avions pas vu autant de vans depuis un bon moment. La ville en soit est plutôt quelconque, n'apportant rien de particulier et semblant moins bien entretenu que celle d'où l'on vient. L'ambiance est assez bizarre et l'on croise beaucoup de gens très étrange. Nous sommes dans une ville connue pour perpétuer la tradition des années 70 et certaines personnes paraissent défoncé... Nous prenons notre pique-nique traditionnel sur un parc plutôt sympa puis, après une petite balade dans la ville, décidons d'essayer enfin de régler notre problème de péages autour de Brisbane. Cela nécessitera encore pas mal de coup de fils - et de concentration pour comprendre les Australiens au téléphone – mais nous réussissons a régler, en partie en tout cas, ce sérieux problème. Ils ne sont vraiment pas au point pour accueillir les touristes sur ce coup la...
En voulant ensuite aller à l'office de tourisme, on découvre qu'en changeant d’état nous avons aussi changé d'heure : il est donc une heure de plus et l'office est déjà fermée. Et en plus on a donné un peu plus tôt la mauvaise heure à quelqu'un...



Tant pis, le soleil allant déjà bientôt se coucher, nous partons pour le seul véritable intérêt des lieux : le Cape Byron, ou est érigé un Lighthouse (phare) construit en 1901. Il s'agit du point le plus à l'est de l'Australie... Formidablement restauré, il est vraiment super et surtout la vue depuis la haut nous offre un joli coucher de soleil.



Nous quittons Byron Bay dans la foulée et rejoignons en fin de soirée Ballina, grosse ville de la cote ou nous passons la nuit.


JEUDI 14 FÉVRIER,
JOYEUSE SAINT VALENTIN

Nous avons passé la nuit dans la plus ou moins charmante ville de Ballina, qui ressemble à toutes les autres villes de tailles moyennes du pays, toutes quasiment construites sur le même modèle. Nous y faisons quand-même une balade plutôt agréable, alternant entre le centre-ville et l'esplanade longeant cette fois-ci non pas la mer mais une paisible rivière. Nous trouvons enfin un magasin Rivers, une enseigne connue ici et présente dans tous le pays, vendant des vêtements plutôt fashion à des prix défiant toute concurrence. Nous n'y allons pas vraiment pour faire du shopping, mais pour trouver un objet particulier, qu'on ne trouve nul part ailleurs : une serviette de plage ! Mais pas n'importe laquelle, il s'agit, selon la formule du magasin, de la « Biggest Towel of The World » c'est-a-dire de la plus grosse serviette au monde ! J'en avais déjà acheté une il y a deux ans et Marianne voulait la sienne... Nous sommes donc contents d'en trouver une ici ce matin la !



En dehors de cette promenade en revanche, pas grand chose à faire à Ballina. Nous n'y faisons donc pas de vieux os et reprenons rapidement la route, continuant à descendre vers le sud. La Highway 1 est une autoroute qui fait tout le tour de l'Australie (soit plusieurs milliers de kilomètres) Elle est considérée comme la même autoroute (The Mother's Road) bien qu'elle prenne des noms et des allures complètement différentes selon son tracé : de 3 ou 4 voies aux abords de Sydney et des grosses villes, elle passe à une fois une voie sur plusieurs centaines de kilomètres de long dans le désert de l'ouest australien... Nous devons l'emprunter pour rejoindre la prochaine ville ou nous voulons nous arrêter, Coffs Harbour, mais malheureusement elle part un peu dans les terres et nous fait donc perdre pas mal de kilomètres. Cela nous permet cela dit de voir des paysages un peu différent ce qui est plutôt pas mal. Nous essayons malgré tout à certain moment de suivre les « Tourists Drive », plus sympa, mais sommes obligé de retourner sur la highway régulièrement... Après un arrêt pour refaire des courses, mettre de l'essence et bien sur déjeuner, nous reprenons la route et arrivons à notre destination en fin d’après-midi. 


Coffs Harbour est situé dans une région surnommée la « Banana Coast » car on y trouve de très nombreuses plantations de bananes. L'une d'entre-elle est ouverte au public et a crée autour de ce fruit (qu'on adore tous les deux) un vrai parc d'attractions miniatures avec différentes activités... J'y étais déjà allé il y a deux ans mais voulais montrer ça à Marianne. Les activités sont fermées quand nous arrivons mais cela nous permet de nous promener tout seuls dans la plantation, de voir comment les bananes sont protégées dans leurs arbres, etc... on s'est plutôt bien marrés, mais impossible de cueillir la moindre banane, elles sont toutes bien trop vertes... dommage !


On s'enfonce ensuite dans la ville et trouvons le front de mer, pas très joli aujourd'hui : la mer est en grande partie retirée et on ne peut nager en gros que dans le port, et la petite pluie fine vient achever nos ardeurs de baignades. C'est pas grave, c'est déjà presque l'heure de manger : on reprend donc notre maison roulante que l'on gare sur un parking près d'un parc et nous nous préparons pour le soir : St Valentin oblige, on s'offre un petit repas en amoureux (un tout petit peu) meilleur que d'habitude...




VENDREDI 15 FÉVRIER,
RENCONTRES ORIGINALES

Réveil au bord de la plage sur un petit parking à proximité du centre-ville, ou nous avons pu dormir paisiblement. Il fait très beau aujourd'hui, ce qui change un peu de la fin de journée d'hier. On profite donc très rapidement de ce temps ensoleillé en sortant nos affaires pour prendre le petit-déjeuner sur une table de pique-nique... encore un vrai plaisir ! Les Australiens sont des lève-tôt et le parking est pris d'assaut depuis plusieurs heures déjà pour des va-et-vient de surfeurs venus prendre la vague. Après le petit-déj', on va nous aussi voir la mer, mais on se contentera de la contempler, un peu trop agitée pour nous ce matin... On décide donc de prendre la route et de changer de station balnéaire pour notre baignade du jour... on s’arrête une cinquantaine de Km plus loin dans la charmante ville de Nambucca Heads, célèbre pour ses fameux rochers peints sur la digue tout au long du rivage. 


Les touristes du monde entier, de passage ici, y laissent leur emprunte, peignant leur passion, déclamant leur flamme ou pleurant leur mort... avec plus ou moins de talent ! Certains sont de véritables œuvre d'arts ! Après une balade tout au long de ces rochers, nous installons nos quartiers dans une sorte de charmante crique, ou la mer et ses effets de marées créent ici plusieurs bassins isolés. On s'installe pour un pique-nique de rêve, encore une fois, notre table placée face a un minuscule banc de sable qui accueillera par la suite nos deux serviettes géantes, rien que pour nous. Un endroit paradisiaque, presque exclusif, a l'abri de l'agitation touristique. 


On est vraiment ravi d'avoir trouvé ce spot idéal... il sera en plus pour nous l'occasion de faire de superbes rencontres, des personnalités étonnantes et très différentes : la première est une famille entière de fermiers de l'outback (enfin l'outback proche...) avec six enfants, dont le plus jeune, un adorable bébé blond, n'a que 18 mois. Nous avons eu une longue discussion avec eux sur leur travail, leur ferme et leurs enfants. Ils ne prennent jamais de vacances et ne peuvent s'offrir que 3 à 4 heures maximum de détente quand ils quittent leur ferme, ne pouvant pas laisser les animaux seuls trop longtemps. Ils le font donc rarement et aujourd'hui c'est spécialement pour l'anniversaire du père de famille, un type hyper drôle et complètement fou, qu'ils sont tous la en famille. On rigole pas mal avec la famille et observons les enfants jouer ensemble. La mère nous explique qu'elle et son mari font l'enseignement eux-mêmes, les enfants n’étant pas scolarisés. On remarque en tout cas avec Marianne qu'ils semblent hyper bien élevés, écoutant directement les ordres de leur maman, alors qu'elle parle tout doucement et tout calmement. Bel exemple !
A leur départ, le petit dernier -qui au passage à vraiment faillit se noyer quelques minutes plus tôt, moment beaucoup moins sympa!- nous fait un signe d'au revoir... vraiment tout mignon ! D'ailleurs c'est le seul blond alors que tous les autres sont bruns, bizarre !



Un peu plus tard, alors que nous avions pris nos douches et profitions du soleil couchant, c'est une toute autre sorte de personnage qui vient nous parler... J'avais déjà remarqué, quelques instants auparavant, un camping-car tout neuf et ultra-moderne se garer non loin de notre van... un format original, plus long que les camping-car traditionnels mais restant quand-même maniable. Il tractait à l’arrière une grosse cage dans laquelle était stockée des canoës, un surf, et toute autre sorte d'accessoires pour profiter de ses vacances. Mais nous avions été surpris de voir qu'à priori, c’était un type seul qui se baladait avec un si gros camping-car et avec autant d'attirail. Nous n'y prêtions plus attention quand le type en question passe soudain à coté de nous en promenant son chien, et commence à engager la conversation... s'en suit alors une discussion passionnante avec ce Mr, qui s'appelle Jack. Il est Analyste Financier, et à crée sa propre boite, étant aujourd'hui plus ou moins en retraite. On a du coup beaucoup parlé de la situation économique dans différents pays, principalement en France, et beaucoup comparé les différences entre France et Australie. On partage d'ailleurs globalement le même point de vue sur bien des aspects. On lui apprend pas mal de choses sur certaines aberrations de la France – bien qu'il soit au courant de beaucoup de choses qui se passent chez nous... - et lui, fait de même avec son pays. Il y a un petit moment que je me posais la question et il a ainsi pu me répondre : en Australie, quand on veut créer une boite, on paye au départ pour la création quelques milliers de dollars, mais ensuite plus rien, tant qu'on ne fait pas de bénéfices. « No profits, no taxs » un peu comme le système de l'auto-entreprise mais adapté à tous type de société et quelque soit le chiffre d'affaires. Et quand l'entreprise fait des bénéfices, c'est 30 % maximum. Tout compris. Quand j'entreprends de lui expliquer le système Français, il s’étrangle presque. « Comment encourager l'innovation... l'esprit d'entreprendre, etc... » Un autre gros avantage ici concerne l’immobilier : pour acheter un bien, le passage devant notaire se fait en 28 jours. Pas un de plus. Et pour le recours au prêt bancaire tout est réglé au maximum en 2 semaines. On a encore pas mal de choses à apprendre. Bon cela dit tout n'est pas rose et il nous explique aussi qu'il paye 400 $ par mois pour sa complémentaire santé, précisant qu'il y a 20 ans à peine l’intégralité des soins était prise en charge... Et oui, on ne peut pas tout avoir... Intrigué par son super camping-car, c'est nous, cette fois-ci, qui demandons à le voir de l’intérieur... Il nous fait donc volontiers visiter (les gens ici sont un peu comme les Américains et aiment bien montrer ce qu'ils ont) : vraiment magnifique, une vraie maison roulante (cette fois-ci ce terme, que j'emploie souvent, s'applique réellement...) : salle à manger derrière le poste conducteur, dont le siège de ministre se retourne pour soit être face à la route, soit face à la table, une vraie petite cuisine avec pleins de rangements, un grand écran plat qui se range à la verticale dans une armoire et le must dans la chambre (oui, oui, une vraie chambre!) avec douche et toilettes séparés, lit en hauteur qui se soulève automatiquement pour faire place à une penderie ! Vraiment ingénieux comme système... une vraie petite maison pour le prix... d'un petit appartement : 165 000 $ ! Ah oui quand-même... sans compter que ça doit consommer un max, mais ça j'ai oublié de lui demander. Dans la remorque à l’arrière, ou est loin des simples canoës ou du surf que j'avais vu au premier regard... il y cache aussi un barbecue à gaz et surtout... une moto, grosse cylindrée... « comme ça, quand je veux faire un tour je gare le camping-car quelque part et j'ai plus qu'à prendre la moto... » Ah oui c'est sur, il a le sens pratique ce Jack. En tout cas, il était vraiment très sympa et cette longue discussion m'aura permis de bien réviser mon anglais ! Et son chien, Tera, est un adorable petit toutou hyper bien élevé qui a encore fait craquer Marianne. D'ailleurs ce chien a une particularité : il déteste les skateurs. Et donc leur aboie dessus des qu'un être humain passe sur une planche à roulette. Trop drôle, nous aurons l'occasion de le voir plusieurs fois à l'action, dont une ou le petit garçon sur sa planche à eu tellement peur qu'il s'est presque jeté sur notre van... le pauvre, mais c’était trop marrant.
En début de soirée, nous quittons cette très charmante ville, on route pour de nouvelles aventures...




SAMEDI 16 FÉVRIER
UN ZOO GRANDEUR 
NATURE, LE RETOUR

Des aventures qui se poursuivent dans la petite localité de South West Rock, qui est en fait une sorte de péninsule qui s'avance dans l’océan Pacifique. C'est une journée riche en émotions, en mauvaises nouvelles et en découvertes que nous allons vivre aujourd'hui. Tout commence... plutôt mal ! Il pleut... Il a d'ailleurs plu des cordes toute la nuit, les gouttes résonnant bruyamment sur la modeste carlingue de notre van. On se lève malgré tout avec le moral et prenons notre petit-déj... enfermé chez nous, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. La pluie s’étant ensuite calmé, nous partons en bord de mer pour éventuellement faire un petit plongeon, mais quelques minutes après avoir démarré, les ennuis continuent : un bruit assourdissant se fait entendre à l’arrière. On a pourtant tout fermé : le gaz, la pompe à eau, les portes, les fenêtres... aucune anomalie. Une fois garé devant la mer on tente de trouver le problème : il s'agit en fait de la chasse d'eau des toilettes qui fonctionne en permanence. Cela a donc vidé toute l'eau (propre...) un peu partout et maintenant ça tourne dans le vide. J'ai peur, si on laisse comme ça, que ça finisse par vider entièrement la seconde batterie et surtout que ça casse complément le moteur de la chasse d'eau.



On cherche donc une solution. Pensant que le problème est peut-être que la cassette de récupération est pleine, on cherche pendant une bonne demi-heure des toilettes publiques, accessibles avec la voiture et assez discrète, cette activité n’étant pas forcement appréciée . On finit par trouver un coin super sympa, passons devant une dizaine de Kangourous hyper costauds, puis devant un imposant pélican sur son piédestal, pour ensuite arrivé au bord d'un petit bras de mer très discret et aménagé en port d'embarcation pour les bateaux. La navigation est l'un des loisirs, pourtant coûteux, préférés des Australiens et on ne compte plus le nombre de bateaux « garés » devant leurs maisons. Cela va se vérifier ici car on assiste à un véritable défilé de groupes, souvent des gars assez balèzes d'une quarantaine d’années, mais aussi un jeune couple ou encore un père et ses deux ados... la plupart partent pêcher au large, pour le plaisir, et d'autres vont juste se balader... une sacrée passion, qui demande de l’énergie : de notre emplacement stratégique, nous avons pu voir toutes les mises à l'eau des nombreux bateaux de plaisance... on pourrait sûrement le refaire d'ailleurs. Très intéressant. 



Pendant ce temps, le soleil est de retour et brille généreusement... mais notre problème de toilettes n'est pas encore réparé : la cassette est vide et toute propre, mais la chasse d'eau continue de s'enclencher en permanence... Qu'à cela ne tienne, je m'enfonce dans les tréfonds du bouton d'alimentation... c'est-a-dire un simple circuit imprimé tout bidon. Ne parvenant pas à comprendre d'où vient le faux-contact, je débranche simplement une des prises et le tour est joué... La réparation n'est pas complète mais au moins on sera tranquille le temps de nos vacances... On repart, au moment même ou le beau rayon de soleil est lui aussi déjà en train de nous quitter pour un moment vu la couleur du ciel... On décide donc d'aller faire les courses et de trouver une connexion internet. C'est cette dernière qui nous amènera une autre mauvaise nouvelle : notre billet retour ne sera pas valable si l'on ne prend pas l'avion à Hanoi, comme prévu des le départ. Je m'explique : notre billet retour est censé partir de Hanoi pour aller ensuite à Hong-Kong, puis de Hong-Kong aller à Paris. Donc pour le billet Australie, que nous avons pris à la dernière minute, les vols SydneyHanoi étant bien trop cher, nous avons pris un SydneyHong-Kong, via Singapour... pensant que nous pourrons ensuite récupérer notre vol sur la partie Hong-Kong – Paris uniquement. Mais non, ce serait trop simple. Pour que notre billet soit valable nous devons absolument prendre l'avion à Hanoi sans quoi il nous sera impossible d'embarquer à Hong-Kong. Vive les joies de l'aviation ! Cette aberration nous oblige donc à réserver un vol supplémentaire pour arriver à Hanoi. Ou nous n'avons pas de VISA d'ailleurs. Enfin, on verra ce problème plus tard, pour l'instant le plus important est de trouver un billet d'avion pas trop cher, ou tout simplement de décider de ne pas rentrer... j'avoue que l’idée me traverse l'esprit mais bon, c'est juste le temps de quelques secondes (et du veto immédiat de Marianne...). Après avoir étudié différentes options, la moins cher et en plus la plus pratique est finalement de prendre un vol non pas de Hong-Kong mais de Singapour, vers Hanoi. On s'en sort finalement pas si mal, les billets retenus étant près de 2,5 fois moins cher que ce qu'on avait craint au départ. Mais cela grève bien évidemment une fois de plus le budget, avec encore un important imprévu a financer. Ahh, les joies des voyages autour du monde... Cela nous a pris une bonne partie de l’après-midi mais au moins quand nous ressortons le ciel gris est parti et laisse petit à petit un super ciel bleu et un gros soleil. Plutôt que de se lamenter, ces mauvaises nouvelles sont pour nous des raisons supplémentaires de profiter encore plus du voyage et de nos derniers jours. 



On enchaîne donc direct en se rendant aux abords d'une ancienne prison construite ici à la fin du 19 ème siècle, dans un coin super agréable aux abords d'une foret à la végétation luxuriante. Cette prison avait été construite exprès pour accueillir des prisonniers devant travailler à la création d'une digue de protection. Les travaux ayant pris du retard et la digue n'ayant plus d’intérêt, la prison avait finalement été fermée à peine 20 ans après sa construction, alors inachevée. Elle a ensuite été restaurée pour devenir un musée. C'est une très jolie battisse, qui a en plus la chance de bénéficier d'une vue splendide sur l’océan pacifique. 




Après cette intéressante visite, direction le phare de la ville. Cette fois-ci, nous passons au cœur de cette foret luxuriante, la route est magnifique et serpente à travers les incroyables arbres de cette foret. Arrivés au sommet, nous sommes sur le toit d'un promontoire rocheux entouré par les eaux déchaînés du pacifique. 



La vue est vraiment splendide, et nous sommes en plus accueilli par une famille de kangourous peu farouches (qui ne pensent qu'à manger la pelouse ou à se faire des bisous...) avec qui nous jouons quelques minutes. 








Au pied du phare – après une pente très raide à grimper – on jouit de la vue à 360 degrés, sans aucun élément pour venir la troubler. Nous sommes en plus totalement seuls, ce qui ajoute au charme et au calme de l'endroit. Enfin seuls, pas tout à fait. Nous apercevons en bas du lookout ou nous sommes un rocher émergeant d'une épaisse foret d'arbres. Sur ce rocher, un très très gros reptile fait bronzette au soleil. Pas tout à fait un crocodile, plus vraiment un lézard, on se demande ce que ça peut être mais en tout cas il est bien gros, et sa queue est interminable. On imagine que la foret en dessous doit grouiller de ces petites bébêtes... En tout cas cette visite était vraiment superbe : animaux sauvages, vue panoramique, exclusivité des lieux : un vrai régal !



On reprend ensuite la route en direction de notre prochaine destination, une ville s'appelant Port Macquarie. En chemin, un panneau attire notre attention : Crescent Heads, tient ça sonne bien comme nom. Finalement, on change notre cap et prenons cette direction. On sait pas trop ce qui nous attend, mais ça à l'air sympa, Port Macquarie attendra encore un peu...





DIMANCHE 17 FÉVRIER
CIEL BLEU ÉPHÉMÈRE...

On se réveille donc à Crescent Head très tôt : 8h30 pétante, et plutôt en forme. Dehors, il fait encore un soleil de plomb et c'est dimanche, alors des dizaines de locaux sont déjà à pied d'oeuvre pour aller se baigner et faire du surf. Rien de tout cela pour nous, on se contente de sortir table et chaises pliantes pour un petit déjeuner face à la mer des plus sympathiques... 



Je me demande si c'est pas ça qui va nous manquer le plus finalement... On fait à cette occasion une nouvelle sympathique rencontre, mais ce sont cette fois des Français. Après tous les Australiens avec qui nous avons discuté ces derniers jours, ça fait du bien aussi de pouvoir s'exprimer en français. Nous discutons donc une bonne heure avec Annie et Alain, un couple de jeunes retraités de La Rochelle voyageant avec le même van que nous avions la dernière fois et faisant leur road-trip en Australie pendant près de deux mois. On adore l’idée bien-sur ! C'est l'occasion de confronter nos idées et nos différents point de vue sur cette expérience similaire. D'ailleurs, si vous passez par la Alain et Annie, on vous salut de nouveau... On poursuit ensuite de notre coté notre voyage et partons à la découverte de cette petite localité. Pas grand chose à faire, un petit marché se tient juste en face du parking ou nous avons passé la nuit, nous nous y rendons donc, mais celui-ci se révèle sans intérêt. Nous faisons ensuite une petite promenade qui nous mènera au bout du promontoire surplombant l’océan, nous offrant encore une vue superbe sur les eaux translucides, puis traversons un golf pour retrouver le centre-ville. 



C'est un peu plus loin que nous trouverons le véritable joyau du coin : reprenant le van, on bifurque de la route principale en repartant pour atteindre, après une vingtaine de kilomètres dont une partie non pavée, une plage sublime, presque paradisiaque. Tout y est comme on aime, sable fin, mer turquoise et quasiment personne à l'horizon, tout au plus 4 ou 5 autres baigneurs, sur une plage de plusieurs centaines de mètres. Il ne nous en faut pas plus pour poser nos serviettes (y a l'embarras du choix pour l'emplacement...) puis à se jeter à l'eau... un petit peu plus froide qu'au nord mais ça reste très acceptable. Un peu de plongeons, de bodyboard et de fous rires dans une mer encore une fois très agité... les vagues s'enchaînent à une vitesse folle, mais restent néanmoins moins violentes qu'à Surfers Paradise et à Tweed Heads. 



 Nous nous amusons encore une fois comme des gamins sous un soleil de plomb, quand nous apercevons à l'horizon un ciel presque complètement noir et menaçant. On se demande dans quelle direction ces nuages vont bien pouvoir évoluer. Et je vous le donne en mille : vers nous bien sur. Mais ils prendront leur temps... faut dire que nous aussi. On continue à s'amuser dans l'eau puis, quand on sort pour se sécher et bronzer un peu sur nos serviettes, constatons que la chance est toujours avec nous : les nuages noirs ont bien avancés mais sur la droite. D'autres nuages sont situés à notre gauche... et seule une toute petite bande de ciel bleu préserve le soleil au dessus de nos têtes... 


Le soleil ne brille qu'au dessus de nos têtes... pour l'instant !
Mais cela ne durera que quelques minutes. Le vent amène soudain les nuages noirs à recouvrir entièrement le ciel, tandis que des bourrasques et les premières gouttes de pluie, glaciales comparé à l'air ambiant, s’abattent soudainement sur nous. On remballe donc en urgence le peu d'affaires que nous avions et partons en courant s'abriter dans notre van, ce dernier étant situé sur un parking à au moins 300 ou 400 mètres de la plage. Nous courons donc comme nous pouvons, serviettes à la main et tongs au pied, puis arrivons complètement trempés dans notre maison roulante. 



Entre-temps la tempête est bien arrivé, les premiers grondements de l'orage également et surtout une pluie de plus en plus forte. Le problème est qu'on se retrouve planté la, debout au milieu de notre van, pleins de sable, et sans savoir combien de temps on va rester coincés. On décide donc de prendre notre courage à deux mains et d'aller se doucher... dehors, ne pouvant pas se doucher dedans car plus d'eau dans le réservoir... Comme il y a une douche en extérieur à la sortie de la plage, nous prenons donc gel douche et shampoing et sortons tels quels, refaisant le chemin en sens inverse sous une pluie battante. On se douche ensuite dehors, sous la douche et sous cette pluie... et cela nous amuse pas mal, on rigole comme des gosses et on se souviendra longtemps de cet improbable moment. De retour au van, on peut se sécher bien au chaud et tout propres dans notre maison et, en attendant que la pluie cesse, prenons le temps de manger nos sandwichs légendaires, mais cette fois-ci pas en plein air !
Après ces péripéties et un retour au centre-ville pour justement remplir le réservoir d'eau -afin de ne plus se retrouver contraints à cette situation... - le ciel bleu est plus ou moins revenu, tandis que nous prenons la route pour Port Macquarie, à une soixantaine de Km de la. Petite station balnéaire avec une superbe plage. Le temps restera incertain toute la journée d'ailleurs, alternant pluie et belles éclaircies. A notre arrivée, on profite d'une belle fin d’après-midi ensoleillée pour se promener dans la ville et observer, ici aussi, les rochers tagués par les locaux ou des visiteurs du monde entier. 



La encore il y a vraiment des œuvres d'art ! Si on arrive à trouver de la peinture pour pas trop cher, on se prêtera peut-être au jeu... (So et Fab, si vous nous lisez, nous n'avons pas trouvé votre rocher!) On profite ensuite d'un début de soirée au bord de la plage, très agréable, agrémenté d'un bon repas... avant de se chercher un nouveau coin qui nous servira d’hôtel pour la nuit...




LUNDI 18 FÉVRIER
PROMENADES ET KOALAS

Comment nous sommes-nous réveillés ce matin ? Je vous le donne en mille : comme chaque matin, sous le soleil, grosse chaleur, assez tôt et proche de la mer... Bon, cette fois nous n’étions pas en face mais à une rue, on prend donc le van pour aller se poser sur un parking avec vue sur le pacifique. Et bien sur, nous ne nous en lassons pas... (qui pourrait s'en lasser ?) Après le petit-déjeuner, donc, et un court bain de soleil au bord de la mer (court car le ciel bleu a laissé la place à des nuages tout noir et quelques gouttes de pluie, eux-mêmes repartis 15 minutes plus tard pour laisser place à du ciel bleu...) nous partons faire une petite randonnée, à peine 2 ou 3 Km, et oui, faut pas trop pousser : nous sommes en vacances quand-même ! 


Cette balade a été vraiment agréable, longeant un sentier nommé Costal Track Walk, surplombant donc la mer tout le long et serpentant sur des pontons en bois à travers une petite foret tropicale. Cela aura encore été l'occasion d'une nouvelle rencontre, avec une jeune Australienne de Melbourne en vacance ici pour trois semaines. Nous discutons quelques minutes avec elle, elle nous raconte qu'elle est venue en Europe une fois, notamment en Belgique et à Paris... A Bruxelles, il faisait 0 degrés de température, ce qu'elle « n'avait jamais connu... » nous dit-elle... Et oui, y en a qui ont de la chance... nous on connait régulièrement des températures négatives... Bon, cela dit, l'honneur est sauf pour la France car une fois à Paris les températures atteignaient plus les 13 degrés, pendant le mois de février, l'an dernier. C'est plutôt correct pour un hiver Parisien, mais la jeune Australienne a surtout retenue de Paris que c’était « Beautiful, but cold... ». On profite de la discussion pour jouer aussi avec son adorable chien : alors qu'au départ il ne lâchait pas son Frisbee que je voulais pourtant lui lancer, des que j'ai commencé à discuter avec sa maitresse – et donc à l'ignorer... - il m'a de lui-même déposé le frisbee sur mon pied pour que je lui lance. Trop mignon, Marianne à craquer et veut maintenant un chien comme lui !



La promenade nous mène ensuite à de très jolis point de vue. Sur l'un d'entre eux, Marianne croit apercevoir un dauphin. Si c'est le cas, il ne refera jamais surface ici, on n'a donc pas eu la confirmation. Dommage !
Après cette longue balade et un plein de courses (oui, encore ! Mais faut dire qu'on achète en petite quantité pour le stockage) c'est déjà l'heure du déjeuner... Nous posons donc notre maison-roulante sur le parking d'une toute petite plage très peu connue, un peu cachée en contrebas d'une foret longeant la route. Plage très agréable, nous nous installons sur l'une des tables de pique-nique pour manger nos traditionnels sandwichs. Pendant notre festin, nous voyons arrivé au loin un groupe d'une vingtaine de jeunes, âgés tout juste d'une douzaine d'années. En une dizaine de minutes, ils posent leur sac à dos, enfilent une combinaison, attrapent une planche de surf chacun et courent vers l’océan... c'est l'heure d'une leçon de surf collective, encadré par des moniteurs de surfs, tandis que leur professeur les regarde attentivement, avant d'aller lui aussi piquer une tête... Des cours de surf au collège ! Ah, on peut dire qu'on a pas les mêmes problèmes... Avec Marianne, on se demande en plaisantant si le surf n'est pas une épreuve au bac dans ce pays !
Après les avoir observés quelques instants, nous donnant d'ailleurs à nous aussi envie d'essayer – mais les cours sont chers..., puis après avoir de nouveau discutés avec un local (qui avait lui aussi un chien, décidément...) nous reprenons la voiture et direction le Koala Hospital. 



J'y étais allé lors de mon voyage il y a deux ans et je voulais le faire découvrir à Marianne. Il s'agit de l'un des deux seuls centres publics dans tout le pays destinés à recueillir et à soigner les Koalas retrouvés malades ou accidentés sur la route. Port Macquarie est une des rares villes de taille importante à être bordée de forets d'Eucalyptus, et donc avec ces arbres d'une colonie assez importante de Koalas (toute proportion gardée bien-sur...) Du coup, l'urbanisation crée des ravages chez ces toutes petites bêtes, si mignonnes et si vulnérables. Accidents de voitures, attaques de chiens, voir même mais plus rarement de chats... (qui eux ont en plus la faculté de pouvoir aller les blesser directement dans les arbres... ce sont sûrement eux les chats les plus casse-pieds du monde, hein, qu'en pensent Titi et Luna ? ). 

La Scoliose, aussi pour les Koalas...
Rien à voir avec les mini-zoos ou hôpitaux privés, qui permettent aux visiteurs de tenir un animal dans leur bras. Bien que cette activité permettent de financer l'action de ces hôpitaux (plus nombreux) elle est considérée comme nocive pour ces petites bêtes à poils. Ici, on se contente donc de les observer derrière leur petit enclos pour les plus malades (comme Barry, la « star » de la maison, arrivé en 2008 et qui souffre malheureusement d'une scoliose, le condamnant à rester à vie ici...) ou même en hauteur dans les arbres pour ceux qui sont sur la voie de la guérison, avant d’être réintroduit totalement dans la nature... 


Même si c'est bien plus drôle de les voir dans la nature et en pleine forme, cette visite est très intéressante et le travail de ses bénévoles pour soigner ces magnifiques animaux force le respect. Ils ont même mis en place un numéro d'urgence, accessible même la nuit, à appeler si on renverse ou si on découvre un Koala blessé... La visite fut très agréable, en espérant que la majorité de ces petits Koalas pourront regagner leur foret le plus vite possible.


Nous quittons en fin d’après-midi cette charmante ville de Port Macquarie et continuons notre route vers une destination encore inconnue...


MARDI 19 FÉVRIER
CHALEUR EXTREME

Finalement, notre court périple nous aura mené dans la ville de Forster, une centaine de kilomètres plus bas... Si on continue à s’arrêter aussi souvent, on est pas près de rentrer à Paris, ce qui d'ailleurs est peut-être (inconsciemment bien-sur...) ce que l'on souhaite.
Bref, en arrivant dans la ville on file vers le bord de mer et suivons une petite route un peu cachée nous menant au sommet d'un promontoire et nous offrant un superbe point de vue sur la mer. Comme il fait encore jour à notre arrivée, on en profite un petit peu, mais cela ne durera pas : très vite la nuit tombe et presque en même temps se lève un vent d'une force incroyable. Pendant que nous mangeons, nous sentons notre van bougé sous les effets des rafales de vent... Nous ne faisons donc pas de vieux os ici et repartons assez rapidement après voir fini de manger : et oui, on a pas envie de finir au fond de l’océan Pacifique. On pose donc notre camping-car plus proche du centre-ville, ou il n'y a d'ailleurs pas du tout de vent.



La journée du lendemain nous permettra encore une fois de prendre du bon temps et de profiter pleinement de tout ce que la vie ici à nous offrir. Nous visitons la ville de Forster qui est très agréable, et qui à aménagé – des 1935, on peut dire qu'ils étaient en avance sur leur temps ! - une piscine gigantesque au dessus de l’océan. Il s'agit des célèbres « Rock Pool » (piscine dans les rochers, en quelque sorte) dont les Australiens raffolent.
Non pas que l’océan soit impraticable, loin de la même, mais cela permet une baignade plus sure pour les enfants : grâce à un système sophistiqué de filtrage, l'eau est purifiée, nettoyée, de-même que le sable, pour ensuite remplir le bassin. Ce dernier est vidé entièrement une fois par mois afin de nettoyer les pompes et les roches des algues qui peuvent s'y former. Et bien sur tout cela est à la disposition des habitants et des vacanciers, totalement gratuitement bien évidemment.
Le climat est super aujourd'hui : grand beau ciel bleu et soleil généreux, température très élevée, on a chaud, même très chaud. Cela nous change de ces derniers jours ou nous avions majoritairement du soleil mais aussi systématiquement une ou deux averses de pluie, plus ou moins importantes, au court de la journée.
On passe donc toute la matinée affalés sur nos serviettes, surplombant la piscine et l’océan, prenant le petit-déjeuner vers 9h puis le déjeuner à 13h. Entre les deux, du repos, de la lecture et de la baignade. Tantôt dans la piscine, tantôt dans la mer qui était déchaînée : les vagues sont aussi fortes que sur les plages de surfeurs de la Gold Coast, mais bien plus hautes, formant des rouleaux immenses à quelques mètres de la plage. Vraiment impressionnant, et tout le monde s'amuse comme des petits fous dans cet océan, y compris nous-mêmes... C'est probablement à cause de la hauteur des vagues – pas mal de personnes ont été malmenés durant nos baignades... - qu'ils ont construits cette piscine plus sécurisée pour les familles. 



D'ailleurs, nous avons encore une fois l'impression que les Australiens ne bossent jamais : nous sommes mardi matin, en pleine semaine et hors vacances scolaires, et il y a plein de monde, et notamment pleins d'enfants, dans l'eau, bien que les adultes semblent pour le plupart à la retraite...
On discute d'ailleurs avec une dame (notre « rencontre du jour »...) qui nous explique avoir passé quelques jours à Paris l'an dernier, lors d'un voyage dans le sud de la France, et en a gardé un souvenir plutôt amer : elle s'est fait voler son sac à main avec « passeport et argent liquide » un soir dans un restaurant... bref, Vive la France. On était vraiment gêné pour elle, nous qui sommes si bien accueilli dans son pays...



En début d’après-midi, nous avons tellement chaud que nous décidons de prendre une bonne douche fraiche, dans notre van, ce qui est toujours aussi pratique. 



Puis quittons un peu la plage pour faire une randonnée nommée la « Bicentenial Walk » longeant encore une fois la mer et nous offrant des paysages sublimes, elle a en plus le gros avantage de nous faire passer par une petite foret à l'ombre bien utile pour nous rafraichir ! En encore une bonne marche de 3 ou 4 Km de faite. 

Au retour, on se fait plaisir pour le gouter avec un délicieux ananas puis finissons la journée en se baladant dans la ville...






MERCREDI 20 FÉVRIER
CONFITURE, SOLEIL &
DAUPHINS : WHAT ELSE ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne s'y attendait pas ! Alors que nous prenions notre petit-déjeuner, dans le van car il avait plu quelques minutes plus tôt et que tout était mouillé, Marianne croit apercevoir un dauphin sortir de la mer, située en contre-bas et face à laquelle nous sommes garé. Nous sortons donc pour observer ça de plus près : effectivement, à quelques mètres à peine du rivage, non pas un mais deux dauphins. On n'en croit pas nos yeux. Ils ne semblent cependant pas là pour s'amuser, mais plutôt pour chasser, au regard des quelques poissons que l'on voit sauter au dessus de la mer. Les dauphins, par contre, ne nous offrirons qu'on ou deux sauts virevoltants au dessus de la surface de l'eau. Mais malgré tout, quelle joie. Hier à peine nous nous disions qu'il y avait longtemps que nous n'avions pas vu d'animaux marins... 



Et bien nous allons être encore mieux servi : une dizaine de minutes à peine après les deux premiers (des éclaireurs?) que surgit un groupe (« pod » comme ils disent ici...) de pas loin d'une dizaine de spécimens. Nous sommes aux anges, ils remontent à la surface presque tous en même temps, passent au dessus des vagues, vont et viennent au rythme probablement de leurs prises. 




Les plus chanceux à cet instant sont loin d’être nous-mêmes mais plutôt les deux ou trois surfeurs, que l'on a vu quelques minutes plus tôt partir à l'eau, et qui se retrouvent maintenant littéralement au sein du groupe de dauphins, partageant les mêmes vagues qu'eux... sûrement une sacre expérience ! 



Après s'être remis de nos émotions, nous prenons le van et quittons Forster, qui ne devait être qu'une étape et qui finalement nous a beaucoup plu. Direction Seal Rock, à une cinquantaine de Km de la. Petite baie minuscule, on profite d'une plage encore une fois somptueuse aux eaux translucides pour piquer une tête et faire du bodyboard. Ouf, j'ai enfin compris le truc, et parviens à me faire transporter par les vagues jusqu'à ce qu'elles s’écrasent sur le sable. Un vrai kiff ! Que je partage maintenant avec Marianne qui continue à s'amuser comme un « poisson dans l'eau » . D'ailleurs, on aurait du s'en acheter une chacun, pour profiter en même temps.



C'est connu, la mer, ça creuse : alors après cette séance d'amusements, c'est pique-nique avec encore une fois un spot de rêve, dans une petite crique presque déserte face à la mer.
Reprenant la route en début d’après-midi, nous faisons une halte dans une petite ville côtière, connue pour être entourée d'une foret de l'Eucalyptus préféré des Koalas. Autrement dit, si il y a leur arbre préféré, nous avons une petite chance d'en apercevoir un. Une fois dans la ville, de nombreux panneaux nous indique de faire attention, du traditionnel losange orange jusqu'au gros panneau indiquant qu'ils peuvent traverser la route à des endroits précis. Nous nous garons un peu en dehors de la ville aux abords de cette fameuse foret et d'une zone résidentielle plutôt sympathique, et en se promenant, commençons nos recherches. Nous arpentons les abords de la foret, soufrant chacun bientôt d'un torticolis tant notre tête est penchée vers le haut des arbres. Après une dizaine de minutes, on abandonne déjà, la douleur n'aidant pas, mais surtout on se remémore qu'à chaque fois que nous avons pu voir des animaux rares dans ce pays, c’était quand nous nous y attendions pas.
On rebrousse alors chemin, commençons à discuter de tout autre chose que les Koalas quand, soudain, quasiment à notre hauteur – pas besoin de regarder si haut et de se faire mal à la nuque ! - apparaît un seul de ces si superbes petites boules de poiles, tout petit (il ne doit pas être bien vieux...) et réveillé en plus, ce qui est plutôt rare. 


L'arbre frôle la route qui passe à travers la foret et qui ne désemplit pas, et on s’aperçoit alors à quel point la présence humaine doit affecter les animaux sauvages, particulièrement ces petites bêtes fragiles. Nous l'observons de longues minutes mais ne prolongeons pas trop le plaisir : il ne cesse de nous regarder d'en haut mais ce n'est sûrement pas pour poser pour la camera, les Koalas stressent beaucoup à la présence des humains et cela est très mauvais pour eux... On part donc, un peu à contre-coeur, mais quand-même très heureux d'avoir pu en apercevoir un dans la nature.
Dauphins, Koalas, quel sera la troisième espèce rare ou originale que nous croiserons aujourd'hui ? 



Et bien aucune, on s’arrêtera la (un lapin, ça compte?) et arrivons une petite heure plus tard dans une très jolie localité du nom de Nelson Bay, ou nous trouvons un endroit presque paradisiaque : la mer ici est … calme ! Enfin... Après presque trois semaines de mer déchaînée – ce qui nous amuse beaucoup mais est très fatiguant – pouvoir nager tranquillement est un pur bonheur. Il a beau être 19 h passé, je ne me fait pas prier et saute dans l'eau pour une bonne série de brasses, très fraiche (la mer fait presque 5 degrés de moins que dans le nord, et cela se sent !) tandis que Marianne prend sa douche. 



Après le repas, nous sommes surpris par un claquement sur notre vitre, et espérons que ce ne soit pas la police... qui peut bien nous rendre visite à nous, pourtant sans domicile fixe... ? Et bien il s'agit d'Annie et d'Alain, le gentil couple que nous avons rencontré il y a quelques jours à Crescent Head, et qui ont finalement décidé de revenir sur la cote pour finir leurs vacances. On se rend compte d'ailleurs qu'on a un peu la même philosophie des voyages. En tout cas ils sont forts, car ils ont reconnus notre van dans le noir et alors que nous ne sommes plus du tout dans le même coin, chapeau !


JEUDI 21 FÉVRIER
L'AVENTURE CONTINUE

En se couchant hier soir, on se gare à cote d'un couple de backpackers qui dort dans un break... ce n'est pas la première fois qu'on en voit, mais on se rend compte que ça ne doit vraiment pas être évident ! Et évidemment pour ne pas changer, ce sont encore des français... D'ailleurs, ça nous fait rire de pouvoir observer sans être vue de la petite fenêtre de notre lit, et rigolons en voyant que la jeune fille dort avec un haut à paillette digne des années disco... Bref.
Au réveil, alors qu'il pleuvait à peine une heure plus tôt, c'est grand ciel bleu et le soleil qui commence déjà à chauffer. Direction le bord de mer que nous avons découvert la veille et petit-déjeuner de rêve, en profitant cette fois-ci des barbecue pour griller nos tartines. Ouai, finalement pas super, rien de mieux qu'un bon vieux grille-pain.



Une bonne balade digestive plus tard, nous menant à une sorte de phare interne reconstitué, offrant un sublime panorama, nous posons nos serviettes et piquons une tête dans l’océan assagi, accompagné par un pélican qui se promène ici tranquillement, trop fort ! Encore un bon moment de repos... Vers midi, le soleil tape fort, très fort même. On fait donc comme les Australiens qui fuient les bords de plage entre midi et 16 h et se réfugions au port, ou nous faisons une sympathique balade. 



Nous nous surprenons à rêver devant des bateaux en vente amarrés face aux passants, l'un d'eux, un Yacht sublime devant lequel Marianne s'imagine déjà bronzer sur la banquette en cuir du pont supérieur, retient notre attention. Il est vraiment magnifique, mais notre évasion sera de courte durée et nous revenons à la réalité en même temps que nous voyons son prix : 675000 $, soit 520000 euros... et soit le prix d'une grosse maison, y compris ici. 




Son voisin de port, beaucoup plus modeste, est très sympa aussi, et ne coûte « que » 50000 euros... Nous voilà rassuré. Et dire qu’environ une maison sur trois possède un bateau devant son garage !



L’après-midi, nous quittons Nelson Bay pour visiter sa voisine, Ana Bay. On s’arrête à l'une de ses plages au nom imprononçable, qu'Annie et Alain nous ont conseillé. Finit les eaux calmes du matin, nous voici de nouveaux dans un océan énervé, ou s'enchaînent des vagues plus fortes les une que les autres. Et surtout une eau de plus en plus froide : plus que 20 degrés. Si elle n’était pas aussi belle et turquoise nous nous croirions presque en Bretagne. Plus habitués à des températures aussi froides, nos membres se glacent au fur et à mesure qu'ils sont atteints par l'eau. 



Mais cela ne nous empêche pas (bien qu'on ait faillit faire demi-tour) de réussir à rentrer complètement dans l'eau, et encore une fois à s'amuser avec notre bodyboard. Vraiment génial ce truc !



L'emplacement de parking, avec vue sur la plage et les dunes de sables, étant quand-même plutôt classe, on décide de rester la pour notre repas du soir. Nous réussissons à utiliser, un peu clandestinement, les douches d'un camping jouxtant cette plage et nous faisons avoir comme des débutants : l'eau chaude y est payante ! Tant pis, maintenant que nous y sommes, ce sera douche froide pour tout le monde, ce qui n'est pas plus mal de toute façon car il fait tellement chaud dehors que ça rafraichit...




Après le repas, mémorable avec vue sur coucher de soleil, nous discutons avec un couple d'Australiens, habitant à quelques minutes d'ici et ayant conscience de leur chance. La discussion partira dans tous les sens : leur job, les salaires en Australie, le travail du dimanche (vaste sujet en France...), etc... des gens très charmants encore une fois.



Nous nous séparons après un « Nice to meet you » et un baise-mains pour Marianne - ça fait plaisir... - puis remontons dans notre maison-roulante à la recherche d'un paisible endroit pour passer la nuit... ce sera finalement un parking un peu plus éloigné, là encore en bord de mer.


VENDREDI 22 FÉVRIER
LA VALLEE DES VINS

Nous nous réveillons ce matin très fatigués, ayant passé une très mauvaise nuit, la pire probablement depuis notre arrivée. Réveillés en sursaut vers 3 heures du matin, impossible de dormir à cause successivement de rafales de vents faisant tanguer notre van, d'envie d'aller aux toilettes, puis pour finir, d'un moustique survivor qui nous a cherché des noises une bonne partie de la nuit... En plus, pour ajouter à notre mauvaise humeur du matin, le temps est gris et pluvieux, ce qui n’était pas arrivé depuis un moment. En réalité, on garde plutôt le moral, et restons optimistes : les nuages vont bien finir par se dissiper. En attendant, on change finalement nos plans en reportant notre baignade du matin, et partons directement d'Ana Bay en direction de la Hunter Valley. Il s'agit de la vallée des vins la plus connu du pays. Je devais la faire il y a deux ans avec mes co-voyageurs, mais une erreur d’itinéraire nous avait finalement conduit sur une autre route. On fait donc cette fois bien attention à la carte pour ne pas se tromper. Ce sera d'ailleurs pas si évident que ça, car la route touristique, ou sont regroupés la plupart des domaines, est très peu indiqué. Une heure plus tard, on finit par la trouver et pouvons apprécier les paysages. On s'attendait à mieux. Dans la région d'Adelaide, on avait tellement aimé la Barossa Valley et ses paysages magnifiques, pourtant moins connus, qu'on reste ici un peu sur notre faim. On s’arrête au premier domaine que l'on croise, plutôt joli, ou nous gouttons deux rosés assez différents. Très vite, on se rend compte que de toute façon nous ne sommes vraiment pas dans une optique d'acheter du vin, mais plutôt conditionnés à faire des économies. En plus, les deux que nous avons testé nous plaisent que moyennement. On décide du coup d’arrêter les visites de domaines, partant du principe qu'on est toujours tenté d'acheter quand on essaye. On se contente donc de profiter un peu des vallées verdoyantes Australiennes, qui nous change du littoral. Malheureusement, le temps ne s’arrange guère et le ciel est de plus en plus gris, gâchant donc beaucoup le plaisir. Nous repartons ensuite vers la mer et vers le sud pour rejoindre Sydney. Nous faisons quelques arrêts sur la route pour visiter des petites villes côtières réputés sympa. Nous prenons une grosse averse sur la tête lors du premier arrêt, puis il pleut toujours autant quand nous arrivons dans la ville de The Entrance, qui serait pourtant probablement très agréable sous le soleil. Rien n'y fait, on décide alors d’arrêter les frais et de « profiter » de cette journée catastrophique pour aller dans une bibliothèque afin de recharger les batteries et avancer un peu sur le blog.
Vers 17h, le temps s'est un peu amélioré – mais le soleil ne se montre toujours pas. Nous faisons une très courte balade dans la ville, ou ont élu domicile pleins de pélicans. Puis reprenons la route vers Sydney, tentant encore un crochet par la plage de Copacabanna pour voir si elle mérite bien son nom, mais la couleur du ciel ne lui rend pas hommage. Sur la route, la pluie reprend de plus belle. Nous arrivons en début de soirée aux abords de Sydney, fatigués et affamés, on décide de s’arrêter sur le parking d'un McDo pour manger... des pâtes, et finalement décidons de passer la nuit ici. L’arrivée à Bondi Beach, ce sera pour demain ! On espère surtout, en se couchant, que le soleil sera de retour. Nous venons de passer notre première journée sans soleil, depuis pas mal de temps, et à quelques jours de la fin des vacances, nous espérons que ce ne sera que passager... 


SAMEDI 23 FÉVRIER
VIVE LA BIBLIOTHÈQUE

Et bien ce n’était pas tout à fait passager... nous nous réveillons le samedi matin, sur le parking d'un McDonald's ou nous avons dormi – une première ! - et surtout sous la grisaille... les nuages ne semblent pas décidés à partir, et la pluie fait de régulières apparitions. Tout cela n'est guère encourageant et nous qui voulions passer le week-end sur les plages de Bondi et de Manly perdons toute envie de baignade.
La journée servira donc en grande partie à faire une grosse mise-à-jour du blog, ce qui est plutôt pratique, c'est toujours frustrant de passer des heures dans une bibliothèque quand il y a un ciel magnifique dehors. 


Marianne, en mode Bibliothèque...

En fin d’après-midi, nous partons enfin dans Sydney et prenons directement la direction de Bondi Beach, l'une des plages les plus célèbres du monde. On essaye de trouver une place la plus plate possible – difficile dans ce quartier en hauteur – ou nous pourrons passer la nuit. Mais avant cela nous faisons une longue et sympathique balade le long de cette célèbre plage.



C'est vrai qu'il y règne une ambiance différente des autres plages Australiennes, on ne sait pas trop à quoi c'est du d'ailleurs. Ici, c'est un peu le culte de la perfection, tout le monde doit être beau et musclé... Mais au-delà de cet apparat, c'est surtout le lieu ou des gens du monde entier se retrouve, un peu comme si tout le monde se donnait rendez-vous à Bondi Beach. Nous apprécions donc cette balade, bien que le temps, s'il s'est un peu amélioré, reste toutefois très venteux...
Nous restons à Bondi cette nuit mais espérons que demain sera meilleur pour pouvoir se baigner...


DIMANCHE 24 FÉVRIER
LES RANDONNEURS EN VILLE

Le réveil est encore loin d’être comme nous l’espérions : nous avons certes très bien dormi, et surtout n'avons pas été réveillé par la police ou par des locaux mécontents de nous voir garer dans leur quartier. En revanche le temps est toujours maussade, il ne pleut plus mais le ciel est toujours aussi gris. Il y a eu d’ailleurs dans la nuit des orages assez impressionnants accompagnés de grosses averses.



Au réveil, nous réussissons à trouver un coin assez sympa pour déjeuner face à la mer et en profitons pour découvrir les petites criques et plages successives qui longent la cote de Sydney. Vers midi, le ciel étant toujours aussi gris nous décidons de quitter la cote pour aller se balader dans le centre de Sydney. 



Un peu déçu de ne pas se baigner à Bondi, d'autant que quelques minutes à peine après s’être garés le soleil fait timidement son apparition et ne nous quittera plus par la suite... ouf, après deux jours sous la grisaille, cela fait plaisir de revoir enfin un grand ciel bleu, et avec lui une grosse chaleur. Un peu blasés, nous n'avons pas le courage de retourner à Bondi et restons dans le centre-ville, entre promenades et repos au soleil.



Nous faisons notamment une escale au Musée d'Arts Contemporains, qui nous font souvent rires lors de nos voyages, tant les objets exposés sont souvent assez, comment dire, loufoque... Celui-ci ne déroge pas à la règle et on y déniche quelques perles assez drôles...



Nous poussons ensuite jusqu'à Darling Harbourg, bien qu'à plusieurs kilomètres de la, un nouveau quartier très sympa avec pleins de restaurants, de boutiques et de loisirs. Ce quartier va d'ailleurs voir émerger un immense chantier destiné à améliorer la qualité de vie des riverains, avec la création de grands parcs urbains, d'aire de pique-nique mais aussi de nouvelles tours de bureaux pour étendre le centre-ville actuel. Presque 10 ans de travaux et un budget de plusieurs centaines de millions de dollars seront nécessaires pour réaliser ces travaux. Travaux titanesques à Perth, Darwin ou Surfers Paradise, maintenant Sydney, bref un peu partout dans le pays... Peu d'autres pays pourraient rivaliser aujourd'hui et envisager de tels travaux d'envergure, d'autant que la plupart sont surtout destinés à améliorer le confort quotidien des habitants, pourtant déjà plutôt pas mal...



Après une longue marche (plus de 12 Km) à sillonner les rues de la ville et à faire mu-muse dans les jeux d'eaux, il est temps de récupérer notre van pour faire nos bagages. Et oui, on le rend le lendemain matin et il faut aussi en plus le nettoyer.



Comme nous sommes proches de l’hôtel que nous avons réservé, nous lui déposons les bagages une fois ceux-ci terminés puis partons passer la nuit, à une vingtaine de Km de là, dans la ville ou se situe les bureaux de la compagnie de location...


LUNDI 25 FÉVRIER
LE NOUVEAU KELLY SLATER ?

Nous nous réveillons donc de bonne heure ce matin pour rapporter le van au loueur. Quelques derniers détails à régler pour que tout soit parfait et nous voici devant les bureaux ou une dame nous accueille, très froidement, pour ensuite faire dans le silence le plus complet l'inventaire de l’équipement du van. Tout y passe, le nombre de draps, d'assiettes, etc... c'est tout juste si elle ne compte pas les fourchettes. C'est la première fois, sur les nombreux vans – ou même voitures -loués que nous avons le droit à un accueil aussi glacial, alors que d'habitude c'est quand-même plutôt bon enfant, le plus souvent les employés sont mêmes pieds-nu et shorts-t-shirts, la tenue habituelle du pays. Bref, pendant la verif détaillée de l’intérieur comme de l’extérieur du van, on attend pendant près d'une demi-heure sans le moindre sourire ni petit mot sympa, et on finit presque par avoir peur qu'ils trouvent des problèmes, alors qu’étant plutôt « maniaques » nous le rendons plus propre qu'on ne l'a pris... enfin, voilà un accueil clients à revoir de toute urgence !

On se rend ensuite à la station de train la plus proche – qu'un employé du loueur un tout petit peu plus souriant à bien voulu nous indiquer – puis repartons pour Sydney. A bord, nous discutons longuement avec une dame qui habite dans cette banlieue et qui va travailler dans un hôpital de Sydney. Très gentille, c'est encore une Australienne qui, comme tout ceux avec qui nous avons pu échanger, à bien conscience de leurs privilèges.



Une fois en ville, nous trainons un peu dans le quartier de King Cross, ou se trouve notre hôtel. Notre chambre n’étant pas encore disponible, on décide de profiter du grand beau temps pour aller piquer une tête a Bondi Beach. Enfin ! Cela fait trois jours que nous sommes-la et nous voulions vraiment une journée plage à Sydney... 
Arrivés sur place, nous mangeons une délicieuse salade sur notre serviette puis partons, toujours notre bodyboard à la main, à la conquête des vagues du pacifique, ça faisait quelques jours et cela nous manquait déjà... Sur la plage, s'est stratégiquement établi un loueur d'accessoires... de plage, logique ! Outre les traditionnels chaises longues et autres, il y a aussi... des surfs ! Et l'envie de m'essayer à cette pratique se faisant de plus en plus pressante depuis une dizaine de jours (dommage d'avoir attendu la fin du voyage...) je ne peux résister à cette idée... C'est donc parti pour une heure de surf. Bon il faut déjà porter correctement l'engin, et oui, c'est plutôt gros comme truc, et la prise au vent est assez forte. Une fois à l'eau, pas trop difficile d'avancer assez loin du rivage en nageant presqu'allonger sur la planche : on a vu des surfeurs faire cela des milliers de fois. En revanche, une fois dans l'action, tout se complique : il s'agit de parvenir à se mettre debout – j'en suis pas encore au stade de réussir à y rester plus d'une seconde – au bon moment.
L'entrainement paye car je finis par réussir à déceler quand il est, ce bon moment. Mais ça s’arrêtera la : après déjà plus d'une quarantaine de minutes dans l'eau à nager vers le large, revenir vers le rivage à toute vitesse – mais allonger sur la planche... - quand une grosse vague arrive (remarquez rien que cela est déjà hyper fun!), puis re-re-nagez vers le large, etc... au moment ou on comprend enfin le truc, je suis crevé et je n'ai déjà plus de force dans mes petits bras pour réussir à me hisser hors de l'eau et me mettre debout sur cette satané planche. C'est dommage que Marianne n'est pas voulu essayer, faut dire que pendant ce temps la elle continue à s'amuser comme une petite folle avec le bodyboard... et à boire une grosse tasse bien salée ! Avec le recul, je ne pense pas que Bondi soit la plage idéale pour apprendre à faire du surf : trop de monde et vagues un peu trop violentes ou absentes pendant plusieurs minutes... pas vraiment de juste milieu. Mais malgré tout une expérience géniale, j'ai adoré m'essayer au joie de ce sport vraiment difficile, et je pense qu'un premier cours aurait vraiment été utile. En tout cas c'est décidé, mes prochaines vacances seront à Biarritz. Mais une chose est sure, le prochain Kelly Slater, et bah... ce n'est pas moi !


Apres ces émotions et cette journée à la plage, nous quittons Bondi et retournons à notre hôtel : cette fois-ci nous prenons possession de notre chambre et une bonne douche. Peu de temps pour trainer, nous repartons assez vite pour arpenter les rues de Sydney by Night et marchons jusqu'à l'Opera ou nous mangeons un morceau, puis finissons la journée en faisant une longue balade digestive qui nous mènera sur l'autre icône de la ville (voir même du pays) : le Harbour Bridge. 



D'ailleurs, pour la petite histoire, l'acteur Paul Hogan, bien avant son Crocodile Dundee, faisait parti de l’équipe de construction de ce pont historique et mondialement connu. Nous le traversons donc et essayons – difficilement – de faire quelques jolies photos du port de la ville (« le plus beau du monde » selon de nombreuses personnes...), port d’arrivée des premiers colons ayant accostés ici, dans le quartier des Rocks. 



Sur le chemin du retour, alors qu'on est encore sur le pont, Marianne, qui ne sait pas marcher, lol, casse l'une de ses chaussures (nouvelles en plus)... comme elle a très mal au pied, je me sacrifie (ahh, l'amour...) et lui prête ma claquette... Nous voici donc en rentrant sur 4 ou 5 bon kilomètres, l'un avec un pied nu, et l'autre avec deux chaussures différentes... ça devait être beau à voir ! Encore une boulette de ma Pierrette Richard, lol...



MARDI 26 FÉVRIER
C'EST SON ANNIVERSAIRE !



Marianne fêtant aujourd'hui ses 30 - 1 ans.

Petite coquetterie de fin de voyage, nous nous sommes offerts une chambre d’hôtel à Sydney avec vue sur le Harbour Bridge et le célèbre Opera, ce qui nous permet de nous coucher et nous réveiller devant ces monuments emblématiques. 


La vue de notre chambre...
Une vue « à un million de dollars » (expression qu'aime beaucoup les américains et reprise ici) qui ne nous aura pas couté bien cher : en effet – attention bon plan pour les futurs voyageurs, lol – nous avons réservé depuis plusieurs mois presque toutes nos nuits d’hôtels avec le site Hotels.com., qui contrairement à son grand concurrent Booking, notre seule référence auparavant, propose une nuit offerte toutes les 10 nuits payées via son site. Et des nuits, on en a réservé pas mal : plus d'une quarantaine rien qu'entre début décembre et fin janvier. Grâce à cela – enfin, on le mérite bien quand-même... - nous avons le droit à 4 nuits d’hôtels ou nous voulons dans le monde. On commence donc par deux nuits ici, ou nous ne payons que les taxes et quelques frais annexes (ce qui revient au final à un tiers du prix total réel mais bon, c'est déjà pas mal...)
On profite en tout les cas bien de cette vue même si, dans la réalité, on passe toujours plus de temps dehors que dedans.



Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Marianne alors on a décidé d'avoir un programme plutôt léger et de se faire plaisir... et pour commencer de s'offrir, enfin, un bon petit déjeuner dans les fameux Coffee Shop dont les Australiens raffolent. Avec un peu de mal car on est exigent et nos critères sont nombreux : terrasse au soleil pour moi, œufs brouillés pour Marianne, et jus d'orange frais pressé pour tous les deux... on finit par trouver tout ses critères et nous régalons d'un magnifique breakfast à l'Australienne. A 30 dollars d'ailleurs, il est clair que ce sera le dernier donc on a bien eu raison d'en profiter !



Après ce délicieux moment, nous faisons une bonne balade à nouveau dans un quartier qu'on ne connaît pas du tout, derrière Potts Point et King Cross et longeant la baie de Sydney. Il offre des vues sympa, mais débouche sur un cul de sac... nous voici donc obligés de faire demi-tour, ce qui n'est pas notre tasse de the : on préfère largement les boucles.



De retour au centre-ville – une bonne heure et demi de marche plus tard – nous errons cette fois dans le CBD : Central Buisness District, le lieu ou sont regroupes la plupart des grosses sociétés et des gratte-ciel de la ville. Nous nous melons aux employés des tours qui courent dans tous les sens, et nous contentons de quelques fruits pour le déjeuner.



Nous passons ensuite une bonne partie de l’après-midi dans les Royal Botanic Garden, d'immense jardins à la pelouse impeccablement tondue invitant à la détente. C'est vraiment agréable de se promener ici et d'observer la foret d'immeubles d'un cote ou encore l’opéra de l'autre. C'est d'ailleurs l'une des choses que l'on apprécie tout particulièrement dans la culture anglo-saxonne : si à Paris il faut le plus souvent se contenter de minuscule square au centre-ville ou dans les quartiers d'affaires, on trouve ici des parcs gigantesques en plein cœur des City que ce soit celles de Sydney, Melbourne ou Perth, mais aussi de Londres et New York, avec l'imbattable Central Park...



En tout cas, Marianne se prend déjà pour une candidate de Pekin Express, la finale de l’édition 2012 ayant eu lieue précisément dans ces jardins... (bravo aux frères Belges « On The Road Againnnnn... pour les connaisseurs bien sur, lol)


Marianne, qui croit avoir gagné SON Pekin Express, au meme endroit (peut-être...) que la finale 2012 

Cette longue balade nous ramène tranquillement à notre chambre ou nous préparons déjà les valises, puis essayons de trouver un bon restaurant pas trop cher pour le soir... Notre seul restaurant depuis un mois, et pour fêter dignement l'anniversaire de Marianne, il ne faut donc pas se tromper... On finit par trouver un tout petit restaurant italien ou on s'est bien régalé...



NOS PHOTOS DE L'AUSTRALIE 2

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9 commentaires:

  1. Coucou je viens de passer un bon moment à lire vos aventures et vos rencontres, comme si on y était ! on a ressenti la fatigue rien qu'en lisant le récit de votre long périple pour rejoindre l'Australie, l'inquiétude dans les vagues de surfer paradise ! bref comme si on y était nous-même ! Profitez bien du soleil ici c'est toujours l'hiver bisou sans oublier les léchouilles de titi et luna les chats les plus casse-pieds du secteur !

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  2. J'ai pas tout lu ! j'me suis arrêtée à votre rencontre avec jenny ! trop cool !Aéroport de Singapour au top ! van super et jenny a l'air en forme ! plein de bisous à vous 2. July

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  3. je me régale toujours autant de lire vos nouvelles!!!!!!
    Ce voyage sera une magnifique expérience enrichie d'un tas de souvenirs pour vous deux!!!
    De tels paysages, aventures etc nous donne envie!!lol vivement la suite gros bisous a vous deux
    Antoine Audrey et les enfants

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    1. Coucou belle belle soeur lol, merci pour ton commentaire, ça nous fait plaisir... Bientôt nous verrons de tels paysages tous ensemble, avec les enfants, aux states, hihihi... on a hâte :)
      En tout cas c'est bientôt fini, alors a très très vite... Bisous...

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  4. Moi j'ai tout lu ! Julie est une faignante !
    Sa mère aimante qui vous embrasse.

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  5. Trop fort, merci Helene de nous lire jusqu'au bout, et merci Julie d'essayer, lil. Je sais que je suis bavard quand je commence... Et merci aussi pour les infos sur Jim Thompson, on comprend mieux certaines choses maintenant, lol...

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  6. Bon c'est vrai, c'est un vrai long roman ! mais c'est jouissif ! On sent tellement votre plaisir, à vous rouler dans les vagues, à admirer les paysages, les animaux sauvages, à communiquer avec un tas de personnes différentes, et en anglais ! quel pied ! vous m'en faites saliver d'envie ! et cela me rappelle tellement de souvenirs extraordinaires !
    Alors merci de nous faire vivre comme si on y était ces moments fabuleux. Continuez jusqu'au bout du voyage à profiter, mais on a hâte de vous revoir, Titi et Luna plus casse "c" que jamais également bisous

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  7. Quel beau roman ! Effectivement jsuis en retard sur le récit mais jarrive au bout ! Merci maman. En tout cas heureusement que marianne a mis un veto sur votre retour ! Hâte de vous voir.
    July

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  8. Superbes photos : entre les concours de saut, la danse de la pluie, l'imitation de Marianne des Kangourous, les photos dans les vagues ! j'adore !
    bisous. july

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